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Volume 6 no 2, avril 1995

TABLE DES MATIÈRES

Volume 6 no 2, avril 1995

Présentation, par Patricia Utley

Généalogiquement partant, par Gustave Gaudet

Une vieille maison acadienne, par Placide Gaudet

Généalogie de Donat à Dominique à Placide à Pierre à Pierre à Pierre à Pierre à Thomas à Robert Cormier

Histoire de Pierro à Nanette Cormier, par Placide Gaudet

Anciens comptes de la paroisse Saint-Thomas de Memramcook

Membres de la Société Historique de la Vallée de Memramcouke

Conseil de la SHVM et comité des Cahiers de la SHVM

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PRÉSENTATION

 

Chers lecteurs et lectrices,

 

Comme le temps passe vite! Les années se suivent rapidement mais ne se ressemblent jamais. Quelquefois il est difficile de se retrouver, mais nous essaierons d'y arriver encore cette année.

 

Les cotisations pour l'année 1995 entrent rapidement. Plusieurs nouveaux noms s'ajoutent, grâce, en bonne partie, à notre dévoué recruteur Adolphe LeBlanc, ainsi qu'aux autres membres qui s'intéressent à la cause. Nous les en remercions. Nous espérons que chacun et chacune renouvellera bientôt son abonnement.

 

Cette année, l'assemblée annuelle a lieu le 23 avril au Club d'Age d'Or de Pré-d'en-Haut, au terme de laquelle un délicieux souper sera offert par les dames de l'endroit. Lors de cette assemblée, il y aura, entre autres, l'élection d'un nouveau Conseil d'Administration. Nous vous y attendons donc nombreux et nombreuses.

 

Quant à nos projets d'été cette année, nous aimerions continuer et même agrandir l'exposition de photos anciennes, ainsi que l'écomusée. Encore une fois, nous aurons besoin de votre encouragement ainsi que de votre aide dans la mesure de vos possibilités. Vous n'avez qu'à rejoindre un ou une des membres du Conseil afin de lui indiquer ce que vous aimeriez faire pour nous aider.

 

Au plaisir de vous revoir à l'assemblée annuelle.

 

Patricia Utley

Comité des Cahiers

Société Historique de la Vallée de Memramcook

 

GÉNÉALOGIQUEMENT PARLANT

par Gustave Gaudet

 

De nos jours, un nombre de plus en plus imposant de personnes sont intéressées à la généalogie. C'est tout à fait normal et naturel. Il s'agit d'une curiosité bien placée que d'essayer de connaître son ascendance, de savoir qui nous sommes. Un malin a dit: "Si tu ne sais pas d'ou tu viens, comment peux-tu savoir où tu vas?"

 

L'histoire nous enseigne que Christophe Colomb a découvert l'Amérique en 1492. Quarante-deux ans plus tard, en 1534, Jacques Cartier, un navigateur francais, entra dans le port aujourd'hui appelé Gaspé et il prit possession du sol au nom du roi de France. Il planta la croix sur la colline. En 1604, (Des Monts et) Champlain, avec un groupe d'hommes et de femmes issus de différentes provinces de France, fondèrent la première colonie permanente à Port-Royal, en Nouvelle-Écosse appelée Nouvelle-France et à qui on donna le nom Acadie.

 

Dans les années qui suivirent, d'autres colons vinrent à leur tour s'établir dans la région avoisinante. En 1671, un premier recensement fut fait. On trouve dans ce recensement l'essentiel des noms acadiens qui se sont perpétués: Blanchard, Boudrot, Bourg (Bourque), Bourgeois, Comeaux, Daigre (Daigle), D'Entremont, Doucet, Gaudet, Girouard, Landry, LeBlanc, Melanson, Poirier, Richard, Robichaud, Savoye, Cyr, Theriau, Thibodeau. ("Histoire des Acadiens", par Robert Rumilly).

 

Jacques Léger arriva seulement en Acadie quelque 20 ans plus tard. Le feuillet paroissial (Saint-Thomas de Memramcook) du 26 juillet, 1981, alors que la paroisse fêtait ses 200 ans d'existence, citait les noms des fondateurs : Auffrey, Belliveau, Boudreau, Bourgeols, Bourque, Breau, Cormier, Dupuis, Gaudet, Gautreau, Landry, LeBlanc, Léger, (McManus?), Melanson, Ouellette, Richard, Saulnier. Ce sont les mêmes noms que ceux de 1671 à Port-Royal avec de rares exceptions. Nous sommes donc descendants de ces premiers Acadiens établis à Port-Royal.

 

Les personnes âgées sont de la dixième génération; les plus jeunes sont des générations suivantes.

 

Si on jette un regard sur nos paroisses françaises des Maritimes, on constate qu'il y a plus de 300 ans, nos ancêtres (se) sont installés sur des fermes, dans des logis, dans les villages, et y ont vécu, génération après génaration. On peut conclure, comme dit la chanson: "on est venu pour rester".

