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Vol 11 no 3, décembre 2000/janvier 2001

TABLE DES MATIÈRES

Vol 11 no 3, décembre 2000/janvier 2001

Mot de la présidente

Cahiers disponibles/Coupon cotisation

Directeurs & directrices de chorales et organistes de Memramcook

Biographie: Irène LeBlanc Saulnier

Une vallée bien vivante

Pierre Gaudet, le Fondateur de Memramcook

Liste de membres 2000

 

***************************************

MOT DE LA PRÉSIDENTE

 

Nos sincères salutations chers lecteurs et chères lectrices! Voici votre dernier Cahier de l'année 2000. Nous nous excusons du retard, mais nous espérons que vous aimerez ce que nous avons préparé.

 

Pour l'année 2001 et les années à suivre, l'administration a conclu que nous pouvions seulement imprimer deux Cahiers dù aux coôts plus élevés du courrier et de l'imprimerie, tout en gardant les cotisations au même montant.

 

Nous prévoyons tenir notre assemblée annuelle suivie d'un banquet au début de mai 2001. Les détails suivront avec votre convocation.

 

Nous prévoyons ouvrir notre salle d'exposition encore une fois cet été avec l'appui, bien sûr, des agences gouvernementales. Nous aurons de nouvelles photos et notre inventaire de livres anciens est très vaste.

 

Il faut souligner le gros travail de recherche fait par M. Charles-Auguste Léger pour l'article de chorales et organistes des trois paroisses religieuses de Memramcook. Ce fut presque un an de travail. Gros merci. Merci aussi au Père Guy Léger qui a fait la mise en page de cet article.

 

Nous sommes toujours à la recherche de personnes bénévoles qui seraient prêtes à faire des recherches pour nos Cahiers. Ceci nous aiderait énormément. Ce n'est pas les histoires qui manquent mais le temps pour recueillir les faits, etc. La même chose va pour la cuillette de photos anciennes. Votre support et encouragement sont toujours appréciés.

 

Je vous laisse maintenant, jusqu' à la prochaine.

 

Votre présidente,

Patricia Utley

 

CAHIERS DE LA SOCIÉTÉ HISTORIQUE

DE LA VALLÉE DE MEMRAMCOOK INC. ENCORE DISPONIBLES

 

Vol. 1, No 1, 2; Vol. 2, No 1, 2; Vol. 3, No 2; Vol. 4, No 1; Vol. 5, No 1, 2; Vol. 6, No 1, 2, 3; Vol. 7, No 1, 2, 3; Vol. 8, No 1, 2, 3; Vol. 9, No 1, 2, 3; Vol. 10, No 1, 2, 3; Vol. 11, No 1, 2

 

Les copies des volumes 1 à 6 No 2 disponibles se vendent 3$ chacune. Les copies des volumes 6 No 3 à 11 No 3 se vendent 5$ chacune. Une collection des volumes 5, numéro 1 au volume 10, numéro 3 est disponible 25 $ plus frais de poste.

 

COUPON COTISATION-CADEAU

 

Veuillez faire parvenir aux personnes dont le nom suit, la carte de membre d'un an et les Cahiers de la Société Historique de la Vallée de Memramcook Inc. pour l'année en cours.

 

Cadeau(x) :

 

Ci-joint, veuillez trouver la somme de $ pour cotisation.

 

Signé:

 

Tarif: Régulier 15,00$ (Can.) 20,00$ (U.S.)

 

étudiant 5,00$ (Can.) 10,00$ (U.S.)

 

Membre vie 300,00$

 

Institution ou organismes 30,00$ (Can.) 35,00$ (U.S.)

 

DIRECTEURS ET DIRECTRICES DE CHORALES ET

ORGANISTES DE LA PAROISSE DE MEMRAMCOOK

 

Depuis la fondation de la paroisse de Memramcook en 1781, il est une catégorie de personnes que nous risquons d'oublier si nous ne consignons pas leurs noms sur les pages de l'histoire. Les directeurs et directrices de chorales, ou comme on le disait alors, les directeurs du choeur de chant ont joué un rôle important dans la vie paroissiale de nos communautés respectives. C'est à eux que revenait la tâche d'aider les fidèles à prier et à élever leur coeur vers Dieu au cours de la liturgie qui ne connaisait alors que la langue latine. Plusieurs d'entre eux n'avaient que peu de formation musicale. Cependant, ils ont réussi dans l'accomplissement de leur tâche à faire apprécier le chant liturgique et, dans plusieurs cas, le chant polypho nique lors des grandes célébrations dans nos paroisses.

 

Saint Augustin n'affirme-t-il pas dans l'un de ses nombreux écrits: "Bis orat qui bene cantal". Elle prie deux fois la personne qui chante bien. On pourrait en dire autant des personnes qui sont au banc de l'orgue. Que dire de ceux qui animent le tout de leur inspiration et talent? Nous tenons à saluer bien bas ces gens qui ont aidé à faire apprécier la musique d'église et dont les talents ont contribué à rehausser le qualité de nos célébrations liturgiques.

 

Force nous est d'admettre que nos archives sont passablement silencieuses de ces faits et gestes au cours de la première centaine d'années de notre paroisse. Toutefois, grâce à de patientes recherches auprès des plusieurs personnes, nous avons pu au moins recueillir les noms de ces gens et un bon nombre de photos contenus dans les pages qui suivent.

 

Nous sommes des plus reconnaissants à toutes ces personnes pour leur gentillesse et leur générosité.

 

Depuis l'été 2000, les trois paroisses de la vallée de Memramcook sont maintenant regroupées pour ne former qu'une seule et grande unité paroissiale avec trois lieux de culte. C'est d'ailleurs ce qu'elles étaient avant la fondation de la paroisse de Pré- d'en-Haut en 1940 et de Lourdes en 1960. Nous regroupons nos informations pour chacune de ces trois églises dans un seul document réparti en trois chapitres.

 

Il est bien possible que des erreurs ou imprécisions se soient glissées dans ce document. Nous serions gré au lecteur attentif de nous les signaler. D'avance, nous vous remercions pour ce service.

 

Bonne lecture!

Charles-A. Léger & Guy Léger

le 30 novembre 2000

 

Saint-Thomas

Honoré Cormier

Fils de David Cormier et

Henriette Léger de l'Anse‑

des-Cormier.

Né le 4 février 1847.

époux de Rufine Bourque.

Professeur ambulant.

Dirigea le chant vers 1867

Décédé le 2 mars 1930

Dans la photo, nous voyons Honoré Cormier tenant dans ses bras son fils Ovila Cormier. (Photo: 1913, gracieuseté du fils d'Ovila: Robert D. Cormier de Fitchburg, Mass.)

 

Léon Ringuette

Originaire de Saint-Hyacinthe, P.Q. M. Ringuette faisait partie du corps professoral du Collège Saint-Joseph au temps du Père Camille Lefebvre, c.s.c. Il était Directeur de chant et organiste de 1874 à 1890

 

Sylvère Arsenault

Natif d'Egmond Baie, Ile du Prince-Édouard.

le 29 juillet 1862.

Prêtre de la Congrégation de Sainte-Croix: Ordonné le 13 mai 1891. Professeur de musique au Collège Saint-Joseph.

A la paroisse après cette date.

 

Pierre D. LeBlanc

Dirigea le choeur paroissial lors de la messe pontificale célébrée à Memramcook pour marquer le 25e anniversaire d'épiscopat de Mgr John Sweeney, évêque de Saint-Jean, NB, le 17 juin 1885.

(cf L'Album Souvenir des noces d'argent de la Société Saint-Jean-Baptiste du Collège Saint-Joseph, 1894, p. 271)

 

Jude LeBlanc

Fils de Dominique LeBlanc et Marguerite Belliveau.

époux d'Anne (à Laurent) Léger

Fermier.

Directeur: 1900 - 1910 Décédé le 16 février 1946.

 

Siffroi Gaudet

en 1900 à McGinley

Fils de Dominique et Arzélie Gaudet Métier: cardeur de laine et meunier Directeur: 1910 - 1920

Décédé en 1958

 

Narcisse LeBlanc

le 18 septembre 1888

Fils de Jude LeBlanc et Anne Léger Métier: magasinier

Directeur: 1920 - 1922

Décédé le 11 mars 1975

 

Edmond Gaudet

le 10 mai 1889 à Saint-Joseph

Fils de Florian Gaudet et Osithe Léger époux de Susanne Richard de Saint-Louis de Kent, NB

Métier: Maître de poste.

Directeur de 1922 à 1929

Décédé en 1936

 

Alfred J. LeBlanc

le 16 novembre 1893 à Saint-Joseph Fils de Jude LeBlanc et Anne Léger époux d'Éliane Gaudet

Profession: Gérant de Banque

Directeur de 1929 à 1940. Décédé le 3 mai 1959

 

Donatien Gaudet

né le 7 juillet 1922 à Saint-Joseph

Fils d'Edmond Gaudet et Susanne Richard. Prêtre puis journaliste.

Directeur de 1940 à 1941.

Membre de la célèbre Chorale de l'Universite aint-Joseph, qui remporta en 1950 et pour trois années consécutives le trophée Lincoln au Canada, la première chorale acadienne à le faire, ainsi que deux trophées à L'Eistedfod International de Llangolen en Galles du Nord, Royaume-Uni: un pour la meil‑

leure performance en chant folklorique et un pour la chorale de moins de 60 voix. Cela se passait à l'été 1951.

 

Lucien Léger

né le 28 septembre 1879 à Saint-Joseph Fils de Marcelin et Olive Léger

époux d'évangéline F. LeBlanc de Préd'en-Haut. Métier: Tailleur.

Directeur: 1941-1943; 1946-1947 Décédé le 12 juillet 1967

 

Aldéric Belliveau

Né le 7 décembre 1912 à Saint-Joseph. Fils d'Edgar Belliveau et Léa Gaudet époux de Lucienne Melanson.

Métier: journalier.

Directeur occasionnel 1941 - 1942 Décédé le 27 avril 1988.

 

Lorenzo Léger

le 26 décembre 1923 à Saint-Joseph

Fils de Lucien Léger et Evangéline

LeBlanc.

Professeur l'Université Saint-Joseph, l'école Vanier et l'école Mathieu‑ Martin. Directeur: 1943-1946;1947-1957

Membre de la célèbre chorale de l'Université Saint-Joseph

qui remporta en 1950 et pour trois années consécutives le trophée Lincoln au Canada, la première chorale acadienne le faire, ainsi que deux trophées l'Eistedfod International de Llangollen en Galles du Nord, Rayaume-Uni: un pour la meilleure performance en chant folklorique et un pour la chorale de moins de 60 voix. Cela se passait l'été 1951.

époux d'Edna Auffrey de Pré-d'en-Haut, NB

Décédé le 10 avril 1992.

 

Charles-A. Léger

le 30 septembre 1925 à Saint-Joseph. Fils de Lucien Léger et Evangéline LeBlanc

époux d'Yvonne Robichaud de Saint-Charles, NB

Métier: couturier

Directeur: 1957-1966

1985 & 1995-1999

Domicilié Saint-Joseph, NB

 

Guy Léger

le 15 décembre 1932 à Saint-Joseph Fils de Lucien Léger et Evangéline LeBlanc. Fit ses études Rome.

Prêtre de la Congrégation de Sainte-Croix.

Directeur: 1966-1967

Supérieur des Religieux à la Résidence Sainte-Croix de Moncton.

 

Emery Brien

né le 21 septembre 1939 à Shemogue

Fils de Bedford Brien et Yvonne

Caissie. Fit ses études à Rome.

Prêtre de la Congrégation de Sainte‑ Croix.

Directeur: 1968- 1979

Le groupe rythmé qu'il a fondé a produit 2 disques: Merveilleux et Aube Nouvelle Prêtre-assistant à Memramcook.

 

Géraldine Doucet

Fille de Napoléon Doucet de Petit-Rocher.

née le 31 octobre 1925

épouse de Gérard P. Cormier

Musicienne

Directrice: 1980-1984; 1986 & 1994 Domiciliéé à Dieppe, NB

 

Alban Léger

né le 9 octobre 1928 à Saint-Joseh Fils de Lucien Léger et Évangéline LeBlanc

époux d'Évélina LeBlanc de Belliveau-Village.

Plombier.

Directeur: 1987 - 1989 Domiciliés à Saint-Joseph.

 

Charles LeBlanc

né le 13 août 1952 à Saint-Joseph

Fils de Edgar LeBlanc et Oliva Léger Musicien et organiste.

Charles a également réalisé avec l'aide de plusieurs personnes un enregistrement vidéo remarquable avec la chorale Fleur du Souvenir en mai 1985

Directeur: 1990; 1993; 1996-1998

Domicilié à Saint-Joseph

Les orgues et les organistes

 

Depuis 1874, l'orgue utilisé dans l'église Saint-Thomas de Memramcook provenait d'une église de Saint-Jean, NB. Elle avait été fabriquée par la Maison Laurillard et muni d'un soufflet activé à bras. On confia la tâche de pomper le soufflet de l'orgue à M. Joseph (à Placide) Landry de l'Anse des Cormier Ce dernier exeréa cette tâche jusque vers 1945, alors que l'on décida d'installer une soufflerie actionnée par un moteur à l'électricité.

 

On se rappelle encore que notre "souffleur à bras" marchait à l'église paroissiale à chaque fois qu'on y célébrait des offices liturgiques. Il était rémunéré à un tarif que l'on qualifierait aujourd'hui de "minimum". Joseph Landry est décédé en 1948 à l'âge de 77 ans.

 

Héloïse Gaudet

Fille de Florian Gaudet et Osithe Léger. épouse d'Adélard Belliveau.

C'est elle qui assurait l'accompagnement pour les divers offices religieux en l'église Saint-Thomas pendant plus de quarante ans, soit de 1911 à 1952.

 

Après son départ, plusieurs personnes se sont succédées à la tribune de l'orgue, dont:

 

- Laurier Melanson

Fils de Jimmy Melanson et Léa Boudreau.

 

- Lise Gaudet;

Fille de Jean W. Gaudet et Exia Melanson

épouse d'Adrien (Mick) Daley de Sept-Iles, Québec. Domiciliés à Cornwall, Ontario.

 

- Bernadette LeBlanc

Fille de Laurie M. LeBlanc et Mathilde Doucet.

épouse d'Yves Delagrave. Domiciliée à Laval, Québec. Organiste en 1954-1955;

 

- Susanne Cormier

Fille d'André Cormier & Thérèse Gaudet

épouse de Paul LeBlanc. Organiste de 1955 à 1965. Domiciliés à Dieppe.

 

- Géraldine Doucet lui a succédé de 1965 à 1980. (voir plus haut)

 

C'est présentement Charles LeBlanc qui est titulaire des orgues de Saint-Thomas. Ce dernier a poursuivi ses études Montréal avec Raymond Daveluy, titulaire des orgues de l'Oratoire Saint-Joseph. Les paroissiens de Saint-Thomas se comptent chanceux encore aujourd'hui de bénéficier de sa grande dextérité, de sa maitrise exceptionelle de l'instrument ainsi que de son sens musical hors pair.

 

Chorale des funérailles

 

En 1991, Charles-A. Léger, avec l'aide de son frère Alban, fonda une chorale qui avait comme but de fournir le chant aux messes de funérailles.

Elle se composait d'environ vingt cinq membres, avec Charles LeBlanc à l'orgue.

 

A la fin de l'an 2000, elle était encore active.

 

Parmi ceux qui ont fait partie de cette chorale on compte: Pierette Beaumont, Denise Belliveau, Florence Boudreau, Jeanette Boudreau, Aline Cormier, Géraldine Cormier, Lorette Cormier, Carmelle Duguay, Louise Gaudet, Marcia Gaudet, Juliette Landry, Rachel Landry, Annette LeBlanc, Anita LeBlanc, Géraldine LeBlanc, Rita Melanson, Julia Saulnier, Claudette Stamper.

 

Normand Arsenault, Alyre Dupuis, Alban Léger, Normand Léger, Raymond Léger, Philippe Marchand. 

 

Chorale des funérailles - Paroisse Saint-Thomas [Photo]

 

1. Charles-A Léger 2. Charles LeBlanc 3. Normand Arsenault 4. Léo-Paul Gaudet 5. Raymond Leger 6. Raymond Léger 7. Alban Léger 8. Philippe Marchand 9 Alyre Dupuis 10 Géraldine Cormier 11. Denise Belliveau 12. Jeannette Boudreau 13. Rachel Landry 14. Lorette Cormier 15. Aline Cormier 16. Marcia Gaudet 17. Florence Boudreau 18 Carmelle Dyguay 19. Annette LeBlanc 20 Louise Gaudet

 

L'ANNONCIATION PRÉ-D'EN-HAUT

 

Aldéric Belliveau

(voir St-Thomas de M'Cook)

 

Siméon LeBlanc

Fils d'Henri et Patience LeBlanc. le 16 novembre 1919.

époux de Prima Gautreau

Profession: commis au C.N. Directeur +1945

Décédé.

 

Adélard Gautreau

Fils de John Gautreau.

époux d'Agathe Boudreau. A dirigé pour un an.

 

Lorenzo Léger

(voir St-Thomas de Memramcook)

Dirigea la chorale pour les fêtes.de 1955-1957

 

Gabrielle Charest

(Sr Marie Georgianne, n.d.s.c) Directrice de 1957 à 1959

(En 1959: pour 2 mois seulement)

 

Célia Deschênes

Fille de Joseph Deschçenes et Denise Arsenault de Grand Sault, NB

(Soeur Denise-Anna, n.d.s.c.)

épouse de défunt Aristide Doucet

Directrice 1959-1960

Domiciliée à Lewisville.

 

Dorice Cormier

(Sr Rose-Aimée, n. d.s.c) 1960 - 63 (quelques mois) Décédée

 

Camilla LeBlanc

Religieuse n.d.s.c.

Directrice 1963 - 1966

(Sr Marie Georges-Alfred, n.d.s.c.) Décédée

 

Anna Gaudet

Fille de Jean-Baptiste Gaudet et Esther Dugas de Pointe-Sapin, NB

Religieuse n.d.s.c.

Institutrice à l'école de Pré-d'en-Haut. Directrice de 1966 à 1982

Domicilié à Grand Sault, NB

 

Alice LeBlanc

Fille d'Yvet LeBlanc et Emma Dupuis de Lourdes.

épouse de Louis-P. Belliveau

Directrice de 1982 à 1995

En plus de la chorale d'adultes, Alice dirigea une chorale d'enfants pour 10 ans.

Domiciliés Pré-d'en-Haut

 

Jean-Robert LeBlanc

Fils d'Antoine LeBlanc de College Bridge

à l'emploi du Service Correctionnel du Canada.

Directeur: 1995-1996

Domicilié à Dover.

 

Romuald Gautreau

Fils d'Émile Gautreau et Exilia Melanson le 30 décembre 1954

Infirmier.

Directeur de 1998 à aujourd'hui.

Domicilié à Gautreau-Village

 

ORGANISTES à PRÉ-D'EN-HAUT

 

Germaine Rancourt

épouse de Valerie LeBlanc

 

Claudia Landry

épouse de David Gautreau (en secondes noces) Organiste en 1940 - 1941

 

Laura LeBlanc

Fille de Protais & Henriette LeBlanc

épouse d'Aurèle Boudreau de Beaumont

Organiste de 1941 à 1981 à Pré-d'en-Haut et Beaumont Elle était soeur d'Éloi LeBlanc, violonneux très connu dans la région.

Décédée.

 

Marie-Reine LeBlanc

Fille d'Aldéric et Irène LeBlanc épouse d'Aldéo Renaud.

Organiste de 1980-1981

 

Viola Richard

Fille de Vital Richard et Edmée Melanson épouse d'Eddie McArthur.

Domiciliée à Moncton

 

Claude Gautreau

Fils de François et Thérèse Gautreau époux de Stella Saulnier de Lourdes. Chauffeur d'autobus.

Organiste actuel à Pré-d'en-Haut. Domicilié à Pré-d'en-Haut.

1981 -

 

LOURDES

DIRECTEURS

 

Willie Dupuis

Fils d'Honoré Dupuis et Élisabeth Saulnier. le 12 octobre 1885 époux de Bella LeBlanc.

Charpentier au C.N.

 

Alyre Dupuis

Fils de Willie Dupuis et Bella LeBlanc.

le 14 avril 1925

Fermier et laitier.

Directeur jusqu'à 1975

Domicilié à Lourdes

 

Rita Roy

Fille de William Roy et Irène Arsenault de Moncton.

Née le 28 juin 1934

épouse de Dollard Melanson de Lourdes

Domiciliés à Lourdes.

Directrice de 1972 à 1974

 

Alban Léger

Fils de Lucien Léger et Évangéline LeBlanc (voir St-Thomas de Memramcook)

Directeur de 1976 à 1980

 

Charles LeBlanc

Fils d'Edgar LeBlanc et Oliva Léger (voir St-Thomas de Memramcook) Directeur: 1985 - 1990

 

Norbert Dupuis

fils de Léo Dupuis et Lorraine Léger. Né le 24 août 1952

Psychologue scolaire.

Directeur actuel à l'église de Lourdes.

 

ORGANISTES à LOURDES

 

Marie Landry

Fille de François (Frank) Landry et Marguerite Vienneau épouse d'Édouard Sylvain) Léger, entrepreneur de pompes funèbres et Membre de l'Assemblée Législative du N.B.

 

Alice Landry

Fille d'Honoré Landry et Annie Surette

La mère d'Alice (Annie) était originaire de l'Ile des Surette, comté de Yarmouth en Nouvelle-Écosse.

 

Clara Landry

Fille d'Aurèle et Alice Landry

Née en 1911

Directrice et organiste de 1925 jusqu'en 1974. Décédée le 5 juin 1996

 

Julia LeBlanc

Fille d'Yvet LeBlanc et Emma Dupuis

épouse d' Yvon Saulnier

 

Géraldine Doucet

(voir Saint-Thomas de Memramcook)

 

Rose LeBlanc

Fille de Marcel et Bertille LeBlanc

Infirmière à l'Hôpital G. Dumont.

Organiste actuelle à l'église de Lourdes. 1992 -

 

Chorale Notre-Dame de Lourdes (1995) [photo]

 

1ère rangée (de g. à dr.): Collette LeBlanc; Joanne (LeBlanc) Gould; Rose LeBlanc (organiste); Annette (Boudreau) LeBlanc; Rita (Roy) Melanson; Normand Dupuis.

 

2e rangée: Julia (LeBlanc) Saulnier; Norbert Dupuis ( directeur); Rhéal Landry; Hélène LeBlanc; Lorraine (Léger) Dupuis;

Léon LeBlanc

 

Chorale de la paroisse Saint-Thomas de Memramcook

 

Photo prise en 1950 devant l''glise de Lourdes

 

1ère rangée (de g. à dr.): Florence Richard; Marie-Laure LeBlanc; Rosella LeBlanc; Annette LeBlanc; Lorenzo Léger, directeur; Bernadette Gaudet; Angeline Léger; Jeannine LeBlanc.

 

2e rangée: Aline Cormier; (en avant): Rita Léger; Bertille LeBlanc; Huberte Belliveau; Géraldine Cormier; Roberte Léger; (en avant de Roberte): Claudette LeBlanc; Dométhilde LeBlanc; Aurélia LeBlanc.

 

3e rangée : Walter Gaudet; Irma Belliveau; Annette LeBlanc; Anita Cormier; Thérèse Cormier; Jeannette Landry; Phyllis LeBlanc.

 

4e rangée: Alban Léger; Dollard N. LeBlanc; (caché): Paul-Eudore Léger; Rénald Hébert (étudiant l'U.S.J.); Laurier Melanson (organiste); Gérard H. Gaudet; Antoine O. LeBlanc.

 

BIOGRAPHIE
IRÈNE LEBLANC SAULNIER

 

Irène est née en 1900, fille de Maurice LeBlanc (à Laurent à Joe à Petit Charlitte) et Euphroisine Ouellet de College Bridge. Elle est devenue orpheline à l'âge de sept ans, lorsque son père mourut des "grandes fièvres". Irène était la dernière de douze enfants. Deux de ses soeurs ont joint "Les Petites Soeurs de la Ste Famille".

 

Irène s'est mariée à l'âge de 22 ans à Ernest

 

Saulnier qui est décédé le 20 mars 1999 au Foyer de Soin Dr. Camille Gaudet à l'âge de 101 ans. Irène et Ernest ont eu cinq filles. Sa mère Euphroisine résidait avec elle et son mari. Euphroisine est décédée âgée de 105 ans.

 

Irène en plus d'être une mère de famille, s'occupa pendant plusieurs années de l'entretien de la station de train de College Bridge, les soirs pour la rencontre de la "MARITIME", (qui arrivait vers 9:30p.m.). Elle occupait ce poste car il n'y avait pas d'agent de station qui travaillait les soirs. Elle a aussi fait un grand nombre de couvertures piquées comme sa mère le faisait.

 

Irène est présentement résidente au Foyer des Soins Dr Camille Gaudet ainsi que deux de ses filles Marie Ella et Jeannine.

 

UNE VALLÉE BIEN VIVANTE

 

Au terme d'une demi-heure de voiture, depuis Moncton, je me suis arrêté en haut de la côte de la Hêtrière et j'ai contemplé la Vallée de Memramcook qui s'étendait devant nous. A ce moment-là, il m'est venu à l'esprit de décrire ce que je découvrais. Mille fois auparavant, j'avais effectué le même parcours, sans

apprécier un vrai spectacle de la nature, celui d'une vallée bien vivante.

 

Pour les personnes qui se rendent aux différents villages de la Vallée, il y a un attrait particulier à l'automne, ce sont les coloris des arbres. Les feuillages sont éclatants! L'abondance des diverses espèces d'arbres produit des teintes de jaune, de rouge et d'orange. Le bouleau et l'érable ajoutent leurs couleurs propres.

Beaucoup de touristes vont à Saint-Joseph, une paisible localité qui ressemble à un centre de villégiature. Et l'on y trouve dans cette communauté l'Institut de Memramcook, où il y a possibilité d'hébergement, tout en profitant de l'occasion pour visiter le Monument Lefebvre. C'est un lieu historique national, avec une magnifique salle de spectacle qui a été rénovée.

 

Que dire des espaces verts, du terrain de golf, du lac au "parc LeBlanc" qui a été développé et rafraîchi par les "Léger". Pour en découvrir les beautés, il n'y a rien comme la marche sur l'immense terrain de l'Institut. ça vaut la peine d'user ses semelles!

 

Le village de Saint-Joseph, blotti autour de l'église, est une bonne base pour rayonner dans les environs. En quittant la superbe église Saint-Thomas, les routes permettent de découvrir de très beaux paysages. Chaque village de la Vallée est un symbole du temps, de l'histoire des hommes et des femmes qui y ont vécu depuis la "diaspora".

 

Il y a une rivière "chocolatée", dont le cours est sinueux, mais qui fait la joie des pêcheurs de "poulamon". Il y a également des régions boisées et un peu montagneuses. Il s'agit d'une vallée, où l'on côtoie encore la nature à l'état pur, sans se sentir encadré. C'est aussi remonter le cours de l'histoire, tout en découvrant une belle région et de jolis villages.

 

Les gens de la Vallée de Memramcook sont accueillants, gentils, sympathiques, un peu timides, et parfois méfiants de "l'envahisseur". Un peu de tout cela en même temps, ce qui est très agréable.

 

Au gré de cette visite au pays des ancêtres, j'ai vraiment éprouvé un immense plaisir.

 

Rodolphe-F. LeBlanc, méd.

 

PIERRE GAUDET, LE FONDATEUR DE MEMRAMCOOK

 

La tradition orale acadienne, telle que transcrite par l'historien Rameau de Saint-Père, affirme que le fondateur de la colonie acadienne de la Memramkouke fut Pierre Gaudet. Mais personne n'avait pu identifier ce personnage: or mon travail m'a permis de le faire. Il s'agissait du deuxième fils de Pierre Gaudet l'aïné. Par contre, mes premières analyses me portaient à minimiser l'importance de Pierre Gaudet pour attribuer le premier rôle à d'autres jeunes colons, plus connus et mieux placés socialement. Mais la réflexion mûrie m'amène à rétablir Pierre Gaudet dans tous ses droits de fondateur.

 

Pierre Gaudet, fils de Pierre Gaudet dit "l'aïné", naquit vers 1675, au Port-Royal, et sans doute dans la maison de François Guérin, le premier mari de sa mère, Anne, fille de Jean Blanchard. En tout, sa famille avait alors compris cinq frères, trois soeurs, deux demi-frères et trois demi-soeurs. Au Port-Royal, la famille Gaudet souffrait d'une mésestime générale en raison de son sang indien. Le fondateur, Jean, l'arrière grand-père de Pierre, arriva en Acadie vers 1620, quand il ne s'y trouvait pas de femmes blanches non-mariées. Il eut, presque assurément avec une amériendienne micmaque, sinon plusieurs, trois enfants dont le grand-père de Pierre, Denis, un métis qui, avec sa soeur Françoise mariée d'abord à Jean Mercier puis à Daniel LeBlanc, se fixa à la Prée-de-Bellisle.

 

Les familles acadiennes du bas de l'échelle sociale non seulement souffraient de la déconsidération des voisins, mais aussi détenaient d'habitude peu de prée, ces riches sols des marais si précieux pour les Acadiens. à Bellisle, l'étendue de la ferme de Denis Gaudet ne permit qu'au seul second fils, le cadet, d'en hériter. Puisque cet oncle de Pierre portait le même prénom que lui-même et son père, on le distinguait par le qualificatif de "jeune". Quant au père de Pierre, Pierre appelé l'aïné, il ne pouvait prétendre à aucune terre au Port-Royal. Alors, à 22 ans, vers 1672, il accepta d'épouser une veuve de douze ans son aïnée qui lui amenait, en plus la responsabilité de cinq enfants, une maison et des prées endiguées.

 

Dès la naissance de Pierre Gaudet, les femmes ont rataché sa famille au Beaubassin et ont conséquemment tracé son destin. Il y eut d'abord sa tante Marie puis ses demi-soeurs Guérin, de plus d'une décennie ses aïnées.

 

Vers 1675, Marie Gaudet et son mari Martin Aucoin rejoignent l'établissement des Martin sur la pointe à Beauséjour où ils trouvent parmi les épouses, une Abénaquise et une métisse. Mais un seigneur intru, Michel LeNeuf, tente alors de dominer cette colonie et met sa survie même en danger. Ensuite, Anne Guérin se fiance à Laurent, fils aïné de Pierre Godin dit "Chétillon", un constructeur de moulin comme son père. Le père et le fils Godin travaillent à ce temps à édifier un moulin au Beaubassin, sur la pointe à Beauséjour, cela pour le compte du seigneur LeNeuf. Laurent se marie vers 1677 et se fixe au Beaubassin. (Placide Gaudet affirme même que c'est lui qui portait le sobriquet de Beauséjour et qu'il est à l'origine du toponyme.) Mais les relations avec le seigneur tyrannique sont tendues et les Godin, à la suite du fondateur Pierre Martin fils, quittent la pointe à Beauséjour au début des années 1680.

 

En 1686, quand Pierre Gaudet a 10 ans, sa tante Marie et Martin Aucoin délaissent eux aussi le Beaubassin pour rejoindre la nouvelle colonie des Mines. à ce temps, sa demi-soeur Marie Guérin se fiance au veuf Pierre Arsenot, de douze ans plus âgé et père de deux garçons. En retour de ses services de caboteur lors de la fondation du Beaubassin, la famille Bourgeois avait réservé pour Arsenot un emplacement dans le nouvel établissement, soit le bout de la pointe de Mésagouèche, appelée pointe des Femmes. Mais une des filles Bourgeois, Marguerite, fiancée à Jean à Michel Boudreau, s'en était saisi. à son mariage avec Marguerite Dugas, Pierre Arsenot n'avait eu d'autre choix que d'établir son foyer plutôt au Port-Royal. Peu après, vers 1678, l'usurpatrice Marguerite perdit son mari, mais se remaria vite à l'aventurier portuguais Emmanuel Mirande à qui elle n'a cessé de donner des enfants. Ce couple continue d'occuper les terres de Pierre Arsenot.

 

Toutefois, la soumission du Portuguais aux prétentions et exigeances du noble LeNeuf finit par lui attirer le mépris, voire la colère, de sa belle famille pour qui le "seigneur intru" est la bête noire. Ainsi dépités, les Bourgeois de Mésagouèche viennent à appuyer les dénonciations d'Arsenot à l'endroit de leur fille et soeur Marguerite et à accepter ses revendications et sa demande d'intégrer les terres promises. Mais Marguerite ne consent à céder la place qu'à condition que ses enfants puissent éventuellement profiter de ces terres eux aussi. Quelle solution alors, sinon l'alliance des enfants des deux familles? Pierre Arsenot accepte ce marché.

 

Mirande se prépare donc un autre emplacement sur le versant opposé de la vallée de la Mésagouèche, plus près du manoir de LeNeuf, sur la pointe à Beauséjour et, plus précisément, sur la saillie où vit déjà cet autre étranger, l'Irlandais Roger Caissie. Il y transporte sa famille tandis que Pierre Arsenot prépare son déménagement. Et Marie Guérin s'apprête à venir dans la colonie que sa soeur Anne a quittée.

 

Entre-temps, une cousine de Pierre Gaudet serre davantage les liens de sa famille avec le Beaubassin. La nièce de sa mère, Marie, fille de l'oncle Guillaume Blanchard, le voisin du grand-père Denis et de l'oncle Pierre "le Jeune" à Bellisle, se fiance à l'aïné des deux fils du défunt Charles Bourgeois, lequel fut un des fondateurs du Beaubassin.

 

à cette époque, au printemps 1689, la guerre éclate en Europe et oppose de nouveau la France et l'Angleterre. L'événement affecte directement le noble, Michel LeNeuf. Son protecteur Frontenac, revenu en tant que gouverneur, tient à ce que lui et ses fils participent activement à la défense et aux combats et manoeuvres. D'autre part, usé et ulcèré par la mauvaise volonté et les mille désobéissances de ceux qu'il considère comme ses manants, LeNeuf accueille bien l'idée de quitter le Beaubassin. Il ramène sa famille dans sa seigneurie du Canada. Cette nouvelle réjouit Laurent Godin, désireux de revenir au Beaubassin, dans les terres qui portent son nom. C'est ainsi que, à la fin de cette année ou au courant de l'année suivante, les maris des deux soeurs Guérin, Laurent Godin et Pierre Arsenot, déménagent leurs familles au Beaubassin, le dernier pour enfin habiter ses terres du bout de la pointe des Femmes. Sa nouvelle épouse Marie Guérin vient d'accoucher d'un fils, Charles, le troisième fils Arsenot.

 

La guerre assombrit nettement le climat. Au printemps 1690, l'amiral Phipps mène une grande flotille contre l'Acadie. Il assiège et prend la forteresse du Port-Royal. Il brùle l'église et, à l'entour, 28 maisons dont possiblement celle du père de Pierre Gaudet. Les Anglais s'installent et occupent le chef-lieu.

 

Au Port-Royal, la situation de Pierre Gaudet père n'a jamais été excellente. Même s'il dispose de l'emplacement du premier mari de son épouse, il continue de souffrir de la déconsidération sociale que lui vaut son quart de sang indien. Quant aux terres de son devancier Guérin, les deux fils de ce dernier, le cadet surtout, s'attendent en hériter, du moins en partie. Or, à cetteépoque, sa femme Anne Blanchard, à 45 ans, vient d'accoucher d'un sixième garçon Gaudet. Où trouver alors assez de prèe pour pourvoir tous ces fils qui d'ailleurs, comme lui-même, auront de la difficulté à trouver une conjointe parmi les familles blanches? Et enfin, si Pierre l'aïné avait de surcroît été sinistré, sa situation serait de fait déplorable. Quelle solution à ce manque, à ce malaise et peut-être à cette misère?

 

Au Beaubassin où est déjà demeurée sa sorur Marie, où se dirigent ses deux belles-filles Guérin et où s'apprête à les suivre la nièce de sa femme, Pierre Gaudet l'aïné sait que l'on trouve les plus grands marais d'Acadie. Si seulement il pouvait y trouver place, lui qui n'a encore que 38 ans. De fait, son gendre Pierre Arsenot puis sa nièce Marie Blanchard plaident son cas auprès des fondateurs Bourgeois. Mais cette fière famille qui a déjà éloigné d'elle Michel Poirier, Roger Caissie, Jacques Belou et Thomas Cormier, hésite d'accueillir dans son sein une famille métissée. A Mésagouèche, tous les bons emplacements sont occupés. Mais Pierre Arsenot suggère d'accorder aux Gaudet une place près de la sienne mais dans un site dont aucun Bourgeois ne voudrait. Il se trouve au pied du versant nord de la montée, le mauvais côté, ou, juste avant le marais, une légère remontée crée une légère dépression qui accorde un peu de protection contre le vent. On pourrait laisser aux indigeants Gaudet ce creux et les maigres marais qui s'y trouvent.

 

Entre-temps, vers 1691, Charles Bourgeois vient au Port-Royal et épouse Marie Blanchard qu'il ramène à Mésagouèche. Pierre Gaudet l'aïné y vient aussi et, avec l'aide de ses fils aïnés et de son gendre Arsenot, construit une demeure dans le creux. Il déménage ensuite sa famille qui comprend neuf enfants.

 

Implantée par des familles haut-placé dans l'échelle sociale, la colonie du Beaubassin a connu peu de colons que des tares sociales reléguaient à son bas. L'exception notoire, les familles métissées qui ont établi la pointe à Beauséjour et Menoudie, a été vite éliminée. A Mésagouèche, les fiers Bourgeois regardent de haut les Gaudet métissés et pauvres qu'ils y tolèrent. Si seulement ceux-ci pouvaient trouver de la terre ailleurs. Les premier-nés des fils de Pierre Gaudet l'aïné, péniblement conscients qu'ils ne pourront posséder à Mésagouèche ni emplacement ni prèe, se cherchent déjà de la terre ainsi qu'une fiancée mieux placée socialement et, si possible, héritière.

 

Même avant la prise du Port-Royal et l'exode de sa famille, l'aïné, Bernard, s'est trouvé une telle fiancée, soit Jeanne, fille de Claude Thériault et nièce de l'épouse de l'influent meunier, trafiquant, homme d'affaire et spéculateur, Pierre Thibaudot de la Prée Ronde. Aux Mines, sur les rives de la rivière aux Canards, l'oncle et quelques-uns des frères de Jeanne ont fondé une colonie. Bernard Gaudet, lui, avec quelques autres jeunes hommes, aménage un emplacement dans l'extrême fond de la vallée du Port-Royal, dans un lieu qu'il appelle le "Paradis terrestre". Il se marie vers 1693. A ce moment, un colon qui le suit dans "le haut" est l'avant dernier fils de l'influent Michel de Forêt, soit René, qui se fiance alors à Françoise, une des filles de Claude Dugas, un fondateur de Mésagouèche.

 

Quant au deuxième fils Gaudet, Pierre, le sujet de cet historique, il a seize ans quand sa famille déménage au Beaubassin. Très conscient qu'il doit s'allier judicieusement et trouver des marais à l'extérieur de la vaste réserve des Bourgeois, il réussit bien. à 20 ans, vers 1695, tandis que son demi-frère Jérome dit Giraud Guérin se fiance à sa cousine paternelle, Élisabeth Aucoin, et embrasse le projet des Martin de coloniser le Cobéguit, Pierre, lui, se fiance à une voisine qui habite juste l'autre bord de la montée de Mésagouèche. Il s'agit de Cécile, l'aïnée des filles de Jean-Aubin Mignault, lequel a épousé la veuve du fondateur Charles Bourgeois. (C'est le demi-frère aïné de Cécile, Charles Bourgeois fils, qui vient d'épouser la cousine de Pierre, Marie Blanchard.) Ainsi relié, quoiqu'à un degré reculé, à la famille dominante de la région, le jeune Pierre a déjà réparé des marais à exploiter. Il voit grand. Il convoite ceux de la région voisine, celle des Trois Rivières, que l'on peut rejoindre par mer, en contournant le dangereux cap du Grand-Maringouin, ou par le portage auquel on a tout de suite accès par la vallée qui débouche en arrière des hauteurs voisines de Vechcaque. Plutôt que les marais morcellés de la rivière centrale, la majestueuse Petcoudiac aux proportions fluviales, ce sont les planchers marécageux continus des deux cours extérieurs qui intéressent surtout les futurs colons. La rivière la plus à l'est est la plus rapprochée du Beaubassin car le portage de Vechcaque y débouche. Les Micmacs l'appellent "l'eau croche", soit Amlamkouke, une appellation à laquelle les Acadiens font subir cette transformation: l'Amlamkouke, Namramkouke, Memramkouke. Sa belle vallée supporte depuis longtemps une importante population amérindienne où les Gaudet tiennent peut-être quelque parenté. Quoiqu'il en soit, Pierre Gaudet fils projette de s'y fixer et d'exploiter une partie de ces marais.

 

Le jeune homme évite l'immense bloc marécageux qui s'étend à l'embouchure, sur la rive est, (à l'actuel Dorchester). Mais, en remontant la même rive, il découvre un long croissant de marais que tranche, dans le bout d'aval, un important affluent qui découpe une petite vallée dans le massif. (C'est l'actuel ruisseau des Breaux.) Parallèlement à la pointe d'entrée nord de cette vallée, il s'élève dans le marais une longue montée de haute terre (en fait une moraine laissée par les glaciers). Cette masse étirée est orientée de façon à couper la bise et le vent du ouest. (C'est l'Île des Breau ou île Crowson.) Son flanc intérieur présente un bon site d'habitation, mais les Indiens tiennent ces îles, celles des marais comme celles des rivières, pour sacrées. Ils y pratiquent leurs rites et y inhument leurs morts. Est-ce que son huitième de sang indien porte Pierre Gaudet à respecter ces croyances? Quoiqu'il en soit, Pierre considère également un autre site. Un petit embranchement du ruisseau descend le marais vers le sud, puis coupe dans le massif un petit ravin, justeà l'intérieur duquel l'habitation serait protégée du vent, mais moins bien que sur le flanc de l'île.

 

Par sa belle soeur Jeanne Thériot, l'épouse du frère Bernard, Pierre Gaudet est sans doute mis au courant que l'oncle de celle-ci, l'influent meunier du Port-Royal, projette de coloniser la rivière la plus à l'ouest, la Chipoudie. Est-ce que ces deux incepteurs de la colonisation des Trois Rivières se concertent? Si l'on compare le potentiel de ces deux entrepreneurs, Thibaudot détient nettement l'avantage, en âge, en richesse, en rang social et en influence politique. Ouvertement, le meunier déclare qu'il projette l'établissement pour ses fils, mais il n'est pas sans convoiter des droits seigneuriaux sur toute la région. Pierre Gaudet fils n'a que l'énergie et la fougue de la jeunesse. Il n'est pas encore marié et, à part l'aide que peuvent lui prêter ses frères aïnés et son père, ne tient pas encore d'associé pour mener à bien une entreprise si importante. Or les difficultés qui empêchent cette fondation sont nombreuses, graves et formidables. Et elles ne sont pas uniquement de l'ordre physique. La guerre continue toujours. Les combats se livrent sur terre et sur mer. Au printemps 1696, Michel LeNeuf et son fils aïné, Alexandre, s'embarquent et viennent en Acadie non seulement pour y participer aux combats livrés contre l'ennemi mais pour policer leurs terres et y dépister les atteintes àleurs prérogatives. Arrivés, les nobles trouvent le temps pour menacer les téméraires qui oseraient, sans leur autorisation, se fixer dans leur domaine. Or ils considèrent que leur seigneurie englobe les Trois Rivières. Leurs menaces effrayent et entravent bien plus Pierre Gaudet que Pierre Thibaudot.

 

Heureusement, les belligérants signent la paix en septembre 1697. Alexandre LeNeuf hiverne à Chipoudie pour justement empêcher le dessein des Thibaudot. Néamoins, au printemps, le meunier y arrive avec quatre de ses fils et, au pied de la montagne, amorce l'endiguement du bout côtier de la Grand-Prée Nord. Mais ce puissant patriarche ne dépend pas seulement du travail de ses fils, il a les moyens pour payer des engagés et détient l'influence pour s'attacher des clients. Ces derniers lui promettent appui et travail et il les lie à lui en les récompensant par l'octroi des parties les moins intéressantes des terres qu'il revendique. Chez lui, au Port-Royal d'abord, Thibaudot trouve la plupart de ses associés dans le village voisin de la rive opposée, soit Bellisle, le village du grand-père de Pierre Gaudet et de ses oncles Pierre Gaudet le jeune et Guillaume Blanchard. En effet, ce dernier est le plus important associé qu'ait trouvé le meunier.

 

à l'été, Thibaudot laisse à Chipoudie deux fils pour y continuer le travail et, avec deux autres, revient au Port-Royal. Il en ramène Guillaume Blanchard et ses deux fils aïnés et, de retour aux Rivières, leur offre l'exploitation de la Petcoudiac où (à l'actuel Hillsborough) l'associé choisit un site au fond de la plus grande étendue de marais. Pierre Gaudet et ses frères aïnés aident sûrement leur oncle et leurs cousins à récupérer ces marais et à réaliser cette fondation. Ils reçoivent en même temps l'aide nécessaire pour mener à bien leur projet de la Memramkouke. Leur soeur Jeanne se fiance au voisin, le cadet des deux beaux-fils de sa demi-soeur et de Pierre Arsenot, soit Abraham que l'on appelle "le Grand Abraham". Au même temps, un futur beau-frère de Pierre Gaudet, Jean Mignault fils, se fiance à une fille de Marguerite Bourgeois, soit Marie Mirande. Ces beaux-frères de Pierre embrassent son projet de la Memramkouke.

 

D'autre part, le frère Claude, le troisième fils Gaudet, courtise la deuxième des sept filles de Jacques Belou de LaButte, sur le flanc opposée de la vallée de la rivière des Planches. Son futur beau-père, n'ayant eu qu'un seul fils mort jeune, se trouve seul à exploiter l'immense étendue de marais que découpe la deuxième boucle de cette rivière. L'aide de ses gendres lui est donc indispensable. Vu que de telles réserves suffiront amplement à ses besoins, Claude s'intéresse moins à la Memramkouke.

 

LeNeuf et sa famille menacent toujours tous les nouveaux colons. Pierre Gaudet, Abraham Arsenot et Jean Mignault fils amorcent des travaux sur la rive est de la Memramkouke, mais la crainte de représailles entrave leurs efforts. Les jeunes prétendants, impatients de se marier, réclament alors la permission, pour n'y demeurer que temporairement, de se construire une petite maison dans le creux de Mésagou;che, pr;s de Pierre Gaudet l'aïné. C'est en élevant une telle demeure que Pierre Gaudet fils épouse Cécile Mignault vers 1699. Suivant son exemple, Abraham Arsenot se construit pr;s de lui. Entre-temps, cette année, les cousins Blanchard amorcent et poursuivent les lourds travaux d'endiguement dans la Grand-Prée de la Petcoudiac.

 

L'année suivante, 1700, le quatrième fils de Pierre Gaudet l'aïné, Abraham, d'esprit batailleur, lie davantage sa famille au clan dominant. Il se fiance à une autre voisine de l'autre côté de la montée de Mésagouèche, soit Agnès Girouard, fille de Marie Bourgeois. Il s'engage lui aussi dans le projet de la Memramkouke. Mais, contre l'opposition des LeNeuf et peut-être des Indiens, les Gaudet progressent péniblement. Il leur manque un appui solide. Or, cette même année, une

cousine maternelle de Cécile Mignault, Agnès, fille de Claude Dugas et de Françoise Bourgeois, se fiance, à quinze ans, à l'un des fils du meunier Thibaudot, soit Michel.

 

Secondé par son épouse, Pierre Gaudet propose à ce fils Thibaudot de partager les prées de la Memramkouke. Il gagne un fort appui social et de la protection, mais doit payer la note. Il cède à Michel Thibaudot le meilleur site et les prées de la rive droite du ruisseau, les plus intéressantes. Lui, ses frères et ses beaux-frères se contentent de celles de la rive gauche et logent leurs habitations à l'entrée au petit ravin. Agnès Dugas amène aussitôt deux de ses soeurs, le mari de l'une et le prétendant de l'autre, à s'intéresser à la Memramkouke. Il s'agit de Françoise, nouvellement mariée à René Forêt, le voisin de Bernard Gaudet dans le haut de la rivière du Port-Royal, puis de Madeleine, fiancée à Jean à Emmanuel Hébert. De bord et d'autre du grand ruisseau, l'endiguement avance maintenant bien plus rapidement.

 

Le mari et les prétendants des soeurs Dugas endiguent les marais qui entourent l'île Longue et remontent le ruisseau; ils aménagent des logis sur le flanc intérieur de l'île, pr;s de son bout sud. Pierre Gaudet, son fr;re Abraham et ses beaux-fr;res Abraham Arsenot et Jean Mignault récup;rent les marais situés entre le cours et l'embranchement sud; ils bâtissent des demeures juste au-dedans de la pointe d'entrée nord du petit ravin. Plus tard, les deux groupes assoient un grand aboiteau en montant le principal ruisseau.

 

Chez les Gaudet, Jeanne épouse Abraham Arsenot et le couple s'établit pour l'instant dans sa maison de Mésagouèche qui voisine avec celle de Pierre Gaudet où Cécile Mignault accouche d'une fille, appellée Marie. Ensuite, Jean Mignault fils mène Marie Mirande à l'autel.

 

Cette même année, les Thibaudot, leurs associés et leurs clients achèvent les travaux dans la Grand-Prée de Chipoudie. Le meunier et plusieurs membres de sa famille y déménagent déjà.

 

L'année suivante, les colons de la Memramkouke y achèvent leur besogne mais, avant de pouvoir semer dans ces prées récupérées, ils doivent attendre qu'elles se drainent pendant deux ans. Cette année, Marie Gaudet, jumelle de Madeleine, agrée les attentions du frère de Marie Mirande, Joseph. Quand on pense que le Portuguais et Marguerite Bourgeois avaient jadis usurpé les droits de Pierre Arsenot, le fait de voir maintenant leur fils et leur fille se joindre à l'un des fils Arsenot et aux autres colons de la Memramkouke témoigne de la réconciliation de ces familles rivales.

 

Entre-temps, sur la Petcoudiac, les cousins Blanchard terminent leur endiguement. Ils prévoient y amener leurs familles l'année suivante, mais craignent que les LeNeuf viennent détruire leurs installations. Pour empêcher une telle déprédation, le gendre de Guillaume Blanchard, Olivier Daigle, y hiverne. Au printemps 1702, ses beaux-frères René et Antoine Blanchard le rejoignent. Au sud d'eux, au pied de la montagne de Chipoudie, les Thibaudot sèment du grain dans leur prée pour la première fois. Afin de cimenter l'alliance avec les Gaudet, le meunier Thibaudot accepte qu'un de ses fils, Pierre le jeune, se fiance à une cousine des Gaudet et cela malgré son huitième de sang indien. Il s'agit de Marie-Anne, fille de Martin Aucoin et soeur d'Élisabeth qui a épousé Jérome Guérin, le demi-frère des enfants de Pierre Gaudet l'aïné.

 

D'autre part, une fausse note fait grincher les Acadiens cette année. La guerre éclate de nouveau en Europe.

 

Les colons de la Memramkouke ne prévoient déménager dans leur nouvelles maisons qu'au cours de l'année suivante. Abraham Gaudet épouse alors Agnès Girouard. Au printemps 1703, c'est encore à Mésagouèche que l'on recense Pierre et Abraham Gaudet, avec leur père, ainsi qu'Abraham Arsenot et Jean Mignault fils. Mais à l'automne, le groupe se transporte à la Memramkouke où Michel Thibaudot, René Forêt et Jean Hébert et leurs épouses, les soeurs Dugas, Françoise et Madeleine, les rejoignent à partir de Chipoudie.

 

On appelle les Gaudet et leurs beaux-frères Arsenot, Mignault et Mirande "les Mésagouèche". Cécile Mignault présente peu après à Pierre Gaudet son premier fils qu'il fait appeler Jean-Baptiste.

 

La vie de la jeune colonie vient à peine de commencer quand le malheur s'abat sur tout le Chignectou. En juillet 1704, le major Benjamin Church mène contre l'Acadie, pour la seconde fois, une grande flotille qui transporte plus de 600 maraudeurs. Ces pirates assiègent le Port-Royal, mais, quand la forteresse leur résiste, ils se ruent contre le Beaubassin qu'ils dévastent malgré la vive résistance des habitants. Ensuite, l'ennemi attaque les jeunes établissements des Trois-Rivières qu'il détruit en entier. Il se retire en emmenant cinquante prisonniers.

 

Quelle catastrophe! Dépouillés de gite et de nourriture, tous les colons des Trois-Rivières ne peuvent autre que retourner à leur lieu d'origine. Rien ne les encourage à tout recommencer; tout au contraire. Les hostilités ne cessent pas, elles s'intensifient. Le découragement s'empare donc des sinistrés. Alors, soit qu'ils succombent à la violence du coup; soit qu'ils finissent par s'enraciner où ils sont. Au Port-Royal, les Thibodeau reviennent à la Prée-Ronde. Michel épouse Agnès Dugas en novembre de cette malheureuse année. Le mois suivant, à l'âge de 78 ans, son père le meunier meurt sous le choc de la destruction de tous ses rèves. René Forêt qui déjà briguait la chefferie à la Memramkouke retourne dans le haut de la rivière du Port-Royal. De Petcoudiac, Guillaume Blanchard, ses fils et son gendre reviennent à Bellisle où les fils se marient et fondent leurs foyers.

 

Quant aux jeunes hommes de Mésagouèche, ils reviennent au village paternel et aux demeures qui ne devaient leur servir que temporairement. Le fondateur Pierre Gaudet trépasse quelques années plus tard, au seuil de la trentaine. Sa veuve se remarie aussitôt à Louis, cinquième des nombreux fils de Michel Poirier de Nanpanne (Nappan). Dans la demeure d'à côté, sa soeur, Jeanne Gaudet, donne au grand Abraham Arsenot un enfant presque à chaque année. Abraham Gaudet, lui, suit alors son frère Claude et son beau-frère Germain Girouard à LaButte.

 

Parmi les habitants de la Pointe-à-Beauséjour qui veulent tous quitter ce malheureux village, Laurent Godin, Pierre Mercier, son beau-fils Pellerin et son gendre Caissie déménagent leurs familles au Canada; Jean-Aubin Mignault fils se joint à eux et gagne les rives du Saint-Laurent que son père avait quittées pour venir

en Acadie. Le père de Marie et de Joseph Mirande, le Portuguais Emmanuel, meurt à l'époque de la dévastation, sans doute victime de l'attaque des Anglais. Sa veuve se remarie, en janvier 1707, au corsaire Maisonnat dit "Baptiste" qui entraine dans l'armée la plupart de ses beaux-fils Mirande. Les combats sont de plus en plus violents et se livrent sur terre et sur mer où Baptiste s'illustre. Abraham Gaudet, lui, fait quelques prouesses sur terre.

 

En octobre 1710, les Anglais prennent le Port-Royal, puis, en 1713, la France cède à l'Angleterre l'Acadie dans ses anciennes limites. Les îles (Prince Édouard et Cap Breton) étant toutefois demeurées françaises, Maisonnat et les Mirande y déménagent; Abraham Gaudet les suit. Sous le nouveau régime anglais le droit des Acadiens aux terres est devenu très précaire et douteux. Voilà qui n'encourage en rien la recolonisation des Rivières.

 

Ainsi, les jeunes ménages qui ont colonisé la Memramkouke et les rivières voisines s'enracinent au Port-Royal ou à Mésagouèche. Sur les rives de la Memramkouke, la nature reprend ses droits sur les ruines, à l'île Longue et au ravin des Mésagouèche.

 

Enfin, des jeunes hommes du bas de l'échelle sociale s'approprient les sites des Broussard et des Blanchard; ils forcent ainsi les Thibaudot à amorcer la recolonisation de la Chipoudie et de la Petcoudiac, puis, à partir de 1728, de la Memramkouke. Des enfants et petits-enfants Thibaudot, Forêt et Hébert rétablissent le site de l'île Longue. Mais, malgré leurs droits très légitimes, ni les Gaudet, ni les Poirier qui ont hérité de Pierre Gaudet ne semblent s'intéresser au ravin des Mésagouèche. Tous les colons qui viennent à la Memramkouke respectent ces ruines que l'on finit par appeler "le désert". Ce n'est que vers 1745 et à partir du Port-Royal qu'un petit- neveu et une petite-nièce de Pierre Gaudet, petits-enfants de son frère Bernard, viennent rétablir le Désert. C'est eux que l'on trouvait à Memramkouke en 1755. Et le petit neveu, Pierre dit Pierrotte, constitue la souche des Gaudet que l'on y trouve aujourd'hui.

 

Paul Surette, historien

 

LISTE DE MEMBRES

 

MEMBRES À VIE

 

Babineau, Edmond

Belliveau, Normand

Boudreau, Béatrice

Cormier, Carmel

Dupuis, Léonce

Dupuis, Gladys

Dupuis, Walter

Gaudet, Donatien

Gaudet, Vital

Gauthier, Jacques Me.

Gautreau, Gérène

Gionet, Alcide

LeBlanc, Maurice

Léger, Maurice A. Rév.

Léger, Dr. Robert

Savoie, Nicole

Surette, Paul

 

 

MEMBRES BIENFAITEURS

 

Ferme Bourgeois Farm Inc.

Landry, Francis G.

 

MEMBRES DÉCÉDÉS

 

Babineau, Marguerite

Dupuis, Gérard

Gaudet, Jude

Gaudet, J. Roméo, Rév.

 

MEMBRES ORDINAIRES

 

Albert, Thérèse

Allain, Annette

Allen County Public Library

Arsenault, Alfreda

Arsenault, Lorette

Arsenault, Marie-Ange

Arsenault, Zoël

Arseneault, Roberte

Auffrey, Jean-Marie, Dr.

Auffrey, Paul

Bastarache, Aldona

Bastarache, Aurèle

Belliveau, Alfred

Belliveau, Anne-Louise

Belliveau, Edmée

Belliveau, Germaine

Belliveau, Jeanne

Belliveau, Laurie

Belliveau, Laurie

Belliveau, Paul

Belliveau, Walter

Bessie, Yvonne

Bibliothèque Publique de Moncton

Boudreau, Anita

Boudreau, Antoinette

Boudreau, Donald

Boudreau, Florence

Boudreau, Hector

Boudreau, Louis-Joseph, Rév.

Boudreau, Marie

Boudreau, Marie-Annette

Boudreau, Maurice

Boudreau, Roger

Bourgeois, Annette

Bourgeois, Éveline

Bourgeois, Paul-Eugène

Bourgeois, Phyllis

Bourgeois, Roger

Bourgeois, Thérèse

Bourque, Armand

Bourque, Denis

Bourque, Gérald

Bourque, Laurie

Bourque, Marie

Bourque, Marie

Boyd, Thérèse

Bujold, Donalda

Gautreau-Burke, Géraldine

Burke, Louis

Colin, Denise

Colin, Jean Marc

Comeau, Walter, Frère

Cormier, Bernice

Cormier, Bertrand

Cormier, Clarence

Cormier, Corinne

Cormier, Eugène A.

Cormier, Florence

Cormier, Francis

Cormier, Gérard

Cormier, Germaine

Cormier, Huberte

Cormier, Leone!

Cormier, Marie-Louise

Cormier, Murielle

Cormier, Ovila

Cormier, Paul

Cormier, Sifroid

Cormier, Yvon A.

Doiron, Sylvio, Rev.

Duguay, Carmelle

Duguay, Oscar

Dupuis, Claude

Dupuis, Dollard

Dupuis, Doris

Dupuis, Lorenzo J.

Dupuis, Paul Emile

Dupuis, Winnita

Forest, Léonard

Foyer Dr. Camille E. Gaudet

Gaudet, Adéodat

Gaudet, Alberta

Gaudet, André

Gaudet, Aurèle

Gaudet, Aurélia

Gaudet, Bernadette Sr.

Gaudet, Bernard

Gaudet, Bertha

Gaudet, Délina

Gaudet, Denis I.

Gaudet, Gérard H.

Gaudet, Gérard R.

Gaudet, Gisèle Y.

Gaudet, Hector

Gaudet, Henri-Paul

Gaudet, Huberte

Cormier, Alphonse J.

Cormier, Alphonse P.

Cormier, Alyre H.

Cormier, Armelle

Gaudet, Jean

Gaudet, Jean

Gaudet, Léo-Paul H.

Gaudet, Léopold F.

Gaudet, Louis-Arthur

Gaudet, Louise Y.

Gaudet, Marguerite

Gaudet, Offa

Gaudet, Olivon

Gaudet Paul-Eugène

Gaudet, Pius C.

Gaudet, Prémilia

Gaudet, Raymond T.

Gaudet, Raymond Z.

Gaudet, Robert L.

Gaudet, Robert Y.

Gaudet, Simone

Gaudet, Thérèse F.

Gaudet, Thérèse G.

Gaudet, Thérèse O.

Gaudet, Thomas

Gaudet, