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Volume 6 no 3 / Volume 7 no 1, août-décembre 1995

TABLE DES MATIÈRES

Volume 6 no 3 / Volume 7 no 1, août-décembre 1995

                                                     

Mot de la présidente

Coupon d'abonnement-cadeau

Les Léger, Allain et Richard

Généalogie de Antoinette à Hector à Aimé à Louis à Moise à Joseph dit Calotte à Pierre à Charles à Jacques Bourgeois

Anciens comptes rendus (les premiers) de la paroisse Saint-Thomas de Memramcook d'après le Moniteur, . xx, No 29,1886 (suite)

Reproduction d'articles de journaux acadiens de 1889, 1900, 1902

Généalogie du premier Auffrey en Amérique

Historique de l'éducation à Memramcook

Anecdotes, tirées des Mémoires de Cléophas Léger, M.L.A.

Au temps des vieilles chapelles, par le Rév. Père J. de l'Université de Memramcook extrait de la Revue Nationale, Montréal, octobre 1919

Cahiers encore disponibles

Conseil et comité des cahiers de la SHVM

Membres de la Société Historique 1995-1996

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MOT DE LA PRÉSIDENTE

 

Chers lecteurs et chères lectrices,

 

Nous voici encore, finalement!! Nous nous excusons du retard, mais pour compenser, nous vous présentons un Cahier double. Nous espérons qu'il vous plaira.

 

Nous avons eu un printemps et un été très occupés. En voici les grandes lignes:

 

D'abord, à notre réunion annuelle nous avons élu un nouveau Conseil d'administration ainsi que son bureau de direction, pour la première fois. Les membres sont les suivants:

 

Patricia Utley présidente

Anita Boudreau vice-présidente

Rév. père Guy Léger trésorier

Carmel Cormier secrétaire

Adolphe LeBlanc directeur

Pius Y. LeBlanc conseiller

Charles LeBlanc conseiller

Renaud LeBlanc conseiller

Claire LeBlanc conseillère

Lorette Arsenault conseillère

Aurélia Gaudet conseillère

Aldona Bastarache conseillère

 

Le Conseil s'est vite mis au travail. Anita Boudreau et son comité nous ont monté une très belle exposition de photos anciennes, cette fois sur les gens de la Vallée qui ont servi dans les forces armées durant les deux grandes guerres mondiales et la ferme du Collège Saint Joseph. Nous n'avions qu'un seul étudiant cette année, donc nous ne pouvions pas avoir l'exposition ouverte au public sept jours par semaine. Mais à la fin de notre projet, l'exposition fut déménagée au Monument Lefebvre jusqu'au 15 octobre 1995.

 

L'année prochaine, l'exposition portera sur les écoles de la Vallée, les différents enseignants, enseignantes et leurs élèves. Donc, si volis avez des photos que vous voudriez bien nous prêter, veuillez téléphoner à Anita au (506) 75 8-2107, dès maintenant.

 

En ce qui est de notre écomusée, nous avons ajouté une seule enseigne cette année, celle qui démontre le lieu de naissance de notre nouveau Gouverneur Général, l'Honorable Roméo LeBlanc, à l'Anse-des-Cormier. Il y a encore plusieurs lieux historiques à exploiter dans notre belle Vallée, mais le Conseil ne peut pas faire le travail seul. Donc, encore une fois, nous aurons besoin de votre aide, et je ne parle pas d'aide monétaire, mais bien de l'aide physique. Vous n'avez qu'à penser au futur de vos enfants et petits-enfants. Si ce n'est pas vous, par l'entremise de la Société Historique, qui d'autre leur enseignera l'histoire de leurs ancêtres? Nos écoles modernes ne leur enseignent plus la petite histoire, donc il reste à nous de leur apprendre comment et pourquoi le peuple acadien d'aujourd'hui a ce qu'il a (ex: Roméo LeBlanc de l'Anse-des-Cormier, maintenant Gouverneur Général du Canada).

 

Bien, assez de "prêchage"! Nous prenons maintenant cette occasion pour vous souhaiter un très Joyeux NoÇel et une Bonne et Heureuse Année 1996.

 

Patricia Utley,

présidente, Conseil d'administration de la S.H.V.M.

 

LES LÉGER, ALLAIN ET RICHARD RECOLONISENT LA MEMRAMCOOKE

 

Peu après que la France eut cédé l'Acadie péninsulaire à l'Angleterre, vers 1719, Jacques à Jacques Léger et son épouse Anne Amirault vinrent recoloniser la Petcoudiac (Petitcodiac), dans un territoire que les Français revendiquaient toujours. Ils occupèrent plusieurs sites dans le bas de cette rivière sur la rive ouest.

 

Comme la plupart des hardis colons de la Petcoudiac, les Léger échappèrent à la déportation en s'évadant des prisons où les soldats anglais les avaient par ruse enfermés et en menant, cachés dans le bois, une guérilla farouche et réussie contre l'Anglais. Chaque fois qu'il tuait un ennemi, Pierre Léger gravait une coche dans la crosse de sa carabine qui en était enfin recouverte.

 

Quand les résistants durent se rendre, après 1759, le sort des fils Léger changea. Là plusieurs avaient dù se réfugier, à la baie des Chaleurs, Olivier s'y fixa. Paul et Jean-Baptiste, embrassant le projet des chefs Broussard de coloniser le Mississippi, atteignirent dans leur propre bateau la Louisiane. Mais Pierre, Jacques dit "P'tit Jacques", leur soeur Anne et son mari Louis Allain (un groupe très lié qui avait ensemble affronté les mille tracas du Dérangement) étaient toujours déterminés à reposséder quelques-unes de leurs anciennes terres de marais malgré la défense expresse des soldats anglais.

 

Ce groupe auquel adhéraient le gendre de Louis Allain, Pierre Richard, ainsi que sa nombreuse parenté, fit donc preuve de prévoyance et de courage quand, peu après sa sortie du camp de Beauséjour, vers 1766, il se fixa dans l'ancienne colonie de Memramcooke-sur la rive ouest, un peu en amont des vestiges du dernier village. Cet exemple attira ici beaucoup d'autres Acadiens et fit de Memramcooke le bastion de la culture acadienne. C'est là que furent érigés la première paroisse et les collèges qui permirent aux jeunes Acadiens d'accéder à l'éducation supérieure. Et, quand le flux loyaliste menaça d'accaparer les dernières bonnes terres, ces mêmes Léger et Richard eurent la prévoyance de prendre possession du havre de Richibouctou qui devint alors un des bastions acadiens de la côte.

 

Peu d'Acadiens ont à ce point déterminé le sort de leur peuple. La recolonisation de la Memramcooke, la plus importante fondation après le Grand Dérangement, exige qu'un monument la commémore, voire une statue.

Paul Surette

Historien

 

Lors de la réunion annuelle de la Société Historique de la Vallée de Memramcook Inc. tenue en avril dernier, l'Association des familles Léger, a présenté à Memramcook la plaque commémorative de la recolonisation de Memramcooke par les familles "Richard, Léger, Allain". Ces familles, vers 1766, fondèrent le village des LePlatte.

 

La Société Historique de la Vallée de Memramcooke inc. s'est engagée à trouver un site aussi proche que possible du premier établissement pour y exposer cette plaque aux yeux de tous. Ce site, sur le terrain de Metro-Mart Memramcook, était l'emplacement du village des "Le Platte ". Les documents légaux ont été signés et enregistrés. Les démarches pour un accès au terrain sont faites. L'installation de la plaque commémorative se fera au printemps 1996.

