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Volume 5 no 1, juin 1993

TABLE DES MATIÈRES

Volume 5 no 1, juin 1993

Introduction, par Patricia Utley

Tradition MicMac à Beaumont par Leslie Hicks

La Société d'Agriculture de Memramcook : un organisme centenaire par Donatien Gaudet

Origine des "Pierre à Michel" par P. Philéas Bourgeois

Projet d'éco-musée à Memramcook par Donatien Gaudet

Projet de monument à la Montain par Donatien Gaudet

La préséance de Memramcook après le Grand Dérangement par Paul Surette

Liste partielle de textes dont le contenu porte entièrement ou partiellcrncnt sur la Vallée de Memramcook

Membres de la Société Historique de la Vallée de Memramcook

Conseil d'administration de Société Historique de La Vallée de Memramcook

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PRÉSENTATION

 

Chers Lecteurs et Lectrices,

 

Bienvenue à notre Cahier Historique. J'espère que vous trouverez son contenu intéressant et que vous continuerez à le lire dans le futur.

 

Nous vous encourageons à nous suggérer des sujets historiques au sujet desquels vous aimeriez en savoir plus. De plus, nous vous invitons à nous envoyer vos propres rédactions, généalogies et/ou anciennes photos.

 

Les buts originaux de la Société Historique de Memramcook sont les suivants :

 

1.      Sauver le Monument Lefebvre.

2.      Découvrir, collectionner et publier tout ce qui peut contribuer à mieux faire connaître et aimer l'histoire et le patrimoine historique, architectural et naturel de la Vallée de Memramcook et de ses habitants.

3.       Stimuler et promouvoir l'intérêt des habitants de la Vallée envers leur histoire, en particulier, et de l'histoire du peuple acadien, en général.

 

Les Cahiers de la Société Historique de la Vallée de Memramcook poursuivent ces mêmes buts, tout en vous rendant compte des activités de la Société.

 

Au plaisir de vous servir à nouveau.

 

Patricia Utley

Comité des Cahiers de la Société Historique

 

LA TRADITION

MICMAC A BEAUMONT

 

Le village de Beaumont qui est situé à l'ouest de Dorchester sur l'isthme de Memramcook, entre les rivières Memramcook et Petitcodiac, est riche en histoire, tant pour les Acadiens que pour les Indiens MicMac. Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse avait permis aux Acadiens, qui habitaient en grand nombre dans cette région avant la déportation de 1755, d'y revenir et de s'y installer à nouveau

 

La réserve de Fort Folly était située à Beaumont et elle était entourée de maisons acadiennes. Les Micmac l'occupèrent entre 1839 et 1942. Elle était constituée de maisons, de campements, d'une chapelle, d'un cimetière, d'une école et d'un bureau de postes. C'est ainsi que les Acadiens et les Indiens vécurent côte à côte, en toute tranquilité, pendant plusieurs années.

 

Il y avait à Beaumont, autrefois, des carrières nombreuses et prospères. On en extrayait la pierre qui était utilisée pour la construction de maisons et d'édifices, de 1850 jusqu'au début du 20ième siècle, tant au Nouveau-Brunswick qu'aux Etats-Unis. D'après un article paru dans le Sackville Tribune Post, en date du 7 mars, 1950, une des roches expédiée était tellement grosse qu'à cause du danger qu'elle comportait lors de son transport, l'équipage du navire reçut un boni avant d'entreprendre le voyage. A l'avènement de la construction des chemins de fer aux Etats-Unis, la loi Dingley sur le tarif (1897) rendit le transport de la pierre tellement coûteux que les carrières se virent bientôt dans l'obligation de cesser leurs opérations. En conséquence, le chantier maritime de Beaumont fut de courte durée.

 

L'histoire nous révèle aussi l'existence d'un fort important dans la région de Beaumont, lequel joua un rôle lors de la bataille de la Petitcodiac, au temps de la déportation des Acadiens. Il s'agit du Fort de la Galissonière qui était situé sur la pointe ouest, en face de la mer. Cinquante ans passés, l'on pouvait encore voir le cadre de porte en pierre de l'entrée du dépôt d'explosifs du fort. Aujourd'hui, il ne reste plus rien si ce n'est deux gros canons français en bas de la falaise. Ils sont recouverts de vase et on ne peut les voir qu'a marée basse.

 

D'après une légende MicMac, le tir des canons du Fort Folly força les escadres britanniques, sous le commandement du Capitaine Frye, à battre en retraite. Mais, dans le calme de la nuit et plus loin dans la baie, les troupes du Capitaine Frye, après avoir mis pied à terre, incendièrent les maisons et les granges des Acadiens. Voyant cela, les Acadiens laissèrent le fort sans protection dans le but de se rendre protéger leurs maisons et sauver leurs biens, laissant ainsi le fort à la merci des Britanniques. Il s'agit là d'un effort héroïque, de la part des Acadiens et de leurs peu nombreux amis Indiens, pour se défendre contre l'invasion britannique. (Sackville Tribune Post, 1950).