 

UNE VIEILLE MAISON ACADIENNE TELLE QUE DÉCRITE PAR PLACIDE GAUDET

 

En juin, 1846, quatre-vingt-onze ans après le Grand Dérangement, dans une maison de pièces sur pièces, située près du "Cran à Ben" sur la rive est de la rivière Memramcook, à environ trois milles de l'église Saint-Thomas de Memramcook vivait heureusement et frugalement une famille acadienne : Amand Landry et son épouse Pélagie Caissie. Ils avaient alors quatre enfants. Le plus jeune se nommait Pierre et était âgé d'un mois. Avec eux vivait Allain Landry, le grand-père qui était veuf et Natalie Landry, la soeur d'Amand (que Placide appelle sa tante).

 

Cette maison était pauvrement bâtie, de chétive apparence, mal éclairée et peu confortable en hiver. Au mitan de la maison se trouvait une immense cheminée en grosses pierres mal taillées et mal ajustées (une macoune ?). Elle (la maison) était divisée en deux parties par une cloison de planches. L'hiver, on n'occupait que la partie sud qui n'avait que deux fenêtres, une au sud, l'autre à l'ouest. Près de la cheminée, était la porte de la cave ou l'on descendait au moyen d'une petite échelle. Cette cave n'était qu'un trou ou la lumière ne parvenait pas, car il n'y avait pas de fenêtre, et la maison n'ayant pas de solage, la cave était très froide en hiver.

 

6Ce bord de la maison formait une seule pièce qui servait de cuisine, de salle à manger, de chambre (à coucher) et de dortoir. Autour de la pièce, il y avait trois autres petites pièces que l'on appelait chambres à lit; elles pouvaient avoir sept pieds par dix chacune et manquaient de fenêtre pour les éclairer.

 

La chambre des étrangers était au grenier dont le plancher était en bois brut, et dans cette chambre il y avait un châlit en bois plus rude encore.

 

Un berceau de rudes planches, trois ou quatre modestes chaises, trois ou quatre coffres et une table à manger composaient tout le mobilier de ce logement.

 

Un petit châlit, fait à la main, était arrangé de manière à pouvoir le cacher pendant le jour sous le châlit du père et le sortir le soir pour recevoir les petits dormeurs.

 

Un gros poële carré complétait le mobilier de cet humble logement.

 

Le patrimoine de la famille se composait de cent arpents de terre, d'une quinzaine d'arpents de prée, d'une grange couverte en rouche, de quatre ou cinq vaches, de poules, d'oies, de dindes, de canards et de cochons.

 

Source: Centre d'Archives Acadiennes

 

GÉNÉALOGIE DE DONAT CORMIER

 

Le père de : Aline, (Aurel Boudreau); Alban, (Elodie Pellerin);Yvonne, (Albénie Poirier); Camille, (prêtre-curé); Lydie, (Hervé Gaudet) ;

Edgar, (Edna Boudreau); Henri, (Emilienne Collette); Ovila, (Lorette Léger); Marie, (Eugène Gaudet)

 

I - Robert Cormier: Robert Cormier, né en 1610 à La Rochelle, en France, épousa Marie Péraud en 1634. Lui, son épouse et leur fils Thomas s'étaient embarqués sur un vaisseau de Sieur André Tuffet, conseiller du Roi, en 1644, pour se rendre au fort Saint-Pierre, à l'Ile du Cap-Breton, alors appelé Ile Royale. Robert Cormier s'était engagé à venir au Canada pour un terme de trois ans à titre de maître charpentier. Il retourna en France avec son épouse vers 1650.

 

La famille Cormier était probablement originaire du petit village de St-Aubain-du-Cormier, à l''lle-et-Vilaine, à 15 milles à l'ouest du Vitré. Ce petit village de quelque 2 000 habitants, fut créé en 1225 et il est devenu aujourd'hui un centre d'intérêt touristique. On y trouve le Château de Pierre-de-Dreux, construit au 13ième siècle Des vaisseaux qui datent du 14ième siècle y sont exposés.

 

II - Thomas Cormier : Thomas, fils de Robert et de Marie Péraud, est né à la Rochelle en 1636. Il vint en Acadie avec ses parents en 1644, à l'âge de frit ans. On le retrouve à Port-Royal en 1669, ou il épouse Madeleine Girouard, fille de François Girouard et de Jeanne Aucoin. Maître-charpentier comme son père, il demeure à Port-Royal, puis à Beaubassin dont il fut l'un des premiers colons. Il meurt en 1689.

 

III - Enfants de Thomas Cormier et de Madeleine Girouard

 

François - né en 1670, il épousa Marguerite LeBlanc, fille de Jacques et de Catherine Hébert, à Grand-Pré. Il décéda à Beaubassin en 1732. Ce couple eut douze enfants. On retrouve leurs descendants surtout au Lac St-Paul, Qc., aux fies St-Pierre et Miquelon, au Manitoba et à St-Grégoire (de Nicolet), Qc.

 

Alexis - né en 1672, il épousa Marie LeBlanc, fille de Jacques et de Catherine Hébert. Ce couple eut sept enfants. Leur descendants sont à Bert, (Perth?). N.-B, et au nord du Nouveau-Brunswick. On retrouve Pierre à Alexis, marié à Marguerite Cyr, à Bécancour, Qc., en 1758.

 

Germain - né en 1676, il épousa Marie LeBlanc, fille d' André et de Marie Dugas. Ce couple eut dix enfants. Leurs descendants sont établis au Lac St-Paul, Qc. On retrouve so fils Pierre, marié à Marie Doucet, à Trois-Rivières, Qc., en 1758.