 

Voici le texte de la plaque commémorative des "Richard, Léger, Allain ":

 

LA RECOLONISATION DE MEMRAMCOOKE RICHARD, LÉGER, ALLAIN

 

C'EST DE CE BORD ET D'AUTRE DE CE VALLON QUE, VERS 1766, VINRENT SE RÉÉTABLIR PLUSIEURS RÉSISTANTS ACADIENS LIBÉRÉS DU FORT BEAUSÉJOUR, À SAVOIR:

 

LES FRèRES RICHARD DIT "LE PLATTE" PIERRE, JOSEPH, JEAN, MICHEL ET BASILE; LEUR COUSIN JEAN-BAPTISTE RICHARD DIT "BEAUPRé"; LES FRèRES LéGER---PIERRE ET JACQUES
ET LEUR BEAU-FRèRE LOUIS ALLAIN.

 

EN AVAL DE CE VILLAGE-DES-LAPLATTE SE FIXèRENT, EN 1765 ET 1770, QUELQUE VINGT-CINQ FAMILLES SORTANT DU FORT EDWARD, AUX MINES.

 

MALGRé LES MILLE TRACAS DU GRAND DÉRANGEMENT,CETTE COMMUNAUTÉ D'ALORS
PUT CONSERVER LES MARAIS D'ANCIENNE ACADIE ET Y RECONSTITUER LA CIVILISATION ACADIENNE
QUE SES FILS ET FILLES PAR APRÈS RéPANDIRENT SUR LA COTE EN FONDANT DES VILLAGES TELS QUE RICHIBOUCTOU ET BOUCTOUCHE.

 

IL SIED DONC, EN CE BERCEAU DE LA NOUVELLE ACADIE, DE RENDRE HOMMAGE À CES COURAGEUX PIONNIERS.

 

 

GÉNÉALOGIE

LA FAMILLE BOURGEOIS

 

Antoinette à Hector à Aimé à Louis à Moïse à Joseph dit Calotte à Pierre à Charles à Jacques

 

1i1re génération

 

Jacques Bourgeois, chirurgien, né 1621 en France, fils de Jacques Bourgeois, officier militaire. Le père et le fils arrivèrent à Port-Royal en 1642. Jacques, surnommé Jacket, pour le distinguer de son père, épousa en 1643 Jeanne Trahan, née en 1631, fille de Guillaume Trahan à Port-Royal. Jacques Bourgeois et sa femme moururent Port-Royal, laissant dix enfants, trois fils et sept filles: Jeanne, Charles, Germain, Marie, Guillaume, Marguerite, Francoise, Aime, Marie et Jeanne.

 

2ième génération

 

Charles, fils de Jacques Bourgeois et Jeanne Trahan, en 1645, marié Port-Royal en 1668 à Anne Dugas, fille de Abraham Dugas et Marguerite Doucet. Mort à Beaubassin (Amherst) en 1678. Enfants: Charles, en 1672, Claude en 1674 et Anne née en 1678.

 

3ième génération

 

Charles, fils de Charles Bourgeois et Anne Dugas, né en 1672, marié en 1692 à Marie Blanchard, fille de Guillaume Blanchard et de Huguette Goujou de Port-Royal. Enfants: Marie-Jeanne, née en 1693, Charles en 1695, Marie en 1697, Pierre en 1698, Honoré en 1702, Michel en 1703, Madeleine, Aime, Jean-Baptiste et Jacques.

 

4ième génération

Pierre, fils de Charles Bourgeois et Marie Blanchard, né en 1698, marié à Beaubassin le 18 août 1722 à Marie Cormier, fille de Pierre Cormier et de Catherine LeBlanc. Enfant: Joseph, dit Calotte, né en 1739.

 

5ième génération

Joseph, dit Calotte, fils de Pierre Bourgeois et de Marie Cormier, né en 1739, marié civilement à Pisiquit (Windsor, N.-E.) en 1764 à Félicité Belliveau. Le mariage fut réhabilité par l'abbé Bailly au mème lieu le 29 août 1768. Il est mort à Memramcook le 20 novembre 1833, laissant neuf enfants dont six garcons qui firent souche à Memramcook. Quelques registres de la paroisse de Memramcook ont été perdus. Nous avons ici les noms des trois premiers enfants: Moïse, né en 1781, Augustin et Joseph, dit Calotte de Windsor, vint s'établir en 1768 à Pierre-à-Michel, maintenant Belliveau Village, avec son beau-père Pierre, dit Piau Belliveau. Les Bourgeois et les Belliveau s'établirent tous à Pierre-à-Michel à l'automne 1768.

 

6ième génération

 

Moïse, fils de Joseph, dit Calotte Bourgeois et Félicité Belliveau, né en 1781, marié à Richard. Enfants: Louis, né en 1832; Bélonie; Pierre; Olivier, dit Castor; Jean et Joe.

 

7ième génération

 

Louis, fils de Moïse Bourgeois et (?) Richard, né en 1832, marié à (?) Richard (première femme). Enfants: Didier et Joe. Marié à Bibienne Boudreau (deuxième femme), née en 1865, décédée en 1917. Enfants: Emilienne (Sr. Félicité); Aimé, né en 1865; Marcelin; Rosalie; Élise; Albénie. Louis est décédé en 1919 à l'âge de 84 ans.

 

8ième génération

 

Aimé, fils de Louis et Bibienne Boudreau, né en 1865, épousa Eugénie LeBlanc, née en 1867, fille de Dominique à Thadée et Antoinette Bourque. Aimé est décédé en 1942, âgé de 77 ans. Eugénie est décédée en 1919, âgée de 52 ans. Enfants: Evangéline, mariée à Frederick Comeau; Jeanne, mariée à Thadée Bourgeois (11 enfants); Hector, marié à Marie Léger (8 enfants); Délina, mariée à Albert Richard (9 enfants); Émilienne, née en 1896; Marie, née le 25 janvier 1899; Laura, mariée à Gilbert LeBlanc; Alma; Yvonne, née le 29 janvier 1905; Albénie, marié à Melvina Imnoff (allemande et acadienne); Edouard (Eddie), marié à Évéline LeBlanc.

 

9ième génération

 

Edouard, (Eddie), fils de Aimé Bourgeois et Eugénie LeBlanc, né en 1912, marié à Évéline LeBlanc en 1935, décédé en avril 1994. Enfants: Roger, marié à Thérèse Bourgeois, deux enfants, Joanne et Richard; Orner, marié à Anna LeBlanc, un enfant, à Monique; Claudette, mariée à Adrien LeBlanc, deux enfants, Nicole et Martine; Raymond, marié à Yvonne Robichaud, deux enfants, Sylvie et Tina; Léonce, marié à Phyllis Dupuis, trois enfants, Carole, Lisa, Joline; Réal, décédé accidentellement en 1969, à l'âge de 18 ans.

 

9ième génération

 

Hector, fils de Aimé Bourgeois et Eugénie LeBlanc, né en 1891, marié à Marie Léger, le 6 septembre 1914, décédé le 14 mai 1962. Il était forgeron et fermier. Enfants:

 

Bernadette, née le 21 juin 1919 à Belliveau Village, décédée le 19 mars 1943;

 

Eugenie, née le 17 mai 1920 à Belliveau Village, épousa le 15 octobre 1945, Fred Dupuis, fils de Cécime et Adéline Belliveau, né le 20 avril 1911, décédé le 23 avril 1993, six enfants, Léonard, Clovis, Eugène, Oscar, Géraldine et Jean-Eude;

 

Arthur, né le 28 septembre 1920 à Belliveau Village, épousa le 15 octobre 1945 Edna Dupuis, fille de Thilmon et Agnès LeBlanc, née le 17 octobre 1924, trois enfants, Berthe, Paul et Gilles;

 

Héleine, née le 16 août 1923 à Belliveau Village, épousa le 5 octobre 1953, Stanislas LeBlanc, fils de Fidèle et Eva Bourque, né le 3 octobre 1924, trois enfants, Léonel, Raymond et Clairance;

 

Bertha, née le 17 décembre 1924 à Belliveau Village, épousa, le 20 août 1945 Laurie Boudreau, fils de Denis et Olive Landry, cinq enfants: Charles, Bemadette, Charles, Denise et Michel;

 

Louis, né le 4 février 1928 à Belliveau Village, épousa le 22 mai 1954 Mary Cripps, fille de George et Lelvy Wood, née le 13 août 1934, quatre enfants: Patricia, Robert, Jean-Louis et Linda;

 

Lucille, née le 10 décembre 1930 à Belliveau Village, devenu religieuse;

 

Antoinette, née le 11 décembre 1932 à Belliveau Village, épousa le 25 octobre 1954, Donald Boudreau, fils de Alyre Boudreau, né en 1933, cinq enfants: Roland, Roger, Dorine, Albert et Guy;

 

Délina, née le 4 juin 1934 à Belliveau Village, fille de Albert et Délina Bourgeois. Elle fut adoptée par Hector et Marie Bourgeois. Elle épousa, le 5 octobre 1963, Edouard Gaudet, fils de Placide et Edna Landry, trois enfants: Claude, Normand et Paul.

 

9ième génération

 

Jeanne, fille de Aimé Bourgeois et Eugénie LeBlanc, mariée à Thadée Bourgeois, le 20 novembre 1912. Elle est décédée le 20 novembre 1979 et il est décédé le 4 novembre 1969. Enfants:

 

Aldérice, né le 13 juin 1914 à Belliveau Village, épousa Laula Belliveau le 21 octobre 1946;

 

Dorice, née le 13 juin 1914 à Belliveau Village, épousa Fred Bourgeois le 27 janvier 1941;

 

Emile, né le 31 décembre 1915 à Belliveau Village;

 

Obéline, née le 11 septembre 1917 à Belliveau Village;

 

Marie, née le 22 février 1919 à Belliveau Village;

 

Louise, née le 10 mai 1920 à Belliveau Village, épousa Hany Bowles;

 

Gérard, né le 7 octobre 1921 à Belliveau Village, épousa Lorette Bourgeois;

 

Allain, né le 4 juillet 1923 à Belliveau Village, épousa Marguerite Mouque;

 

Marie, née le 29 mai 1925 à Belliveau Village, épousa Alphé Ouellet;

 

Laura, née le 15 (?) 1927, à Belliveau Village;

 

Olive, née le 12 janvier 1929 à Belliveau Village, épousa Tamy Abela en 1962;

 

Camille, né le 15 novembre 1931 à Belliveau Village, épousa Marie Auffrey;

 

Edgar, né le 7 novembre 1933 à Belliveau Village, épousa Jeanitta LeBlanc le 16 octobre 1957.

 

10ième génération

 

Arthur, fils de Hector et Marie Léger, né le 28 septembre 1921, épousa Edna Dupuis, fille de Thilmon et Agnès LeBlanc, le 10 septembre 1945. Enfants:

 

Berthe, née le 8 septembre 1946 à Belliveau Village, épousa Paul-EmileBoudreau le 23 août 1968;

 

Paul, né le 23 novembre 1947 à Moncton, épousa Annette Cormier le 3 novembre 1972;

 

Gilles, né le 1 septembre 1952 à Moncton, épousa Pauline Cormier le 1 septembre 1979.

 

Eugénie, née le 17 mai 1920 à Belliveau Village, épousa le 15 octobre 1945 Fred Dupuis, fils de Cécime et Adéline Belliveau, né le 20 avril 1911 et décédé le 22 avril 1993. Enfants:

 

Léonard, né le 18 janvier 1947 à Boudreau Village, marié le 22 juillet à Edmée Melanson;

 

Clovis, né le 9 octobre 1948 à Boudreau Village, marié le 22 septembre 1973 à Thérèse LeBlanc;

 

Eugène, né le 3 août 1951 à Moncton, épousa le 21 septembre 1974 à Paulette Cormier;

 

Oscar, né le 20 mars à Moncton;

 

Géraldine, née le 1 février 1960 (jumelle);

 

Gérald, décédé à la naissance le 1 février 1960;

 

Jean-Eude, né en août 19(?) et décédé le même mois.

 

leine, née le 16 août 1923 à Belliveau Village, épousa le 5 octobre 1953 Stanislas LeBlanc, fils de Fidèle et Eva Bourque, né le 3 octobre 1924. Enfants:

 

Léonel, né le 17 décembre 1956 à Moncton, marié le 25 mai 1990 à Joanne (?);

 

Raymond, né le 23 janvier 1959 à Moncton et marié le 18 novembre 1988 à Phélice Gautreau;

 

Clairance, né le 15 juillet 1964 à Moncton.

 

Bertha, née 17 décembre 1924 à Belliveau Village, épousa le 20 août 1945 Laurie Boudreau, fils de Denis et Olive Landry. Enfants:

 

Charles, né en juin 1946 à Moncton, décédé trois jours plus tard;

 

Bernadette, née le 15 novembre 1951 à Boudreau Village, mariée le 30 juin 1972 Michel Thomas;

 

Charles, né le 15 novembre 1951 à Moncton, marié le 26 mai 1972 à Hélène Dupuis;

 

Denise, née le 12 décembre 1952 à Moncton, mariée le 7 octobre 1972 à Ronald Bourgeois;

 

Michel, né le 20 juillet 1956 à Moncton, marié le 13 août 1977 à Danielle Maillet.

 

Louis, né 4 février 1928, épousa Mary Cripps, fille de George et Lelvy Wood, le 22 mai 1954. Enfants:

 

Patricia, née le 17 mars 1955 à Moncton, mariée à Ulysse Cormier le 23 juillet 1976;

 

Robert, né le 22 juin 1957 à Moncton, épousa Janice Cormier le 8 août 1988;

 

Jean-Louis, né le 28 octobre 1958 à Moncton, épousa Dorice Cormier le 30 novembre 1979;

 

Linda, née le 6 juillet 1963 à Moncton, épousa Mike Shea le 25 juin 1993.

 

Antoinette, née le 11 décembre 1932 à Belliveau Village, épousa le 25 octobre 1954 Donald Boudreau, fils de Alyre Boudreau, né en 1933. Enfants:

 

Roland, né le 8 août 1955 à Moncton, décédé en octobre 1965;

 

Roger, né le 22 juillet 1958 à Moncton, marié le 29 septembre 1978 à Jeanne Melanson;

 

Dorine, née le 5 avril 1960 à Moncton, mariée le 29 juin 1985 à Guy Belliveau;

 

Albert, né le 1 septembre 1962 à Moncton, marié en premières noces en 1981 àSimonne Auffrey, et en deuxième noces à en 1993 à Juliette Arsenault;

 

Guy, né le 16 mai 1964 à Monition, marié le 10 juin 1988 à Della Dupuis

 

Délina Richard, (fille adoptive), née le 4 juin 1934 à Belliveau Village, fille de Albert et Délina Bourgeois, mariée le 5 octobre 1963 à Edouard Gaudet. Enfants:

Claude, né le 10 octobre 1964 à Moncton;

Normand, né le 27 août 1967 à Moncton, marié le 6 mai 1994 à Ginette Gould;

Paul, né le 25 juin 1970 à Moncton.

 

 

RÉGLEMENT POUR LA MISSION DE MEMRAMCOOK FAIT ET PUBLIÉ POUR LA PREMIÈRE FOIS LE 27 NOVEMBRE, PREMIER DIMANCHE L'AVANT L'AN 1808

 

Ad Majorem Dei Gloriam

Après avoir longtemps et souvent réfléchi et sérieusement prosterné ici au pied de l'autel, devant le Très St. Sacrement, en présence de Jesus-Christ, Notre Sauveur, et Notre Juge, sur les moyens que je pourrais prendre pour empêcher les crimes énormes qui se commettent parmi vous, et arrêter les désordres, sur lesquels, je n'ai cessé de gémir depuis cinq ans que je suis avec vous, j'ai cru devoir enfin, régler et statuer ce qui suit, pour que Dieu ne me rendit point coupable de vos crimes, et n'en fit point tomber la peine sur moi, ce qu'il ferait lorsque je paraîtrai devant son redoutable tribunal pour être jugé, si je ne prenais tous les moyens possibles pour les empêcher, puisque je suis chargé de vous tous, et que j'en réponds âme pour âme. Ainsi je veux donc faire en sorte, que si vous venez périr et à vous damner, ce soit par votre faute et non par la mienne, que vous ne puissiez attribuer votre perte et votre damnation qu'à votre malice, et non à ma négligence à remplir mon devoir envers vous. N' étant ici que pour vous montrer le chemin du ciel, et vous sauvez tous, je dois donc éloigner et empêcher, ce qui est pour vous, une occasion de mille péchés, et un désordre abominable. Jusqu'ici, toujours peu dociles à mes avis et à mes sages remontrances, méprisant même mes exhortations, puisque vous en devenez ce semble, plus mauvais à proportion que je vous instruits, vous moquant de mes remontrances, jusqu'à vous faire un jeu et un plaisir de faire le contraire de ce qu'on vous prescrit ou plutôt de ce que Dieu vous commande, puisque ce n'est que son Évangile et sa parole, qu'on vous prêche. Ainsi vos mépris et vos moqueries, tombent sur lui comme vos crimes tombent sur vous et sur ceux qui les autorisent. A Dieu ne plaise que ce soit moi! Vous savez mon Dieu, tout ce que j'en ai dit et combien de fois j'ai crié, déclamé contre! Mais on se rit, on se moque de vos lois et de. vos saints commandements, comme de vos justes menaces. L'impie, le libertin triomphe, le péché régne partout, et partout on ne voit que l'abomination de la désolation. C'est donc pour tâcher d'empêcher un peu ces désordres, que je veux établir ce qui suit:

 

Ne demandez pas pourquoi, vous vous le savez assez, votre conduite et votre mauvais comportement, m'y forcent. J'aurais dù même le faire plutôt, et je l'aurais déjà fait sans doute, si j'avais pu croire que mes exhortations ne vous eussent pas ramenés au devoir. Mais puisque rien ne vous touche, ni ne peut vous convertir, ni vous faire changer, je veux du moins autant que je puis, vous ôter l'occasion du mal, empêcher les scandales et les abominations. Ainsi ...

 

1. J'abolis les noces, parceque, au lieu d'être des assemblées saintes et chrétiennes, ne sont au contraire, qu'un attroupement d'impies et de libertins et des écoles de libertinage et d'igrogneries, et il ne s'en fera jamais comme par le passé. Car, voici à quoi je les réduis pour le présent, sauf à les abolir entièrement dans la suite, et si après cela, il y avait encore quelque désordre, et si tout ne s'y passe chrétiennement et saintement. Les vieux qui feront des noces, ne pourront y prier que leurs plus proches parents, comme leurs propres enfants, leurs gendres et brues, leurs frères et soeurs avec leurs enfants, avec leurs deux plus proches voisins avec leurs enfants, et ces invitations, se feront par les vieux seulement, et non par les jeunes mariés qui ne peuvent pas eux-même, inviter personne. Je permets cependant au marié, de prier à son choix où il voudra, un seul garçon suivant, de même à la mariée, sa fille suivante, et pas d'autre. Et je n'écrirai les bancs, qu'après m'aura promis de faire cela, et si je venais à savoir avant le mariage, qu'on eut fait ou voulu faire autrement, alors je ne les marierais point ou je les marierais à la porte de l'église. Bien entendu, que je défends tout survenant. Si quelqu'un était connu pour y avoir été ainsi, il serait chassé de l'église et dénoncé pour être marié à la porte de l'église et sans aucune noces quelconque.

 

DÉCOUPURES DES JOURNAUX ACADIENS

 

EVANGÉLINE, LE 23 OCTOBRE 1889

 

Beaucoup de maladies dans la paroisse de Memramcook.

 

Le Dr. Gaudet est sur la route nuit et jour, et se multiplie pour satisfaire sa nombreuse clientèle.

 

R. P. A. Roy, préfet de discipline au collège, est retenu à sa chambre par une bronchite.

 

Le nombre d'élèves augmente toujours au collège et au couvent. Les Amis du T.R.P. Lefebvre semblent ne pas avoir été entièrement ignorés, car presque tous les jours on ajoute au registre le nom d'un nouvel arrivé. Mais, malheureusement, combien de parents qui ont évidemment les moyens de mettre leurs enfants au collège, s'exempte de le faire, pour des raisons soit d'intérêt ou de négligence. Combien de cultivateurs à l'aise, pourraient donner au moins deux ou trois ans de collège à leurs enfants, mais se contentent de les envoyer aux petites écoles un an ou deux et ensuite les mettent au travail comme des hommes engagés la journée. Mais il faut espérer que l'élan donné par le Père Lefebvre ira toujours croissant, et que l'an prochain la paroisse de Memramcook n'en cédera un rien en nombre d'élèves, à la Baie Ste-Marie, Rivière du Loup ou la Gaspésie.

 

MONITEUR ACADIEN, LE 11 OCTOBRE 1900

 

Le 4 octobre, Monsieur François Richard, B.A. ecclésiastique au Grand Séminaire de Québec et natif de Memramcook est mort (âgé de 22 ans). M. Richard après avoir fait ses études et deux ans de théologie au collèges St-Joseph, se rendit en septembre au séminaire de Québec. C'était la première fois qu'il s'éloignait de ses parents et amis, et malheureusement, il ne lui fut pas donné de les revoir. Contraint de subir une opération des plus dangereuses pour l'appendicite, il se rendit à l'Hôtel Dieu. L'opération ne devait malheureusement pas réussir et M. François Richard rendit, quelques heures après, sa belle âme à Dieu. Il venait de terminer une pieuse retraite de dix jours à la suite de laquelle il avait recu la tonsure et les ordres mineurs. La mort dans ces circonstances, le trouva parfaitement résigné.

 

Vendredi soir, le convoi funèbre, accompagné de tous les ecclésiastiques du séminaire, traversa de Québec à Lévis où l'on attendit le train qui devait transporter les restes mortels du défunt à Memramcook. Le Révérend M. Gariépy accompagna le corps durant tout le trajet. Malgré la pluie et le mauvais état des chemins, il y avait foule à l'arrivée du train. Tous les élèves et professeurs du Collège St-Joseph, ainsi que tous les membres de la C.M.B.A. dont le défunt faisait partie, étaient présents. Aussitôt le cercueil descendu, la procession se mit lentement en marche vers l'église où devait immédiatement avoir lieu le service funèbre.

 

Près de six cents personnes assistaient aux funérailles qui furent célébrées avec grande pompe. Une messe solennelle de requiem fut exécutée par le choeur de collège, sous la direction du Rev. Père H. LeBlanc.(...)

 

La mort de M. Francois Richard semble avoir plongé toute la paroisse de Memramcook dans un deuil profond. Connu et estimé de tous, on pouvait s'attendre à le voir occuper une place importante dans le clergé acadien. Mais Dieu dont les desseins sont impénétrables a voulu rappeler de la terre cette belle âme et en faire un ange de plus au ciel. Nous présentons nos sincères condoléances aux parents et aux amis affligés.

 

MONITEUR ACADIEN, LE 2 OCTOBRE 1902

 

Dimanche le 5 et 6 octobre 1902, la paroisse de Memramcook sera le théâtre d'une belle fête religieuse. Les soeurs de la Ste-Famille y célébreront le 25e anniversaire de la fondation de leur ordre sous l'inspiration de la révérende Soeur Marie-Léonie et avec la haute approbation et sanction du regretté P. Lefebvre et de l'autorité diocésaine. Cette jeune communauté à déjà rendu de si grands services aux maisons d'éducation ici et au Canada, que leur éloge n'est plus à faire.

 

Sa grandeur Mgr. Paul Laroque, évêque de Sherbrooke, accompagné de M. le Grand-Vicaire Chalifoux, viendra à Memramcook pour cette heureuse circonstance, et officiera ponctificalement à la grande messe de dimanche. Il y aura sermon de circonstance. Dans l'après-midi, il y aura grande procession en l'honneur de Notre Dame du Rosaire. Toutes les religieusement vivantes de la Ste-Famille qui ont prononcé leurs voeux en 1877 et jeté les fondations de l'ordre seront présentées, de même que la mère fondatrice, la Soeur Léonie, qui est aujourd'hui la supérieure générale et dirige la maison mère à Sherbrooke.

 

Lundi, à 2 heures de l'après-midi, aura lieu une belle cérémonie à l'église paroissiale. Les religieuses renouvelleront leurs voeux en même temps que dix nouvelles religieuses prononceront leurs voeux. La cérémonie sera présidée par Mgr. de Sherbrooke, puis on se rendra en procession au collège où aura lieu un grand banquet. Le soir il y aura illumination générale des édifices du collège. Messieurs les membres du clergé et les amis de l'éducation sont respectueusement invités à ces fêtes jubilaires.

 

Les bonnes religieuses de la Ste-Famille sont de puissantes auxiliaires pour nos maisons d'éducation. Leur oeuvre est une oeuvre admirable d'abnégation et de dévouement. Inclinons-nous devant ces humbles ouvrières de la vigne du Seigneur, et offrons-leur hommage de notre admiration, de notre reconnaissance, de notre respect. Que le ciel, en attendant les récompenses éternelles, fasse descendre sur

leurs têtes en cette vie les plus abondantes bénédictions et leur rende facile et agréable la rude et pénible tâche qu'elles s'imposent volontairement.

 

GÉNÉALOGIE - LES AUFFREY

En France

 

1344 - ALLAIN AUFFREY

En Amérique

 

1816 - DOMINIQUE AUFFREY

 

Devise des Auffrey: "Nil Nisi Consilio "(Ne rien faire sans demander conseils)

 

AUFFREY----- ---------------------------------------------------------------------------- GAUDET

  1. Allain ----------------------------------- 1344
  2. Robin ------------------------------- 1427----------------------------------- Jean (Nicole Coleson)
  3. Pierre-------------------------------------------------------------------------- en France 1585
  4. Jean --------------------------------------- 1448---------------------------------------- Denis (Martine Gauthier)
  5. Pierre ------------------------------------- 1469---------------------------------------- en France, 1615
  6. Léonard----------------------------------- 1513-----------------------------------------Pierre (Anne Blanchard)
    7. Pierre-----------------------------------
    1536---------------------------------------
    l'ainé, 1632
  7. Jean ----------------------------------- -------------------------------------------------- Bernard (Jeanne
  8. Pierre ------------------------------------- 1578--------------------------------------- Thériault)
  9. Francois----------------------------------- -------------------------------------------- Pierre (Marie Belliveau)
  10. Noël --------------------------------------- 1650---------------------------------------- Pitre
  11. Jean---------------------------------------- 1654
  12. Jacques------------------------------------- 1686--------------------------------------- Pierre (Madeleine
  13. Charles Claude---------------------------- 1710----------------------------------------Aucoin) Pierrote
  14. Charles Mathurin ------------------------ 1743----------------------------------------Jean (Marie Leblanc)
  15. Jeanne Mathurine ------------------------ 1768--------------------------------------- Toussaint (Céleste Landry)
  16. Dominique -------------------------------- 1794--------------------------------------- Francis (Adélaide
  17. Joseph ------------------------------------- 1827----------------------------------------Richard)
  18. Phillipe ------------------------------------ 1851----------------------------------------- André (Emélie LeBlanc)
  19. Alfred-------------------------------------- 1885----------------------------------------- Hermance

 

- Walter, Anita, Flora, Alva, Germaine, Alban, Aline, Francis, Ella, Alfred, Edna, Marie, Henri -

 

Le premier Auffray en Amérique du Nord

 

Note: Nous présentons dans cette publication, la généalogie des Auffray. La suite paraîtra dans une autre publication.

 

Charles-Dominique Auffray

 

Auffray, Charles-Dominique, instituteur et cultivateur, né en 1794 à Lamballe, France, fils naturel de Jeanne-Mathurine Auffray: décédé le 28 mars à Pré d'en Haut, Nouveau-Brunswick.

 

Durant sa jeunesse, Auffray fréquenta l'école communale, puis s'engagea comme apprenti chez des maîtres-orfèvres dans différentes villes françaises. En 1813, il s'enrôla dans l'armée de Napoléon. Après six mois de campagne, il fut blessé et par la suite, soit à la restauration de Louis XVIII, il obtint un congé provisoire de l'armée. Même s'il n'était nullement déchargé du service actif, il s'embarqua à Saint-Malo en 1816 pour St John's en compagnie d'un orfèvre du nom d'Auguste Flulin, qui l'avait engagé.

 

Après un séjour de six semaines à St John's, Auffray réussit à passer à l'Ile-du-Prince-Edouard, plus précisément au village acadien Cascumpec, situé non loin de Tignish sur la côte nord-ouest de l' Ile. Comme il savait lire et écrire - les habitants le croyaient savant - il offrit ses services à titre d'instituteur. En 1819, il alla s'établir dans un autre village acadien, mais cette fois dans le sud-est du Nouveau-Brunswick, à Barachois, où on l'engagea également comme instituteur.

 

Mariage de Dominique à Charles Victor Auffray dans les registres de Memramcook

 

"A Memramcook, le 4 novembre, 1823, mariage entre Dominique A., maître d'école, ci-devant du Barachois et maintenant domicilié en cette paroisse (M'cook) fils de feu Charles Victor Auffray et de feue Jeanne Cantin, de Lamballe, d�partement des côtes du Nord de la France, et Nathalie Bourgeois, fille majeure de Jean-Baptiste Bourgeois et de feu Marguerite Breau, de cette paroisse (M' cook)."

Ls Gingras, prêtre miss.

 

 

- Variation du nom Auffray: Joffret, Jauffray, Arvray

- En 1223 on rencontre le nom Jean Auffray

- En 1595, Purio Solite, Ville à Plînée, sud de Lamballe, on rencontre le nom Auffray

- François Auffray, poête de l'école de Ronsard

- Elizabeth Bourgeois, soeur de Nathalie Bourgeois, marie Jean-M. Leménager, maître-d'école

Jean-Marie Leménager, né en 1809, marié en 1823, mort en 1847, a été 23 ans maître-d'école. Il a enseigné plusieurs années à Memramcook.

- Pierre Leménager, son frère, a resté à Halifax 17 ans, ensuite passe à Québec, où il est inhumé.

 

Historique de l'éducation à Memramcook

Hommage aux éducateurs à l'occasion du centenaire du décès de Camille Lefebvre

Camille Lefebvre - Cent ans plus tard

 

Si Memramcook a pu, à partir de 1864, tirer profit de façon exemplaire de la présence de Père Camille Lefebvre et de ses compagnons, c'est grâce , en bonne partie, au dévouement de son prédécesseur à la cure de Memramcook, l'abbé Francois-Xavier Lafrance.

 

L'abbé Lafrance devint curé de Memramcook en 1852. Et dès 1854, il mit en branle un petit collège qu'il appela de Séminaire Saint-Thomas. Pour arriver à ses fins, toutefois, il dut auparavant acheter, à force d'arguments parfois frappants, certains terrains sis sur la Butte à Pétard. Les propriétaires de ces terrains étaient, entre autres, Marie Landry, (la veuve de Fidèle à Jean à Pierrotte à Pitre Gaudet), Toussaint Gaudet, Pierre (Pic) Gaudet, ainsi que les quatre fils de Toussaint Gaudet, soit François, Jean, Eustache et Joseph. L'abbé Lafrance n'eut de repos que lorsque chacune de ces terres lui fut acquise. Et le 15 novembre 1854, il répondait, en quelque sorte, au voeu des évêques Plessis et Denault émis à partir de 1802, en fondant un collège à Memramcook.

 

Malheureusement, ce petit collège n'eut pas une vie très longue puisqu'il dut fermer ses portes en 1862. Les fonds étaient devenus insuffisants, et l'abbé Lafrance était malade et épuisé de fatigue. Et il avait perdu la bataille mais pas la guerre puisque dès l'année suivante il se rendit à Saint-Jean pour y rencontrer l'évêque du temps, Mgr Sweeney. L'abbé Lafrance fit à son évêque une offre ultime: s'il réussissait à trouver une communauté capable de pendre la relève de son collège moribond, il lui céderait, en retour, toutes ses propriétés sur la Butte à Pétard, incluant 375 acres de terre et quelques édifices. Une entente fut donc conclue: Mgr Sweeney tenterait, par tous les moyens possibles, d'amener une communauté à Memramcook.

 

Quelque temps plus tard, Mgr Sweeney, en voyage à New-York, rencontre le visiteur général de la congrégation de Sainte-Croix qui, tout de suite, prend intérêt à la chose, puisque dès l'année suivante, il se rend à Memramcook pour y rencontrer l'abbé Lafrance. Les deux personnages se sont vite compris. La détresse du peuple acadien fut sans doute au coeur de la conversation, puisque, de retour en France, le visiteur général recommanda instamment au Père Basile Moreau, supérieur général et fondateur de la congrégation Sainte-Croix, d'envoyer sans délai à Memramcook des membres de sa communauté pour y parfaire l' oeuvre d'éducation si bien commençée par l'abbé Lafrance.

 

C'est ainsi que le 7 juin 1864, le père Camille Lefebvre arrive à Memramcook à titre de nouveau curé et de supérieur du Collège auquel il donnera un nouveau nom, celui de Collège Saint-Joseph.

 

Il importe de noter ici que depuis la fondation, en 1768, du village où est maintenant situé l'église Saint-Thomas, celui-ci s'appelait le "village des Piau" en l'honneur de Jos (Piau) Belliveau. Et après l'incendie de l'église de la Montain en 1795 et la construction d'une nouvelle église plus au sud, le village prit le nom de "village de l'église". Enfin, après la venue des pères de Sainte-Croix et la fondation du collège Saint-Joseph, le village prit le nom de "village Saint-Joseph".

Donc, pendant l'été de 1864, les premiers compagnons du père Lefebvre commencèrent à arriver. Ce furent d'abord les frères Dieudonné et Alphonse. Puis, de France, le père Bazoge, et du Canada, un jeune ordonné, le père O'Brien. Encore de la France, le père Robert, qui devint plus tard le fondateur de la paroisse de Robertville, et le frère Elzéor. Ces sept religieux constituèrent le noyau autour duquel le père Lefebvre fonda son collège. Pas moins de 30 jeunes de Memramcook se sont inscrits dès 1 `ouverture des classes à l'automne de 1864.

 

A son arrivée, le père Lefebvre logea dans l'ancien presbytère situé entre le presbytère actuel et le cimetière. En 1866, il ordonna la construction du presbytère actuel. Le vieux presbytère construit entre 1818 et 1820 fut démoli en 1929. C'est dans cette maison que Mère Léonie Paradis logea à son arrivée en 1873.

 

Le père Lefebvre était donc curé de la paroisse Saint-Thomas de Memramcook tout en étant supérieur du collège et desservant des paroisses environnantes. Le presbytère actuel contient, au deuxième étage, huit pièces ou chambre d'égale grandeur. Celles-ci ont logé, pendant de nombreuses années, les séminaristes qui venaient faire leur cours de théologie au collège.

 

Même si l'adaptation à un milieu différent au sien lui fut quelque peu difficile, au début, le père Lefebvre devint un Acadien dans l'ème. Fait à noter, lorsqu'il assuma ses nouvelles fonctions, au printemps de 1864, ses supérieurs lui avaient intimé l'ordre d'apprendre l'anglais. L'histoire nous dit qu'il s'y est appliqué quelque peu, sans toutefois faire d' excès.

 

Lors de son premier dimanche à titre de curé de la paroisse Saint-Thomas de Memramcook, le Père Lafrance le présenta aux paroissiens comme "un nouveau Moïse qui va faire passer son peuple dans la terre promise." Tous les témoignages qui furent exprimés, par la suite, nous révèlent que cette terre promise était bel et bien le champ très vaste de l'éducation acadienne dont le Père Lefebvre s'est fait le précurseur et l'apôtre. Grâce à lui, le peuple acadien s'est lentement éveillé à la nécessité de l'éducation sous toutes ses formes et dans les secteurs de l'activité humaine.

 

Très tôt après l'arrivée du Père Lefebvre, les soeurs de la Charité ouvraient l'Académie du Sacré-Coeur pour les jeunes filles de la paroisse. Cinquante ans plus tard, la congrégation des Soeurs Notre-Dame du Sacré-Coeur fut fondée au même endroit. Et plusieurs années plus tard, soit en 1877, Mère Léonie et le Père Lefebvre fondaient, sur la Butte à Pétard, la Congrégation des Petites Soeurs de la Sainte-Famille.

 

Ainsi, l'oeuvre inachevée de l'abbé Lafrance fut reprise et développée par le Père Camille Lefebvre et ses successeurs, les pères et les frères de Sainte-Croix, par Mère Léonie et ses Petites Soeurs, ainsi que par les Religieuses Notre-Dame du Sacré-Coeur. Le Collège Saint-Joseph devint l'Université Saint-Joseph, puis l'Université de Moncton, l'un des plus beaux joyaux de l'Acadie contemporaine.

 

Nous profitons donc de cette occasion du centenaire de la mort du Père Lefebvre pour dire aux successeurs du Père Lefebvre, les Pères et les Frères de Sainte-Croix, aux Petites Soeurs de la Sainte-Famille, leurs collaboratrices dévouées, ainsi qu'aux Religieuses Notre-Dame du Sacré-Coeur qui ont assuré l'instruction de nos jeunes filles pendant tout un siècle, toute notre admiration et notre reconnaissance. Cette reconnaissance, nous la voulons concr^rte, réaliste et véritable.

L'instruction et l'éducation que nos jeunes ont reçues au cours des ans nous ont ouvert de très larges avenues. Cent quarante ans après la fondation du Séminaire Saint-Thomas; cent vingt ans après la fondation de l'Académie Notre-Dame du Sacré-Coeur et cent ans après la mort du Père Lefebvre, nous nous rappelons et nous leur disons mille fois merci et bravo pour les innombrables services qu'ils ont rendus à notre région d'abord, puis à l'Acadie toute entière.

- Donatien Gaudet

 

 

ANECDOTES

 

Tirés des mémolres de Cléophas Léger, M.L.A.

 

- La Société des pauvres

 

Il y avait aussi à la salle paroissiale des réunions pour les pauvres, alors cette fois, j'ai suivi mon père. L'assemblée en marche, il y avait un argument pour mettre la réunion intéressante. Tout à coup, M. Zoël à Bélonie LeBlanc se lève debout et il demande si les gens voulaient savoir qui étaient les pauvres. Quelqu'un dit: "Oui". Bien ce sont ceux qui, têtent qui têtent et têtent sur la tétine, dépérissent la paroisse, en voulant dire que tout était sec. Le Père Racine, vicaire, et moi, on a ri et ri au geste de Monsieur LeBlanc. Il y avait trois officiers des pauvres et eux seuls avaient le pouvoir de donner un ordre aux pauvres d'aller se chercher de quoi à manger au magasin.

 

-         Les métiers du coin

-          

Les gens de Memramcook avaient toutes sortes de métiers. Beaucoup étaient forgerons: Alphé Landry (Collège Bridge), Albénie M. Léger, (McGinley), Isaie M. Léger (St. Joseph), Jim Sweeney (Memramcook), Mac Melanson (Shediac Road). Protais LeBlanc (le père à Éloi, le joueur de violon). Protais disait que `une des plus grandes patentes avait été la roue. Entre forgeron B. Saulnier, Georges Bourgeois, Jacques Poirier, Cyrus Arsenault, Fred Gallant, Edouard à Sifroi Léger et nos trois grandes industries, étaient les McManus dans la construction, C.M. Léger, Ferblanterie et C.R. Gaudet, moulin à scier et faire des fenêtre et portes, ces trois Messieurs faisaient leur propre argent (on appelait cet argent des "tokens").

 

AU TEMPS DES VIEILLES CHAPELLES

par le R.P. Fiset, de l'Université de Memramcook Tiré de La revue Nationale, Montréal, octobre 1919

A L'AURORE DESCLOCHERS ACADIENS

 

Les grandes solennités chrétiennes stimulent notre foi; lorsque les cloches de Nol carillonnent le Gloria in excelsis Deo, ou lorsque celles de Pâques réveillent en nos demeures l'écho du Resurrexit, le sens catholique scintille au firmament de notre foi. Ces traditions des pionniers de la civilisation catholique et français en Amérique se sont transmises intègres dans leur pureté primitive et les fils d'aujourd'hui respirent le parfum des vertus héroïques de ceux qui bénissent d'un sommeil protecteur la génération actuelle.

 

S'étonnera-t-on alors de l'intérêt qu'éveille la vue de nos clochers disséminés sur le sol ancestral? Les Glanures historiques qui en rappellent les origines fécondent admirablement le sens du terroir; voilà pourquoi l'histoire se doit d'enregistrer le jour qui les vit émerger des clairières du Nouveau Monde.

 

L'érection d'églises dans la région de Memramcook date du dix-septième siècle. Dès 1672, des coloris, des pêcheurs, des coureurs de bois se détachèrent de Beaubassin pour s'établir à Chipoudy, à Petitcodiac et à Memramcook. (1)

 

Une mission fut fondée vers 1700 et desservie par les missionnaires ambulants d'alors. En 1759, on y comptait deux cents familles. Le ministère se fit dans les maisons privées.

 

Avant la dispersion, une église fut érigée à l'est de l'estuaire de Memramcook, près de la demeure actuelle de Sandford Crossman.(2) Cette chapelle fut démolie lors de la dispersion. Une autre chapelle existait près de Sackville.

 

De 1755 à 1780, le service divin reprit dans des demeures privées.(3) En 1782, la première église depuis le "dérangement", fut érigée par l'abbé Joseph-Thomasspan style="letter-spacing:-.1pt">Francois le Roux, qui arriva à Memramcook cette année-là même. Une croix de fer commémorative, à l'encoignure du chemin de la montagne, en rappelle le site. Elle y fut érigée par le R.P. C. Lefebvre, c.s.c., avant la convention nationale de 1881. En 1795, cette chapelle fut incendiée. Son toit de chaume embrasé par un tison qu'un vent violent transporta d'un abatis voisin, détruisit ce premier temple de l'aprèsdispersion. L'ameublement fut en partie sauvé; maints objets du culte de cette antique chapelle sont conservés au musée d'archéologie acadienne, à l'Université du collège Saint-Joseph.

 

Il fallut songer à une nouvelle église, car la région se repeuplait sensiblement. La dense forêt primitive craquait sous la hache des pionniers du sol et de nombreuses clairières saluaient le soleil printanier. Les premiers LeBlanc ensemencaient les sillons renaissants de la vallée de Memramcook: le précurseur des colons acadiens de l'après-dispersion longea la côte dans une traditionnelle chaloupe, dont le fond engouffrait les rares meubles et comestible (4) échappés au désastre 1755. On s'établit dans un bas-fond, entre deux promontoires isolés. Ainsi la fumée des chaumières se dissipait sans être perçue au loin, et l'on craignait moins d'être molestés par les résidents anglais en quête de produits de ferme.

 

L'incendie de la première église de l'après-dispersion eut lieu en 1795, un an après la mort de l'abbé J.-Th.-Francois Le Roux. L'abbé Thomas Power, prêtre d'origine irlandaise, mais qui avait étudié à Paris, succéda à ce dernier.

 

En 1796, une troisième église temporaire (car elle dut être démolie en 1814) fut érigée sur le site actuel de la tour de l'église paroissiale. Le choix de ce nouveau site donna lieu à de sérieuses difficultés. Douze familles défrichèrent en commun ce coin de terre. Le travail achevé, on divisa l'emplacement en douze lots qui furent tirés au sort (5) Ces tenanciers du terroir conservèrent un culte sacré pour ce domaine dont ils ne voulurent jamais de départir. Cependant le choix de ce site s'imposait.

 

Quelques occupants cédèrent aux instances, mais il fallut installer l'église dans un bas-fond. En 1854, l'abbé Stanislas Lafrance réussit, auprès des descendants des familles intéressées,à leur faire vendre ce terrain pour y ériger le premier collège acadien.

 

Nous devons à l'abbé Power le terrain de l'église paroissiale construite par l'abbé Louis Brodeur. Le document suivant en fait foi. (6)

 

L 'an 1804, le 6 octobre, je, soussigné Thomas Power, prêtre, ci-devant curé-missionnaire de Memramkook, de mon plein gré et bonne volonté ai donné et concédé et donne et concède dès aprésent et pour toujours en plein propriété et jouissance à monsieur François Ciquard, prêtre, missionnaire de Memramkook et après lui à ses successeurs tout autre prêtre ou missionnaire desservant légitimement la même mission les six arpents de terrain qui avaient d'abord été cédés par quatre habitants pour être le terrain et l'emplacement del 'église, mais qui m'a ensuite été donné et concédé en toute jouissance ma vie durant ou plutôt vendu à moi par mademoiselle Emelie Desbars, comme première et véritable propriétaire du dit terrain borné au sud par le ruisseau de moulin, à l 'est par le terrain du roi et l'église et presbytère au nord et à l'ouest par des terres boisées ou défrichées appartenant au village des blanc. Lequel je cède, concède et donne pour toujours au dit Mr Ciquard et à ses successeurs dans cette mission de memramcouk avec toutes ses dépendances et bâtissent qui peuvent être dessus sans aucun droit ni redevance, en foi de quoi j 'ai signé ainsi que nous.

(signé) Tho. Power

fr. cinquard.

 

Le nom de la famille Desbarres réveille de pénibles réminiscences.

 

Joseph-Frédérick-Wallat Desbarres, fondateur de Sydney, et major dans l'armée de Wolfe au siège de Québec, en 1759, avait obtenu, à l'insu des Acadiens, d'immenses concessions de terre, entre autres à Memramcook. A cette époque, Desbarres était gouverneur de l'Ile du Prince-Edouard (1805-1812). Sa permission était donc requise, afin d'assurer la liberté du culte aux résidents de la région. Il l'accorda en 1816, lorsque le nouveau temple fut terminé.

 

Nous citons ce document inédit, car il contraste avec les évènements subséquents. Le major Desbarres mourut en 1824, âgé de 103 ans. Quatre ans plus tard, ses héritiers molestèrent les habitants et dans cette même église que Desbarres avait autorisé à l'usage du culte, douze résidents au sortir de la messe étaient arrêtés et conduit à Dorchester.

 

Gouverneur Desbarres hereby allows and permits Louis Brodeur and his successors Missionaries of the Roman Church at Memramcook, to erect a Roman Catholic Church or Chappie (sic!) on his estate at Memramcook aforesaid, together with the provilege of using and occupying six acres of Upland, and a piece of Land enough fr burying Ground: -And he will not obsturb or interrupt the Louis Brodeur or his successors as long as the said Church and Lands are made use of by them for the use of their Religious worship, and for the purposes afresaid; but whenever there ceases to be a Catholic Church or a Catholic congregation at the place aforessaid then the privilege so permitted cease to be further continued. Given under my hand, January 11th, 1816.

(Signé) J. F. W. DESBARRES

 

L'abbé Thomas Power, qui obtint le terrain, n'eut pas la consolation d'ériger cette église. Il transmit ses titres de possession à l'abbé Ciquard (1806-1812) et y construisit une simple chapelle temporaire. Le 20 août 1812, Mgr Octave Plessis arriva à Memramcook et ordonna la construction de l'église: "Dans trois ans et même plus tôt, si le procès entre les seigneurs et les habitants du lieu finit avant cette époque, les habitants de cette paroisse entreprendront une nouvelle église longue de 72 pieds de large et 36 sur la place qui leur sera désignée par le missionnaire d'alors." (7)

 

De ces lignes perce la difficulté sans cesse renaissante de l'affaire Desbarres.En cette visite, l'abbé Ciquard fut remplacé par l'abbé Brodeur, à qui revint l'honneur de construire le peuple.

 

Le contrat d'érection de cette chapelle a été conservé. Nous en produisons les passages essentielles, car il constitue une des rares pièces justificatives propres à éclairer les études d'archéologie acadienne, au début du siècle dernier. Ni l'entrepreneur, ni aucun des huit témoins ne surent signer. Par la précision des détails, il constitue la description la plus exacte que nous connaissions de ces chapelles disséminées en pays acadien. L'absence de foyer d'éducation en Acadie depuis la fondation de Port-Royal en 1604, jusqu'à l'arrivée du P. Lefebvre en 1864, - alors que Québec fondé 1608 avait son collège dès 1635, - donne aux rares documents manuscrit qui nous sont parvenus une importance appréciable.

 

Respectons l'orthographe de cette pièce:

 

"L'entrepreneur de la nouvelle église à Memramkouck commencera à travailler à la dite entreprise au commencement d'avril 1813. Il donnera à la nouvelle église 72 pieds de long, 40 de large, 22 pieds de pillier, il mettra une ceinture de pierres taillées proprement et solidement placées tout autour de la dite église et de la sacristie contigue qui aura 20 pieds sur 16..."

 

"L'entrepreneur fera des perrons à grandes et fortes pierres taillés, aux portes du dehors de l'église, ils auront autant de degrés que l'élévation des portes l'exigera. Celui de la grande porte formera une plateforme de toute la largeur de la dite porte et s'avancera six pieds en avant..."

 

"Le sanctuaire avancera 15 pieds dans l'église, il sera plus élevé que le reste d'un degré, la place du prêtre sera plus élevée que le reste, ayant devant lui un prie-Dieu... Il fera un ban d' oeuvre du côté de l'àpôtre, dans la nef.

 

La cherre, du côté du l'évangile, sera octogone, à 6 pieds d' élévation..."

 

"Il y aura trois allées, deux de 4 pieds et une au milieu de 7, le reste sera rempli par 6 rangées de bancs..."

 

"Le jubé avancera 15 pieds vers l'autel...aura une galerie de 3 pieds... Le paiement à l'entrepreneur sera de 700 pones (pounds). L'entrepreneur engage ses biens, terre et le reste pour sûreté de l'entreprise... Le dit entrepreneur donne pour caution de la dite entreprise son fils aïné et ses biens."

 

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Joseph x Milce����������� ����������������������� ����������� Jean x Beliveau

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Silvin x Cormier�������� ����������������������� Bruno x Richard

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Pierre x Boury����������� ���������������������������������� David x Melan�on

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Pierre x Beliveau������� ����������������������� Laurent x Bourgeois

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(Sign�) Ls. Brodeur���������������� Ptre,

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Pierre x Milce

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Témoins

 

Ce contrat signale l'existence du banc d'oeuvre. L'institution des marguilliers date de l'abbé Thomas Le Roux, le premier curé de l'après-dispersion. Ces derniers étaient au nombre de trois, et le premier janvier de chaque année un nouvel élu succé

 

Les trois marguilliers du banc d'oeuvre avaient la garde et le contrôle des finances paroissiales. Ils existèrent conjointement avec les syndics. Ces derniers, représentants des nombreux cantons paroissiaux, étaient nommés à vie et ils avaient voix délibérative dans les questions d'intérêt général. En 1813, il y avait six syndics en plus des trois marguilliers.

 

Lors de la visite de Mgr Denaut à Memramcook, en 1803, Pierre Richard et Charles Melançon remplissaient cette charge. Citons, de 1803 à l'arrivée de Mgr Plessis en 1812, les noms suivants: Sylvain Legère, Bruno Richard, François Vienneau et Bénoni Cormier. Nous voulions signaler l'existence en Acadie de ces marguilliers aujourd'hui inconnus, et des syndics qui n'existait plus dans les paroisses récentes.

 

En 1855, une nouvelle église de pierre fut ouverte au culte. L'abbé Stanislas Lafrance (plus connu sous le nom de Francois-Xavier, bien que de son vivant on l'appelêt Stanislas) venait d'en terminer l'intérieur. Il n'y eut pas de banc d'oeuvre. Cette institution répandue dans la province-soeur prit fin à Memramcook, dès 1852; car à son arrivée, le nouveau curé ne voulut pas gêner sa liberté d'action par cette organisation. Les syndics subsistent encore aujourd'hui.

 

L'archéologie acadienne fournit de précieux renseignements sur l'organisation du culte dans ces chapelles primitives, où la foi brillait de la clarté fécondante du christianisme.

 

Les nombreux objets religieux déposés au musée acadien de l'Université du collège Saint-Joseph attestent la piété profonde et le souci du culte des pionniers de la foi.

 

L'église, modeste dans sa structure, était construite par les résidents de la région qui abattaient les arbres voisins qu'ils équarrissaient. La plus célèbre est sans doute l'église Saint-Charles de la Grand'Prée, dont la cloche est conservée au château Ramesay. La chef de cette même église historique, dans un cadre d'immortelles, orne le musée de Memramcook.

 

Le toit était ordinairement couvert de chaume. En 1795, l'église Saint-Thomas de Memramcook, alors située à l'encoignure de la grand'route et du chemin de la montagne (une massive croix de fonte en commémore le site), fut détruite par un