 

Il existe plusieurs récits concernant la région de Beaumont. Un de ceux-ci, écrit par le Père Philias Bourgeois dans les "Causeries du Grand-Père Antoine", décrit la coexistence des Acadiens et les Indiens entre-eux. Il y est question d'Henriette Mercure, la jeune fille du chef de la réserve de Beaumont. A l'école de l'endroit que fréquentaient Acadiens et Indiens, il y avait un jeune Acadien qui taquinait Henriette et qui s'en prenait souvent à elle. Un autre jeune Acadien du nom de René Belliveau venait à sa rescousse. Un jour d'orage, l'embarcation de René chavire dans la rivière Petitcodiac. Henriette se jette à l'eau et le sauve de la noyade pour ensuite se noyer elle-même. Cette jeune indienne de dix-huit ans était amoureuse du jeune Acadien.

 

La région de Beaumont est importante pour les Indiens Mic Mac. La rivière Petitcodiac prend son nom du vocable micmac Pet-koat-kwee-ak, ce qui veut dire: la rivière qui courbe comme un arc. (Ganong, 1896). Les Indiens, à l'aide de leurs canots en écorce de bouleau, utilisaient le système fluvial de la Petitcodiac pour voyager d'un endroit à l'autre. Il y avait des portages entre les rivières Petitcodiac, Kenenbecasis et Washademoak, jusqu'à Saint-Jean, ainsi qu'entre Memramcook, Shédiac et Scoudouc. Certaines cartes contiennent le nom du Ruisseau des Indiens, qui est situé en amont de la rivière Memramcook et qui conduisait sans doute au portage entre Memramcook et Shédiac. (Comm: Helen Kristmanson) Ces cours d'eau servaient non seulement à la navigation mais aussi à la pêche au saumon, la gatte et autres poissons. La forêt, dans ces lieux, contenait du gibier en abondance. Les recherches démontrent que les Indiens ont aussi cultivé la terre, une fois leur réserve établie. Leur meilleure source de revenus consistait dans la fabrication de paniers, de seaux, de cuves et de colliers qu'ils vendaient dans les villages acadiens.

 

La religion des Indiens subit l'influence des missionnaires français qui se donnèrent comme tâche de conseiller les Indiens. Une fois la réserve du Fort Folly établie à Beaumont, l'on proposa d'y construire une chapelle. L'on demanda au maître charpentier Hilaire à Louis Arsenault, de Barachois, de bâtir une chapelle, laquelle fut terminée en 1842. Cette chapelle, qui porte le nom de Chapelle Sainte-Anne, en honneur de la patronne des Indiens, existe encore sur cette réserve où l'on peut voir la date de 1842 sur la pierre angulaire. Les prêtres de Memramcook s'y rendaient afin d'y célébrer les saints mystères. Le Père Lefebvre fut l'un de ceux dont les Indiens apprécièrent la présence. Il participait, à chaque année, à la fête de Sainte-Anne; il visitait les familles et leur laissait même des petits présents. Cette chapelle revêt un caractère particulier pour les Indiens MicMac: elle est leur plus ancien lieu du culte ainsi qu'un endroit qui témoigne de la coexistence des Indiens et des Acadiens entre eux.

 

L'histoire de la réserve Fort Folly révèle que les Indiens ont dû lutter avec acharnement et accepter des échanges de terrains. Avant l'établissement de la réserve à Beaumont, le magistrat de Dorchester, Edward Barron Chandler, donna au Père Ferdinand Gauvreau la responsabilité des affaires indiennes en 1837. Le Père Gauvreau en profita pour assister à la réunion où Peter Bernard fut élu chef. Bernard et Gauvreau s'entendirent ensuite sur un projet d'établissement de communauté fixe pour les Indiens. Bernard fit part de cette idée à Chandler lors d'une réunion au mois de juin, 1838. Un lopin de terre (il est question d'un lot de quelque 62 à 71 arpents) fut choisi à même les 2000 acres de terre qui appartenaient à Amos Weldon. Le 15 juillet, 1840, ce lopin de terre fut acheté par le gouvernement provincial et les titres de ce terrain furent transférés aux magistrats du comté de Westmorland en fiducie en vue de son usage par les Indiens MicMac. C'est ainsi que fut créée la réserve du Fort Folly.

 

Un début de difficultés en rapport avec les terres eut lieu le 29 janvier, 1931, lorsque le représentant des affaires indiennes Charles Hudson écrivit au Ministère des Affaires Indiennes, à Ottawa, pour demander si les Indiens avaient la permission de se construire des maisons dans le village de Dorchester. A ce moment-là, cinq familles vivaient dans des maisons appartenant à M. Robinson qui voulait les en chasser. En réponse, le ministère avisa qu'il n'avait pas l'intention d'acheter ces maisons pour les Indiens et demanda de quelle réserve ces derniers relevaient. L'on essaya d'effectuer un échange entre la propriété de Robinson et la réserve de Fort Folly. Cependant, l'affaire n'aboutit pas. Pour le ministère des Affaires Indiennes, un tel échange aurait permis aux Indiens d'éviter de payer des taxes. "Il semblerait  … que le Ministère s'efforçerait de se départir de la réserve. Par ailleurs, il ne désire pas la remplaçer par une autre réserve, ailleurs. " (filières de la réserve de Fort Folly.

 

A ce moment-là, un autre représentant du ministère des Affaires Indiennes, E.J. Blakey, écrit, au printemps de 1950, au ministère pour qu'il demande au Conseil du comté de Westmorland la permission de vendre la réserve de Fort Folly.

 

Une délégation des Indiens de Dorchester regroupant David Bernard, Louis Knockwood, James Henry Knockwood et George Knockwood se rend, au mois de mars, 1960, au bureau des Affaires Indiennes de Miramichi dans le but de manifester son intérêt dans un échange de réserve entre Beaumont et Dorchester. Il fut alors décidé par le Ministère Provincial des Affaires Municipales, de concert avec le Bureau du Procureur Général et le Bureau régional des Affaires Indiennes que les fiduciaires ne pourraient vendre la réserve Fort Folly sans le consentement de tous les descendants vivants des Indiens pour qui la réserve fut établie en 1840.

 

Le 28 juin,1960, le directeur régional des Affaires Indiennes, dans un rapport qu'il soumit au ministère à Ottawa, et qui portait sur le comportement et les conditions de vie des Indiens de Dorchester, concluait que ces derniers n'avaient pas besoin de réserve. Dans sa réponse en date du 30 avril, 1960, le ministère confirme que les Indiens de Dorchester sont considérés comme des citoyens autonomes de la communauté et, qu'en conséquence, il n'a aucunement l'intention de leur octroyer une réserve.

 

Un point demeurait en suspens : qui était autorisé à vendre la réserve de Fort Folly ? Le Ministère des Affaires Indiennes et la Province du Nouveau-Brunswick s'entendirent en ce qui a trait à la vente de la réserve: une loi serait d'abord votée qui mettrait fin à la fiducie en faveur des Indiens MicMac. Cette loi fut votée le 26 mars, 1964. Elle réglait deux choses: elle mettait fin à la fiducie établie en vertu des titres de propriété Weldon de 1840, et elle remettait les titres de la propriété au nom de sa Majesté la Reine du Canada, pour l'usage et le bénéfice des Indiens MicMac. En vertu de cette loi, une déclaration fut émise: les terres de la réserve Fort Folly seraient dorénavent une réserve spéciale, selon la loi sur les Indiens.

 

Une déclaration fut signée, le 6 août, 1964, par trois membres de la bande de Fort Folly vivant à Dorchester, soit Louis Knockwood, Stephenson Bernard et Joseph, laquelle demandait au ministère de vendre au plus offrant les terres de la réserve Fort Folly, excluant la partie du cimetière, de la chapelle et de la résidence, à moins que ce soit en vue de son utilisation pour un parc. La déclaration demandait également que les recettes de la vente soient gardées en fiducie pour la bande de Fort Folly , en vue d'être utilisées pour l'achat de terres pour la bande. La réserve fut vendue par les membres de la réserve Fort Folly, le 21 août, 1965, au Père Massé. Elle fut ensuite donnée aux Pères de Sainte-Croix, et elle est maintenant la propriété de la Corporation archiépiscopale catholique de Moncton. Finalement, l'on octroya à la bande de la Réserve Folly une réserve à Dorchester. Celle-ci est encore utilisée de nos jours par la bande.

 

Récemment, la bande proposa le développement d'un projet historique sur la terre de Beaumont dans le but d'exploiter les aspects historiques et économiques de ce lieu. Le 19 juin, 1989, le gouvernement du Nouveau-Brunswick désigna la chapelle Sainte-Anne, de Beaumont, comme parc historique provincial. Le site comprend la chapelle, le cimetière indien et les terres qui les entourent. Mais avant de mettre à exécution son projet, la bande du Fort Folly a dû circonscrire les limites du cimetière MicMac. Pour ce faire, elle réalisa pendant l'été 1992 un projet de recherche appelé: "lieu de sépulture des ancêtres". L'on se proposait ainsi de définir les limites du terrain, de restaurer le cimetière historique et de découvrir toute caractéristique domestique qui serait de nature à enrichir l'histoire de la communauté indienne.

 

Les fouilles débutèrent à la mi-mai, 1992, par le nettoyage des broussailles et des petits arbres, au sud de la chapelle. Ensuite, l'équipe archéologique dressa un certains nombre de paramètres et prit des échantillons à la pelle en divers endroits. Puis, elle fit un relevé topographique et releva les objets trouvés à la surface. Le terrain fut ensuite quadrillé dans le sens est-ouest, entre-croisant les tombes. Enfin, les fouilles proprement dites furent entreprises en juin et durèrent jusqu'au 21 août, 1992.