 

Pierre - né en 1682, à Beaubassin, il épousa Catherine LeBlanc, fille de Jacques et Catherine Hébert, vers 1703 à Grand-Pré. Ce couple eut onze enfants. Leur descendance s'est établie surtout à Memramcook, à Cocagne, à Bouctouche, à Cap-Pelé, etc.

 

Anne - Mariée à Michel Gallant.

 

Marie - née en 1684; mariée à Jean-Baptiste Poirier, fils de Michel et de Marie Boudrot.

 

Claire - née en 1771, mariée à Pierre Sire Marie-Anne - mariée à Martin Richard Marguerite - née en 1669

 

Jeanne - née en 1688

 

IV - Enfants de Pierre Cormier et de Catherine LeBlanc

 

Jean-Baptiste - né en 1708.Il épousa Madeleine Richard, fille de Martin et de Marguerite Bourque, à Grand-Pré, en 1733. Ils n'eurent qu'un fils qui ne s'est pas marié.

 

Michel - né en 1712. Aucune indication de mariage ou de descendance.

 

François - né en 1719. Il épousa Anne Chiasson, fille de Jacques et de Marie Arsenault, à Grand-Pré, en 1742.

 

Pierre - dit Pierre à Cécile. Il est né en 1704 à Beaubassin. Il épousa Cécile Thibodeau, fille de Jean et de Marguerite Hébert, à Grand-Pré, le 17 juillet, 1730. Il s'établit d'abord dans le comté actuel de Cumberland, puis, vers 1750, passa du côté de Westcock. Il fut probablement exilé, en 1755, en Caroline du Sud ou en Géorgie, où il est mort. Lors de la déportation, Pierre et Cécile avaient douze enfants.

 

Marguerite - née en 1718.

 

Agnès

 

V - Enfants de Pierre à Cécile et de Cécile Thibodeau :

 

Étienne - né en 1738. Il fut exilé en Caroline du Sud. De là, il se rendit à Saint-Martinville, en Louisianne.

 

Joseph - né en 1731. II fut exilé en Caroline du Sud. De là, il se rendit à Saint-Martinville, en Louisianne. Il épousa, en premières noces, Marguerite Saulnier, et en deuxièmes noces, à Saint-Martinville, Anne Michel.

 

Jean-Baptiste - né en 1732. Il épousa à Kamouraska, Qc., en 1762, Madeleine Landry. Il est décédé au Madawaska.

Alexis - au Madawaska.

 

Amand - né en 1750. Il épousa à Sainte-Anne (des Pays-Bas ), Josephe Roy (dite Josette).

 

François - né en 1740. Il épousa Anastasie Melanson. Décédé à Memramcook, en 1825.

 

Jacques - né en 1742. Il épousa Osithe Pothier, à Sainte-Anne des Pays Bas. Il est décédé à 12Bouctouche, en 1835. Il s'échappa du Fort Beauséjour, en 1756.

 

Pierre - dit Pierro. Il est né en 1734 à Beaubassin. Il épousa Anne (dite Nanette), fille d'Augustin Gaudet et d'Agnès Chiasson, à Tintamarre, en 1755..I1 s'établit à Aulac, puis à Sainte-Anne (des Pays Bas), puis à l'Islet , au Québec, puis de nouveau à Sainte-Anne des Pays-Bas, et enfin, à Memramcook. Pierre et Anne eurent huit enfants. Pierre s'échappa du Fort Beauséjour vers 1756-1757.

 

Marie-Céclle - née en 1745.

 

Michel - né en 1741.

 

Marie-Josephe - née en 1742

 

VI - Enfants de Pierre dit Pierro et de Anne dite Nanette Gaudet :

 

Françols - dit Dougre - né en 1758 près de Québec. Il épousa Anne-Marie Pinet en 1780 à Sainte-Anne (des Pays-Bas). Il est décédé à Memramcook en 1788.

 

Claude - né en 1759. Il épousa Marguerite Roy. Il s'est établi à Barachois (N-B.) en 1825, au village des Glaude. Il est décédé à Barachois en 1825. Ce couple eut trois enfants.

 

Joseph-Michel - né en 1761. Il épousa Louise Roy. Il est décédé à Memramcook en 1845.

 

Ignace - né en 1770 à Sainte-Anne (des Pays-Bas). Il épousa Collette LeBlanc en 1791. Il s'est établi à Memramcook. Il y décéda en 1840.

 

Pierre - né en 1756 à Sainte-Anne (des Pays-Bas). Il y épousa Marie Godin en 1780. Il s'est établi à Memramcook en 1788, et y décéda en 1824. Ce couple eut 18 enfants, dont 17 garçons et une fille.

 

Marie-Anne - née en 1762. Marie-Cécile - née en 1764. Isaac - né en 1770.

 

VII - Enfants de Pierre Cormier et de Marie Godin (Gaudin)

 

Pierre -épousa Blanche Babineau à Memramcook en 1819.

 

Michel - épousa Blanche Girouard à Memramcook en 1861. Ce couple s'est établi à Bouctouche.

 

Grégoire - épousa Madeleine Babineau à Memramcook.