 

L'équipe se servit de pièces d'équipement de relevé electromagnétique tels que "Polycorder Digital Data Recorder, Polycode programs," ainsi que des fils conducteurs reliés à un "Beonics EM3B Ground Conductivity Meter." Ce compteur mesure la conductivité du sol sans le pénétrer. Des tests à la pelle et des entrevues auprès de divers résidents de la localité furent aussi effectués dans le but d'évaluer les limites exactes du cimetière. Les tests préliminaires effectués au mois de mai 1990 avaient fait ressortir des caractéristiques de sépulture existant à des profondeurs de 40 à 50 centimètres sous la surface du sol, de telle sorte que l'équipe prit soin de ne pas dépasser cette limite de manière à ne pas déranger les tombes. Une fois les limites du terrain identifiées, l'on érigea une clôture en maillons de chaîne, tout en laissant de l'espace pour des enterrements futurs.

 

Toute une variété d'objets façonnés furent découverts et dont l'âge varie entre la moitié du 19ième siècle et la fin du 20ième siècle. Sont inclus, de la vitre, des clous, des objets en céramique, des contenants en verre, de l'argenterie, des boutons, ainsi que quincaillerie domestique. Il fut suggéré que l'on conserve ces objets dans la maison près de la chapelle, et qu'on les utilise pour l'éducation historique de la bande du Fort Folly.

 

Les registres de l'église de Pré-d'en-Haut ont révélé que 79 personnes ont été enterrées dans le cimetière indien, de 1829 à 1938. Ces documents sont sans doute incomplets, et il n'y a aucune indication quant à l'endroit exact où chaque personne est enterrée. Peu de pierres tombales originales sont demeurées sur le site. La bande de Fort Folly a acheté et érigé 69 pierres tombales en mémoire de ses ancêtres.

 

La Société Historique de Memramcook a également proposé de construire un village historique dans la région. Le dévouement et l'esprit d'initiative du Dr Robert Léger a suscité l'intérêt des Acadiens dans ce projet. D'autres projets sont à l'étude.

 

Une histoire aussi riche qui touche autant les Acadiens que les Indiens mérite qu'on s'y intéresse. Les aspects social et culturel entourant la vie de ces peuples pourraient être utiles en vue de l'éducation en histoire de tout le peuple. La bande de Fort Folly et la Société Historique de Memramcook ont entrepris des projets historiques d'importance, et il est à souhaiter que ceux-ci puissent devenir réalité dans un avenir prochain.

 

Leslie Hicks

Etudiante à l'Université St-Thomas Fredericton

(Traduction : Donation Gaudet)

 

Bibliographie

 

1.                   Communications avec Helen Kristmanson (point de vue archéologique).

2.                  Communications avec le Dr Robert Léger (informations diverses).

3.                  Communications avec le Père Guy Léger (re: titres de propriété du terrain).

4.                  Bande Indienne du Fort Folly (archives)

5.                  Ganong, William Francis, "A monograph of Historic Sites in the province of New-Brunswick)”. (Ottawa, 1899)

6.                  Ganong, William Francis, "A monograph of Historic of Place nomenclature of the Province of New-Brunswick”, (Ottawa 1896)

7.                  Ganong, William Francis, “Materials for a History of the Province of New –Brunswick” (Saint John, New Brunswick, 1897).

8.                   La Société Historique de la Vallée de Memramcook (Newsletter, vol 2, no 2, Nov. 1988)

9.                  Sackville Tribune Post (no 19, Mar 7, 1950).

Fin de l’article


 

LA SOCIÉTÉ D'AGRICULTURE DE MEMRAMCOOK : UN ORGANISME CENTENAIRE

 

La Société d'Agriculture de Memramcook, autrefois appelée United Agricultural Society fut fondée, selon Gérard H. Gaudet, en 1888. Joseph Taylor en fut le premier président. Toutes les affaires de la Société se déroulaient dans la langue anglaise mais lorsque Arthur Gaudet, agronome, en assuma la direction, la langue française prit graduellement le dessus.

 

Pendant plus d'un siècle, donc, cette société s'est occupée d'acheter l'engrais chimique à l'intention des fermiers de la région. Cet engrais arrivait à la gare de College-Bridge où chacun allait quérir sa part, selon ses besoins. De nos jours, le même engrais arrive par camion.

 

Gérard H. Gaudet poursuit son récit en disant que les membres de la société pouvaient acheter, au prix de gros, toutes sortes de pièces d'équipement et des matériaux, y compris des matériaux de construction. On n'avait qu'à faire signer sa commande par le secrétaire de la société. Ainsi, Aimé Belliveau a pu se procurer le matériel nécessaire à la construction de sa maison, à la suite d'un incendie qui détruisit son ancienne maison.

 

Une autre initiative reliée à cette société fut la création d'une beurrerie. Gérard Gaudet raconte que le Père Joseph Michaud, de concert avec son frère Georges, (le père de Marguerite Michaud) s'intéressa à la création d'une beurrerie à Saint-Joseph. Denis à Moïse Gaudet était allé suivre un cours à Sussex dans ce but.

 

Par la suite, Jean à Béloni Gaudet acheta le terrain de la beurrerie et y construisit un moulin à bois, tout près du marais. Enfin, en 1922, il fut question d'une batteuse à trèfle. Le Père Louis Guertin, du Collège Saint-Joseph, fit l'achat de 500 parts dans cette entreprise, et la batteuse, une fois arrivée, fut plaçée à la ferme des Lavoie, devenue par la suite la ferme de Léandre à Lucien à Thaddée à David Gaudet. Le Père Benjamin Lecavalier avait alors promis de faire construire un édifice pour y loger la batteuse qui, après un certain temps, est devenue la propriété de la Société d'Agriculture de Memramcook.

 

L'édifice en question fut démoli, longtemps après. On l'avait passablement négligé et la pourriture s'en était emparé. Le terrain où il était situé fut acheté, en 1926, par John à Béloni à Fidèle Gaudet.

 

Donatien Gaudet

 

ORIGINES DU VILLAGE DES "PIERRE À MICHEL" (extrait de la biographie de l'abbé F.-X. Lafrance, par Philéas Bourgeois, c.s.c.)

 

Le 25 juin, 1733, Pierre à Michel Vincent épousa, à Beaubassin (Amherst), Anne Comeau, née à Port-Royal le 8 juin, 1706, et fille d'Abraham Comeau et de Marguerite Pitre.

 

Jean à Michel Vincent épousa à Beaubassin, le 25 mai, 1734, Elisabeth Comeau, la soeur de Anne dont nous venons de parler. Elle est née à Port-Royal le 10 mars, 1716. Une fois mariés, Jean et Pierre Vincent s'établirent à l'actuel village des Belliveau, non loin du quai, tout près de l'emplacement de François à André Belliveau.

 

Il y avait sur la terre de Pierre Vincent une petite source où les deux familles allaient chercher de l'eau à boire. Un jour, une dispute s'éleva entre les deux soeurs, Anne et Elisabeth, au sujet de cette source. Ce fut là même, auprès de la source, qu'eut lieu la fameuse dispute.

 

L'histoire raconte que les deux soeurs allèrent, dans leur emportement, jusqu’à se battre à coup de courges (petit joug pour porter les seaux d'eau). Oubliant la voix du sang, Anne, la femme de Pierre, défendit à sa soeur Elisabeth et à sa famille de venir dorénavent puiser de l'eau à cette source. Les maris durent intervenir. Les explications furent longues et violentes, mais tout finit par s'arranger à l'amiable.

 

Cette affaire fut connue des voisins, surtout au village acadien qui se trouvait du côté ouest de la rivière Petitcodiac (aujourd'hui Hillsborough). On s'amusa beaucoup à parler de la source à Pierre à Michel Vincent. Plus tard, on ne désigna cette localité que par le nom de Source à Pierre à Michel. Quand survint la dispersion des Acadiens, en 1755, les Vincent furent dispersés. Pierre mourut au Canada (Québec), et Jean, sur les côtes de la rivière Miramichi.

 

Notes additionnelles sur la famille Vincent :

 

La souche de cette famille en Acadie fut Pierre Vincent, né en France en 1631. En 1663, alors qu'il avait 32 ans, il épousa à Port-Royal, Anne Gaudet, née en 1644. Elle était fille de Denis Gaudet et de Martine Gauthier. De cette union naquirent plusieurs enfants, dont Michel, né en 1668.

 

En 1689, Michel épousa Marie Richard, qui mourut à Windsor en 1709, laissant entre autres enfants, un fils nommé Pierre, qui est né à Windsor en 1707. En 1711, Michel épousa, en secondes noces, Anne-Marie Doiron. Leur premier enfant fut Jean, né à Windsor, en 1712. Jean et Pierre étaient donc demi-frères. Ce sont eux qui furent à l'origine du village de Pierre à Michel, aujourd'hui appelé       Belliveau-Village.

 

PROJET D'ÉCO-MUSÉE POUR LA VALLÉE DE MEMRAMCOOK

 

Il existe, ici et là, des musées : musées d'art, musées d'objets anciens, etc. Mais il existe peu d'éco-musées. C'est un nouveau concept, une nouvelle approche de conserver et de mettre en valeur les objets, les sites et les lieux, où qu'ils soient. Pour tout dire, un éco-musée n'est pas renfermé entre quatre murs : on le trouve éparpillé, en quelque sorte, dans un territoire donné. Et, en ce qui nous concerne, le territoire de l'éco-musée englobera toute la Vallée de Memramcook, ou, si l'on veut, tout le vieux Memramcook.

 

A vrai dire, l'éco-musée de Memramcook existe déjà.. Je veux dire par là que la plupart de ses éléments constitutifs sont là qui attendent pour qu'on les exploite et qu'on les mette en valeur.

 

Parmi ces éléments, il y en a qui sont en déperdition : il faut les sauver, les restaurer avant qu'il ne soit trop tard. Il y en a d'autres qui ne sont visibles qu'à ceux et celles qui ont les yeux exercés à ce genre de choses. Mais ça ne suffit pas: il faut que tous les éléments de l'éco-musée soient rendus plus visibles, plus palpables et surtout plus compréhensibles aux nombreux visiteurs qui sillonnent nos routes.

 

C'est pourquoi notre société historique a décidé de se mettre à l'oeuvre pour que l'éco-musée de la Vallée de Memramcook s'amplifie de plus en plus par la mise en valeur de tous ses éléments constitutifs., Il s'agit d'un travail de longue haleine qui va coûter de l'argent, et surtout qui va exiger des efforts d'imagination et d'inventivité pour que, graduellement, tout tombe en place.

 

Et puisque, comme il a été dit plus haut, il ne s'agit pas de créer de toutes pièces les éléments d'un éco­musée, mais plutôt de mettre en valeur ce qui existe déjà, l'on peut s'attendre de voir apparaître des plaques, des monument, des panneaux et/ou des tableaux qui viendront nous dire la vérité historique, géographique, topographique, ou écologique des lieux.

 

Pour faciliter la compréhension de nos lecteurs et lectrices, et pour donner une idée du travail à réaliser, voici, regroupés selon divers types, un certain nombre d'éléments qui pourraient être considérés et mis en valeur d'une manière ou d'une autre Il va sans dire qu'à la longue, toutes les plaques ou panneaux instructifs et/ou descriptifs devraient être constitués de matériaux qui peuvent résister pendant longtemps aux intempéries.

 

Ci-contre, voici une liste partielle des éléments d'un éco-musée pour la Vallée de Memramcook, tels qu'on peut les reconstituer aujourd'hui. Libre à vous d'en ajouter.

 

A- MONUMENTS

 

1-     Monument Lefebvre (1896)

2-     Monument Lafrance (1889)

3-     Monument des Bonnevie (1992)

4-     Statue du Père Lefebvre (1914)

5-     Croix de la Montain

 

B- INSTITUTIONS ou ASSOCIATIONS

 

1-     Séminaire Saint-Thomas (1854)

2-     Collège Saint-Joseph (1864)

3-     Couvent N.D.S.C.

4-     Cercle Saint-Thomas

5-     Coopérative de Fraises

6-     Caisses Populaires

7-     Chevaliers de Colomb

8-     Légion Canadienne

9-     Foyer Saint-Thomas

10-Dames d'Acadie

11-Etc

 

C- TRADITIONS

 

1-     Procession de la Fête-Dieu

2-     Neuvaine à Saint-Joseph

3-     Chandeleur

4-     Frolics

5-     Charivaris

6-     Etc

 

D- ÉVÉNEMENTS

 

1-     Première convention acadienne (1881)

2-     Affaire Desbarres

3-     Mésagouèche (évasion...)

4-     Arrivée des Irlandais (1847)

5-     Consécration-église-M'Cook (1856)

6-     Jeux de l' Acadie (1987)

7-     Feu du Collège (1933)

8-     Premiers registres (1806)

9-     Système des parts...

10-Etc

 

E- INDUSTRIES

 

1-     Moulins à bois

2-     Batteuse à trèfle

3-     Beurrerie

4-     Carrières de pierre

5-     Mine de cuivre

6-     Etc

 

F- FONDATIONS

 

1- Petites Soeurs de la Sainte-Famille

2- Soeurs N. D. S. C.

3- Village des Piau (v. 1768)

4- Village des LePlatte (v. 1866)

5- Village des Pierre à Michel;

6- Village du Bonhomme Gould

Etc....

 

G- PERSONNAGES

 

1- A.T. Bourque (auteur de chants acadiens)

2- Moïse Cartel

3- Sir Pierre-Amand Landry

4- Henriette Mercure, Indienne

5- Etc 

 

H- ROUTES

 

1-     Chemin du marais

2-     Chemin de Pré-d'en-Haut

3-     Trait carré

4-     Route de Gaytons

5-     Etc

 

I- SITES HISTORIQUES

 

1.      Première église (La Montain)

2.      Village des cabanes

3.      Butte à Pétard

4.      Hall-way houses (Gayton)

5.      Etc....

 

J- CONSTRUCTIONS

 

1.      Pont de Gayton

2.      Église de Lourdes

3.      Église de Memramcook

4.      Église de Beaumont

5.      Aboîteaux et levées

6.      Monument Lefebvre

7.      Etc

 

 

K- MUSÉES SECTORIELS OU THÉMATIQUES

 

1-     Musée de l'agriculture

2-     Musée de la mer

3-     Musée de l'habitation

4-     Musée religieux

5-     Musée de l'éducation

6-     Musée de l'art

7-     Etc....

 

Ouf ! Tout ça ? Oui, et bien plus encore. On n'a qu'à regarder; on n'a qu'à chercher et on trouve un tas de choses intéressantes, révélatrices même.

 

Évidemment, la mise en valeur de tous ces éléments et de combien d'autres exigera de l'effort, du travail. Rien de bien difficile, Il s'agit de se mettre à l'oeuvre et d'essayer pour réussir.

 

Ca prend du monde, beaucoup de monde. Ca prend du monde pour donner des idées … ça prend du monde pour faire, pour fabriquer toutes sortes de choses… ça prend du monde pour mettre en place un tas de choses. Du monde comme vous et moi.

 

A un moment donné, lorsqu'un certain nombre d'éléments de cet éco-musée auront été identifiés, décrits et abondamment illustrés au moyen de tableaux, de plaques, de monuments ou autres, il faudra songer à préparer un dépliant â l'usage des gens de la Vallée de Memramcook autant que des visiteurs qui voudront partir à la découverte de ce circuit muséographique à tout le moins spécial, sinon unique dans notre province.

 

Alors, sans tarder, donne-ton nom et ton numéro de téléphone à l'un des directeurs ou directrices de la Société Historique de la Vallée de Memramcook, dont les noms paraissent en dernière page, et on te contactera bientôt.

 

En attendant, salut et bonne chance.

Donatien Gaudet

 

PROJET DE MONUMENT EN HONNEUR DES PIONNIERS À LA MONTAIN

La Société Historique de la Vallée de Memramcook, dans le cadre de son projet d'éco-musée, envisage l'installation d'un monument à la mémoire des Acadiens et Acadiennes qui sont revenus s'installer dans la Vallée après le Grand Dérangement. Il s'agit, en quelque sorte, d'une seconde fondation. Mais ceux et celles qui y ont participé ne sont pas tous et toutes demeurées dans la région. Quoiqu'il en soit, cette fondation est peut-être la première installation permanente post-déportation. en Acadie Ce fait mérite donc d'être souligné et inscrit dans la pierre et le bronze. De là le but du monument qui portera l'inscription suivante :

L'ACADIE RENAÎT À MEMRAMCOOK

"Vers 1766, plusieurs Acadiens et Acadiennes ayant à leur tête les cinq frères Richard dits "LePlatte", leur cousin Richard dit "Beaupré", deux frères Léger et leur beau-frère Allain s'installèrent au pied de cette colline après leur libération du Fort "Beauséjour. Ce fut le début du village "des "LePlatte".

En 1769 et 1770, quelque vingt "familles, auparavant prisonnières au "Fort Edward de Pisiguit, se fixèrent plus au sud, La fondation de ces nouveaux villages post-dispersion fut bientôt suivie par de nombreux autres en Acadie du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle‑Écosse et l'Ile-du-Prince-Edouard."

 

LA PRÉSÉANCE DE MEMRAMCOOK APRÈS LE GRAND DÉRANGEMENT

 

Après le grand dérangement, la Vallée de Memramcook permit aux Acadiens de former leur centre le plus important - le bastion de la culture au pays. L'agglomération avait alors la préséance sur toute les autres, qu'il s'agisse de celles de la baie des Chaleurs, de la baie Sainte-Marie ou de l'île du Cap-Breton.

 

Cette préséance pouvait se justifier numériquement, car déjà en 1786, 75 familles habitaient la Vallée de Memramcook. Et c'est encore plus vrai, indéniable même, au niveau symbolique.

 

L'ancienne Acadie différait beaucoup de celle que l'on connait aujourd'hui - les champs de patates, les quais achalandés de bateaux de pêche, etc. L'aire autrefois habitée comprenait presque exclusivement les vastes marais de Port-Royal, des Mines et du Chignectou, qui supportaient des cultures céréalières étendues et de grands troupeaux de bétail. De cette Acadie des prées, Memramcook est la seule partie que les Anglais ne se sont pas appropriée et que les Acadiens purent conserver presque intégralement. D'où, pour nos ancêtres sortis de la tourmente, la grande importance que revêtait ce centre, du point de vue matériel, jusqu'au plus profond de leur âme.

 

Les Acadiens reprirent Memramcook par des moyens et sous des conditions que la pauvreté et l'ambiguïté voulue des documents rendent difficiles à reconstituer. Il y eut alors concurrence de deux principales réalités : d'abord l'esprit éveillé, perspicace et fertile en ressources et en imagination des résistants acadiens, puis la soif de profit, la cupidité et le manque de vision des militaires et des marchands anglais, ainsi que les conflits d'intérêt et les brouilles qui divisèrent ceux-ci et que les Acadiens surent exploiter bien plus efficacement qu'ils n'étaient eux-mêmes exploités. Le rétablissement acadien sur la Memramcook peut, à juste titre, figurer parmi les insignes victoires du génie humain buté contre ce qui paraît insurmontable.

 

Cette préséance de Memramcook est manifeste, peu importe le domaine que l'on examine à cette époque. Regardons la religion, la démographie, le socio-juridique et l'éducation.

 

Les rares prêtres qui desservaient l'Acadie juste après le Grand Dérangement ont bien reconnu la primauté de Memramcook quand ils ont conseillé à l'évêque de Québec d'y former la première paroisse et d'y fixer le premier prêtre résident, cela en 1781.

 

Entre 1785 et 1789, lors de la grande colonisation de la côte, Memramcook fournit la majorité des colons et implanta des centres voués au plus grand essor, Bouctouche et Richibouctou, notamment.

 

Entre 1787 et 1842, les habitants de la rive ouest de la Memramcook défendirent leurs droits contre le soi-disant propriétaire DesBarres par un combat homérique et héroïque. Les seules procédures judiciaires s'étendirent pendant plus d'un demi-siècle. Elles engloutirent l'avoir de ces petits fermiers et nécessitèrent des sommes incalculables de courage, de détermination et d'endurance. Le jugement final fut un de ceux qu'a retenu le droit canadien. Bien que partielle, la victoire des Acadiens fut sur le plan moral bien plus entière.

 

En Acadie, les premières institutiuons d'éducation supérieures qui ne furent pas fondées à Memramcook ne survécurent pas longtemps pour cette raison. Mais, c'est quand il fut transplanté dans le sol fertile de Memramcook, en 1854, que le plant de la haute édication acadienne vint pousser et fleurir magnifiquement. Que l'on pense au Séminaire Saint-Thomas, puis au remarquable essor du Collège saint-Joseph qui se continue dans celui de l'Université de Moncton.

 

L'on n'a qu'à lire l'histoire de Memramcook pour se rendre compte qu'elle fournit à celle de l'Acadie sortie de la tourmente ses pages les plus colorées, les plus cruciales et les plus marquantes.

 

Paul Surette

 

BIBLIOGRAPHIE

 

Liste partielle de textes dont le contenu porte entièrement ou partiellement sur la Vallée de Memramcook

 

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Boudreau, Louis-Joseph, "200 ans de vie paroissiale" (1981)

 

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Gaudet, Gustave, "Biographies de Memramcook". (1955) LeBlanc, Henri P., "Historique de la paroisse Saint-Thomas

 

Gaudet, Donatien, "Un regard sur 200 années de vie parroissiale à Memramcook, et 100 années de vie nationale acadienne à partir de Memramcook", Cahiers de la SHA, juin, 1981.

 

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Belliveau, Gérard, "Vallée de Memramcook. Déclaration des perspectives d'urbanisme." (1985)

 

Bowser, Reginald, "Dorchester Island & related areas" (1986)

 

MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE DE LA VALLÉE DE MEMRAMCOOK

 

MEMBRES À VIE

Carmel Cormier

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MEMBRES RÉGULIERS

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Normand Belliveau

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Louis Bourgeois

Roger Bourgeois

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Alyre Cormier

Clarence Cormier

Walter Dupuis

Gladys Dupuis

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Bernadette Gaudet

Donatien Gaudet

Emile Gaudet

Thérèse Gaudet

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Louis-Arthur Gaudet

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Robert Y. Gaudet

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Antoinette Gionet

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Donald R. LeBlanc (+)

Edouard-Alfred LeBlanc

Eugène R. LeBlanc

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Anna LeBlanc

Pius LeBlanc

Charles-Auguste Léger

P. Guy Léger

Jean-Guy Léger Edith Léger

Lorenzo Léger (+)

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Fred Magee

Doloria Malone

Angéla Melanson

Raoul Melanson

Germaine Poirier

Guy Poirier

Guy N. Savoie

Patricia Utley

Village Saint-Joseph

Joseph-Édouard Léger

 

(+) membres décédés

 

CONSEIL D'ADMINISTRATION

 

Société historique de la Vallée de Memramcook

 

Dr Robert Léger, président

Normand Belliveau, vice-président

Patricia Utley, secrétaire

Edouard-Alfred LeBlanc, trésorier

Adolphe LeBlanc, directeur

Donatien Gaudet, directeur     

Walter Dupuis, directeur

Pius LeBlanc, directeur

Eugène R. LeBlanc, directeur

Lorette Arsenault, directrice

Huberte Gaudet, directrice

Rita Gautreau, directrice

 

ÉQUIPE DES CAHIERS

 

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Donatien Gaudet, rédaction

Pius LeBlanc, rédaction

 

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