 

Eusèbe - épousa Mélonie Léger àMemramcook. Ce couple s'est établi à Cap-Pelé.

 

Étienne - épousa Euphrosine Doiron à Memramcook. Ce couple s'est établi à Bouctouche.

 

Israël - épousa Marguerite Robichaud à Memramcook. Ce couple s'est établi à Bouctouche.

 

Placide - né en 1806. Il épousa Marguerite Gaudet à Memramcook en 1827. Ce couple s'est établi à Memramcook.

 

David - né à Memramcook en 1812. Il épousa Henriette Léger à Memramcook. Il y décéda en 1885.

 

Jean - né en à Memramcook en 1807. .I1 épousa Marie Gaudet à Memramcook. Ce couple s'est établi à Memramcook.

 

Antoine - né à Memramcook en 1792. Il épousa Victoire Léger à Grande-Digue en 1816. Ce couple s'est établi à Cocagne.Ils eurent un fils du nom de Simon, qui à son tour eut un fils du nom de Clément. Ce dernier est le père du Père Clément Cormier. c.s.c.

 

Gabriel - né er 1794. Il épousa Adelaïde Landry à Memramcook. Ce couple s'est établi à Cocagne. Gabriel y décéda en 188

 

Daniel - né en 1796. Il épousa Perpétue LeBlanc à Memramcook en 1819. Ce couple s'est établi à Cocagne.

 

Françis - épousa en premières noces Véronique Léger et en deuxièmes noces Marie LeBlanc. Il est décédé en 1847.

 

Baptiste - épousa Anne LeBlanc à Memramcook. (Descendance: Dolorès et Gérard à Pascal à Isaïe à Amand à Baptiste)

 

Béloni - épousa Marie Mills à Memramcook en 1826. Ce couple s'est établi à Cocagne où Béloni décéda en 1873.

 

Laurent - Il épousa Henriette Léger à Memramcook en 1826. Ce couple s'est établi à Memramcook

 

Note: la liste devrait contenir aussi les noms d'un autre fils et d'une fille.

 

VIII - Enfants de Placide Cormier et de Marguerite Gaudet:

 

Joseph - dit Petit-Jos. Il épousa Domithilde LeBlanc à Memramcook. Ce couple s'est établi au Petit-Dover. Ils eurent les enfants suivants:

 

Lucien - père de Tilmon, Willie, Émile, Elzé, Henri, Alyer et Flore.

 

Délima Azèle

 

Osithe - mère d'Édé et de Lucien à Aimé à Joseph.

 

Placide

 

Cyrille - S'est établi à Saint-Jean, N.-B.

 

Ferdinand - père de Francois, Édouard, Marie, Ida et Eva.

 

Vital - Il épousa, à Memramcook, Séraphine LeBlanc Ce couple s'est établi à Memramcook Ils eurent les enfants suivants:

 

Antoine - père de Maxime et d'Edgar.

 

Patrice - père de Adrlen, Evelyn, Marie Vital, Edé, Alma, Adia, Alice, Hervé et Philias. (Patrice avait épousé Marguerite Léger.)

 

La

 

Céline - Elle épousa Siméon Belliveau. Mère de Marc, Anna, Alyre, Patrice, Mélina, Mélée, Marie, Déline et Willie.

 

Nathalie

 

Euphémie.

 

Dominique - né à Memramcook en 1833. Il y épousa Lydie Dupuis et y décéda en 1920.

 

 

IX - Enfants de Dominique Cormier et de Lydie Dupuis:

 

Marguerite - devint d'abord religieuse (il y eut beaucoup d'opposition à sa sortie de communauté). Elle épousa Henri Robichaud. Ce couple s'est établi à Bouctouche et eut comme enfants: Lydie, épouse d'Arcade Léger, Edmond et Ferrin, nains et célibataires.

 

Arcade - Il épousa Marguerite Arseneau de Bouctouche. Ce couple s'est établi à Bouctouche. Ils eurent les enfants suivants: Alma, Lucie, Edmée, Léonie, Donat, Josephat, Anna, Emilienne et Henri.

 

Bibienne - Elle épousa Jude Surette, décédé jeune. Bibienne s'en est allée aux Etats-Unis avec ses enfants : Tim, Henri, Marie, Anna, Alma, Lydie, Eva et Dominique.

 

Théotime - dit Tim. Il épousa Dauphine Melanson. Ils se sont établis aux États-Unis. Leurs enfants: Edith, Timmy, Lina, Henri, Anna, Elmire et Léo.

 

Henri - prêtre, fondateur de la paroisse l'Assomption de Moncton.

 

Donat - né en 1865. Il épousa Céline LeBlanc, fille du second mariage d'André dit Barelle et de Raine LeBlanc, de Pierre-à-Michel. Il est décédé en 1955. Son épouse Céline, née en 1871, est décédée en 1943. Leurs enfants sont : Alin, Alban, Yvonne, Camille, Lydie, Edgar, Henri, Ovila et Marie.

 

X- Enfants de Donat Cormier et de Céline LeBlanc :

 

Aline Cormier - épousa Aurel Boudreau le 15 juin, 1937. Ils demeurent à Moncton. Aline est décédée en 1961. Leurs enfants:

 

Roger - épousa Thérèse Brun (Moncton).

 

Jeannita - épousa Roméo Landry (Saint-Anselme).

 

Arthur - épousa Ernestine Dupuis (Moncton)

 

Hector - épousa Jeannita LeBlanc (Moncton)

 

Ronald - épousa Adèle Boudreau (Moncton)

 

Alban - épousa Élodie Pellerin le 3 janvier, 1927, à Waltam, Mass. Leurs enfants :

 

Aline - décédée en bas âge.

 

Gérard épousa Rita Bourque (Waltam, Mass). épousa en secondes noces Elsie Fox. Il est décédé en 1971.

 

Alban jr. - épousa Florine Arsenault(Waltam, Mass).

 

Estelle - épousa George Lahey (York,Maine)

 

Léonard - épousa Madeline Poirier (Cap Cod & Floride)

 

Norman - épousa Juliette Bourgeois (Grande-Digue)

 

Robert - épousa Odette Chiasson (Watertown)

 

Eileen - épousa James Carl II (Maple Valley, Washington)

 

Yvonne - épousa Albenie Poirier (Waltam, Mass) Ce couple eut un enfant, mort jeune.

 

Camille -.né au mois de mars, 1909, il fut ordonné prêtre le 31 mars, 1937. Il est décédé en 1984.

 

Lydie - née en 1906, elle épousa Hervé à Damien Gaudet en 1927 (Saint-Joseph). Leurs enfants:

 

Aline - épousa Edouard LeBlanc Memramcook-est

 

Marie-Berthe - épousa Oscar LeBlanc Memramcook-est.

 

Louise, - épousa Romuald LeBlanc (Memramcook-est)

 

Léo-Paul - épousa Jeannette LeBlanc (Saint-Joseph)

 

Alban - épousa Jeannine Dupuis Saint-Joseph)

 

Stella - épousa Valmond LeBlanc (Moncton)

 

Anita - épousa Alyre Landry (Memramcook-est)

 

Corinne - épousa Gerry Richard (Saint-Anselme)

 

Robert - épousa Louise LeBlanc (Saint-Joseph)

 

Marie - épousa Joe Breau (Memramcook-ouest)

 

Thérèse - épousa Gérard Vautour (Cap-Pelé)

 

Edgar - né en 1901, il épousa Edna Boudreau, en novembre, 1927. Ce couple demeure à la Hêtrière. Edgar est décédé en 1983. Leurs enfants :

 

Rita - épousa Ronald Holmes (Moncton)

 

Bernadette - Célibataire (Moncton)

 

Irène - épousa Paul Bourgeois (Memramcook-ouest)

 

Anna - épousa Laurie Richard (Saint-Anselme)

 

Claudette - épousa Normand Gallant (Dieppe)

 

Yvonne - épousa Jimmy Stathopoulas (Montréal)

 

Annette - épousa Charles LeBlanc (Saint-Jean, N.-B.)

 

Gérard - épousa Pierrette Prud'Homme (Montréal)

 

Yvon - épousa Germaine LeBlanc (Belliveau Village)

 

Robert - épousa Bernadette Allain (Cocagne)

 

Roger - épousa Jeannette Robichaud (Shédiac)

 

Alonzo - épousa Donna Sears (Memramcook ouest)

 

Arthur - épousa Bernice Melanson (Memramcook ouest)

 

Henri - né en 1899, il épousa Émilienne Collette en 1923. Emilienne est née en 1900. Ce couple demeure à la Hêtrière. Leurs enfants :

 

Léonard - mort à l'âge de 17 ans. 22

 

Thérèse - épousa Léo Cormier (Moncton)

 

Rita - morte à 16 ans.

 

Catherine - épousa Antoine Degrâce (Saint-Louis de Kent)

 

Gérard - mort à l'âge de 11 mois. Donat - mort à l'âge de 6 ans

 

Camille - épousa Emma Arsenault (New York)

 

Alphonse - mort à l'âge de 16 ans

 

Joseph - épousa Dolores ( ) (Californie)

 

Antoine - épousa Anita Cormier (mort à l'âge de 36 ans).

 

Marguerite - épousa Gilbert Blanchard (Saint-Louis de Kent)

 

Maria - épousa Donald Clark (Saint-jean, N.-B.)

 

Ovila - épousa Lorette Léger en 1927, à Newton, Mass. Ce couple demeure à Memramcook ouest. Ovila décédé, Lorette épousa, en deuxièmes noces Cécime Cormier. Leurs enfants :

 

Corinne - épousa Sifroid Cormier (Memramcook ouest)

 

Doris - épousa Jean LeBlanc (Memramcook ouest)

 

Laurie - épousa Claire Mills (Toronto)

 

Anita - épousa Gerry Noël (Toronto)

 

Valerie - épousa Sylvia Léger (Memramcook ouest)

 

Huberte - épousa Alphonse Cormier (Memramcook ouest)

 

Germaine - épousa Yvon Cormier (Memramcook ouest)

 

Émile - épousa Violette Dupuis (Memramcook ouest)

 

Yvon - épousa Aline LeBlanc (Le Lac, Memramcook)

 

Loretta - épousa Gille McCormick (Toronto)

Ella - épousa André Caron (Memramcook ouest)

 

Nëri - épousa Carole Monckton (Memramcook ouest)

 

Marie - épousa Eugène à Damien Gaudet en 1931. Eugène est décédé et Marie demeure à Saint-Joseph. Leurs enfants:

 

Imelda - épousa Éloi Arsenault (Cocagne)

 

Florence - épousa David Caissie (Cocagne)

 

Dorice - épousa Normand Gaudet (Cocagne)

 

Annette - épousa Maurice Melanson (Notre-Dame)

 

Jeannine - épousa Marcel Henri (Saint-Paul)

 

Dora - épousa Gérald Gosselin (Moncton)

 

Yvonne - épouse Lionel Comeau (Saint-Anselme)

 

Rita - épousa Raymond Morais (Saint-Joseph)

 

Loretta - épousa Alvin Landry (Shemogue)

 

Germaine - célibataire. décédée en 1984.

 

Ronald - épousa Edwidge Surette (Cocagne)

 

Léonce - (Loretta Ouellette) (Memramcook)

 

Léonard - épousa Catherine Maillet (Memramcook)

 

Alfred - épousa Mary Pemawaki (Memramcook)

 

Raymond - décédé en 1958.

 

Robert et Joseph -jumeaux décédés à la naissance, en 1944.

 

Omer - épousa Thérèse Boudreau (Saint-Joseph)

 

HISTOIRE DE PIERRO A NANETTE CORMIER

 

Pierre dit Pierro Cormier est né en 1734 à Beaubassin. Il était le fils de Pierre à Cécile et de Cécile Thibodeau. Il épousa, au début de l'année 1755, Anne dite Nanette Gaudet. Elle était la fille d'Augustin et d'Agnès Chiasson. (Ces derniers sont les ancêtres de la plupart des Gaudet de Beaumont, de Barachois, de l'Ile du Prince-Edouard et de la Louisianne).

 

Fait prisonnier au Fort Beauséjour au mois d'août, 1755, Pierro, après plusieurs semaines de détention, réussit à s'échapper sous le déguisement d'un habillement de femme. Il connaissait l'endroit où sa mère, ses frères et sa femme se tenaient cachés, et il ne tarda pas à aller les trouver. Mais ce ne fut pas sans difficulté.

 

A une courte distance de Jolicoeur (aujourd'hui appelé Jolicure) se trouve un petit lac, sur le ruisseau de la Coupe, dont les eaux se déchargent dans la rivière Aulac. Le petit lac en question portait alors le nom de Petit Oniguin, et c'est sur la rive nord de ce lac que se tenait caché un groupe d'Acadiens, en attendant une occasion favorable pour partir vers la rivière Saint-Jean.

 

Pour se rendre au Petit Oniguin, Pierro Cormier devait passer sur l'aboiteau que l'abbé Leloutre avait fait construire sur la rivière Aulac, mais une sentinelle y faisait le pas cadencé. Pierro l'ayant aperçue se cacha ; et quand elle eut le dos tourné, il se cramponna au bout des sapins qui sortaient de chaque côté de ces sortes de travaux et, suspendu au dessus de l'eau, exécuta un tour de force extraordinaire en réussissant à traverser la longueur de l'aboiteau en passant d'un bout de sapin à l'autre. Il avait certainement des poignets d'acier.

 

Arrivé au rivage et dès que la sentinelle eut le dos tourné, il joua des jambes jusqu'à ce qu'il arrive à une cabane à sucre où il alluma du feu pour faire cuire les navets qu'il avait arrachés en traversant un champ. Son évasion fut bientôt connue au fort et on lanca un chien à sa poursuite. Aussi, grande fut la surprise de Pierro Cormier quand le chien entra dans la cabane. Prompt comme l'éclair, il s'empara d'un tison embrasé et le lanca à la tête de l'animal qui s'enfuit en hurlant de douleur. Pierro s'empressa alors de reprendre ses jambes à son cou en se dirigeant vers Jolicoeur.

Arrivé au Petit Oniguin, il se mit à crier de toutes ses forces. Son appel ayant été entendu, on lui demande ce qu'il veut. "Venez me traverser," répondit-il. Mais on hésitait, craignant la trahison. Sa voix fut reconnue quand il leur dit qu'il était Pierro à Nanette, et on s'empressa d'aller le chercher. Il s'informa aussitôt des siens et on lui apprit que sa mère, sa femme et ses frêres étaient partis la veille pour

28se rendre au Canada. Il leur demanda un fusil et des munitions, et les ayant reçus, il partit aussitôt à leur recherche à travers les bois et les rejoignit au Pays-Bas, autrement dit Sainte-Anne, aujourd'hui Fredericton.

 

La famille d'Alexis Landry (celui-là, sans doute, qui habitait avec sa famille, sur la terre ou est situé actuellement le pénitencier de Dorchester), et celles de deux ou trois de ses frères étaient déjà à Sainte-Anne depuis une couple de mois. Pierro Cormier dut évidemment s'égarer en cours de route, ou prendre une voie différente de celle suivie par les siens , car autrement il les aurait rejoint avant d'arriver au Pays-Bas. Sa femme était dans une grossesse avançée et, par conséquent, ne pouvait marcher aussi vite que les autres. L'enfant qu'elle portait dans son sein vint au monde à Sainte-Aime au commencement de l'année 1756. C'était un fils et on lui donna le prénom de Pierre. Celui-ci mourut à Memramcook le 31 octobre, 1824, âgé de 68 ans, laissant dix-huit enfants dont l'un nommé David, le plus jeune de la famille. (Il est le père de Mgr André D. Cormier qui, après avoir été curé-fondateur de la paroisse l'Assomption de Moncton, se retira à l'Hospice de Shédiac).

 

A l'automne de 1758, pour échapper à la soldatesque de Monckton qui détruisait tous les établissements acadiens le long de la rivière Saint-Jean, Pierro Cormier, ses frères et leur mère quittèrent Sainte-Anne et se rendirent à Kamouraska. On rapporte qu'en faisant ce trajet, ils eurent à essuyer un orage des plus violents, et pour se mettre à l'abri de la tempête, sept d'entre eux se placèrent dans le creux d'un gros arbre.

 

La tradition veut que Pierro ainsi que François et Jacques, ses frères, s'enrolèrent dans la milice lors du siège de Québec par les Anglais en 1760. Quoi qu'il en soit, on retrouve Pierro Cormier et sa femme à l'Islet ou ils font baptiser les enfants suivants, à savoir: Joseph-Michel, le 14 mars, 1761, Marie-Anne le 23 novembre, 1762, et Cécile le 23 septembre 1764. ( Cette dernière devint l'épouse, en 1782, de Francois Vienneau, le père du grand-père maternel de Placide Gaudet, l'auteur de ces lignes. Elle est donc sa bisaieule maternelle.)

 

Francois Cormier, le frère de Pierro, se maria à Saint-Pierre-du-Sud, P.Q. le 3 août, 1761, à Anastasie Melanson, native de Grand-Pré et veuve de Claude Brun. Ce Francois mourut à Memramcook le 7 janvier, 1825, "âgé d'environ 85 ans".

 

Sylvain, un de ses fils, est né en 1787, au Pays-Bas. Il se maria à Memramcook le 20 octobre, 1806, à Appolonie Léger, la fille de Joseph et de Marguerite Maillet. De cette union naquit Bénoni Cormier, grand-père de M. l'abbé F.-X. Cormier, ancien curé de Barachois..Sylvain et Appolonie étaient parents au troisième degré de consanguinité.

 

Jacques Cormier, un autre frère de Pierro, épousa à Kamouraska, le 5 juillet, 1762, Madeleine Landry, tandis que Marie-Cécile, sa

30soeur, épousa, à Saint-Thomas, P. Q., le 18 février 1765, un Canadien du nom de Francois Chouinard ou Choinard).

 

En quelle année les cinq frères Cormier (car il y avait aussi Alexis et Amand), ainsi que leur mère quittèrent-ils le Canada pour revenir à Sainte Anne des Pays-Bas? On ne saurait dire au juste. Mais Placide Gaudet est d'avis que ce fut en 1765 ou 1766, peut-être une ou deux années plus tard. Ce qu'il y a de certain, c'est que Jacques était à Sainte-Anne le 9 novembre 1768, puisqu'il fut parrain ce jour-là. Francois est parrain, le 6 janvier 1770 et, le 2 septembre 1774, Pierro fait baptiser Ignace, né le 2 octobre 1770.

 

Un dénombrement des familles acadiennes à Sainte-Anne au mois de juillet 1783, indique que Pierro Cormier a fait un défrichement de vingt arpents; qu'il a occupé sa terre depuis treize ans, et qu'il a trois enfants non mariés à cette date. Jusqu'à cette année-là, (1783) les Acadiens établis au Pays-Bas y avaient paisiblement vécu -- mals leur tranquilité disparut à l'arrivée des officiers et des soldats de deux ou trois régiments licenciés de loyalistes venant de la Nouvelle-Angleterre.

 

Ceux-ci rendirent aux Acadiens la vie presque impossible. Laissons le très regretté l'abbé F.X. Cormier raconter au curé de Bouctouche, M. Michaud, les tracasseries que ces United Empire Loyalists leur firent subir. Voici: - "Plusieurs de ces réfugiés se fixèrent aux environs de Fredericton et firent souffrir toutes sortes de cruautés aux Acadiens qui se trouvaient là. Ils tuaient leurs animaux, détruisaient leurs grains, volaient leurs instruments aratoires, etc. Ils enlevèrent même plusieurs jeunes filles qu'ils emmenèrent avec eux, et dont on n'entendit plus parler."

 

Les Acadiens envoyèrent des délégués à Memramcook pour voir s'il n'y aurait pas moyen de s'y établir. Ces délégués trouvèrent quelques familles à Memramcook, à savoir : les Leblanc, les Belliveau, les Gaudet, les Bourque, etc. Celles-ci leur répondirent qu'on pouvait venir et qu'il y avait encore des terres pour s'y établir. En conséquence, une vingtaine de familles partirent de Fredericton et vinrent s'établir à Memramcook. Elles passèrent par le Grand Lac à travers les bois, et ce fut pendant l'hiver, vers le printemps. Une vieille femme mourut pendant le trajet qui dura sept jours. (Il s'agit de Cécile Thibodeau, veuve de Pierre Cormier et mère de Pierro. Elle était âgée de 80 ans.)

Parmi ces familles, il y avait les Cormier, les Landry, les Vienneau, les Robichaud, les Roy, les LeBlanc, etc. Les Acadiens qui vinrent s'établir à Memramcook demeuraient du côté est de la rivière Saint-Jean, là où est situé le village de Keswick, dans la partie la plus riche du comté de York. Les "réfugiés" maltraitèrent ces familles pour pouvoir s'emparer de leurs terres. Les gens du côté ouest de la rivière n'étaient pas autant maltraités, car les terres n'étaient pas aussi bonnes.

 

32Les familles en question arrivèrent à Memramcook en 1788. L'extrait suivant d'une lettre de l'abbé LeRoux, premier prêtre résident à Memramcook, a trait à eux. Cette lettre est adressée à l'évêque de Québec. Elle est datée du 2 août, 1788. En voici le contenu: - "Il m'est tombé entre les bras, c'est-à-dire dans ma paroisse, une vingtaine de familles de la rivière Saint-Jean, très pauvres (que j'ai voulu corriger). J'ai réussi auprès de quelques unes et les autres sont demeurées rebelles; c'est ce qui fait aujourd'hui ma disgrâce - je les ai presque tous soulagées autant que j'ai pu puisque j'ai été obligé d'acheter du blé pour m'aider à vivre"

 

Le 21 du même mois et de la même année, l'abbé LeRoux, dans une lettre à l'évêque, ajoute: - "et si ce n'était le peuple orgueilleux (glorieux) de la rivière Saint-Jean, mon troupeau serait sage et tranquille." Lesquels de ces chefs de famille étaient rebelles ou orgueilleux? On l'ignore. Ces familles avaient été sans secours spirituels pendant plus de vingt ans, à l'exception du passage, à la rivière Saint-Jean, de l'abbé François Bailly, en 1768, et de celui de l'abbé Joseph-Mathurin-Bourg, en 1774.

 

Après leur arrivée à Memramcook, ces familles s'établirent sur la rive ouest de la rivière (Anse-des-Cormier -- Taylor Village) Pierro Cormier mourut le 24 mars, 1818, "âgé de 98 ans," dit le registre (paroissial). C'est quatorze ans de trop puisqu'il est né en 1734. Son épouse, Anne, est décédée avant le mois d'octobre, 1806.

 

Auteur: Placide Gaudet

 

Anciens comptes rendus (les premiers ?) de la paroisse Saint-Thomas de Memramcook,

d'après le Moniteur, Vol XX, no 23, 1886.

 

1803 : l'an mil huit cent trois, lundi, le vingt septembre, Mgr. Pierre Denault, évêque de Québec, arriva à Memramcook et en partit le samedi, premier octobre, après avoir confirmé, ordonné de finir le presbytère, de mettre l'église à l'abri du vent et de la pluie, de faire une grange et une étable à la demande et à l'usage du prêtre, de clore le terrain de l'église, d'avoir deux cahiers, un pour les comptes de la fabrique et un autre pour les actes de baptême, de mariage, etc. Ayant tiré et arrangé les comptes de la fabrique, il trouva, argent sonnant, vingt sept piastres, deux sols....

 

1804: le huit janvier, 1804, les habitants assemblés au presbytère élurent pour marguiller Pierre Cormier qui fut joint à Pierre Richard et à Charles Melanson qui l'étaient déjà, et Bonaventure LeBlanc, ayant rendu ses comptes, fut déchargé.

 

Depuis le dernier compte de Mgr., la dépense pour vin, chandelles, etc. se montait à douze piastres, trois shellings, sept sols.... et la recette sept schellings. Ainsi, l'argent qui restait alors en caisse était quinze piastres, deux schellings, 6 sols, qui furent déposés par les trois marguillers dans un coffre au presbytère, aux soins et à la garde de M. Francois Ciquard, prêtre missionnaire de Memramcook, nommé et placé ici par Mgr. l'évêque lui-même dans sa visite ici.

 

De plus, dépensé pour (frais de) port de tableau de St-Thomas, deux piastres, pour des cierges, quatre piastres et demle, pour cordon, bonnet carré et graduel, trois piastres, pour vin, quatorze piastres, trois schellings, quatre sols, pour blanchissage, douze schellings, six sols, pour bénitier et (frais de) port de quatre bouquets, présent fait à moi par les religieuses de l'Hôtel-Dieu de Québec avec leurs quatre vases coûtant deux piastres, pour le tout payé sept piastres; pour une caisse de belles chandelles, douze piastres; le produit de la quête dans l'église se monte à dix plastres, trois schellings, trois sols.

 

Le produit des bancs, onze piastres, trois schellings, six sols. Ainsi, depuis le 31 décembre, 1803 jusqu'au 31 décembre, 1804, que Pierre Richard a rendu ses comptes et a été déchargé, la dépense totale se montait à 45 piastres, 3 schelli igs, 7 sols, et la recette totale compris vingt quatre plastres provenant des services ou enterrements, se montait avec l'ancien reste en caisse, savoir : 47 piastres, 4 schellings, 10 sols. Ainsi reste en caisse douze piastres, un schelling, trois sols, et Sylvain Babineau a été élu marguiller.

 

( suivre....)

 

 

Conseil d'administration de la Société Historique de la vallée de Memramcouke

 

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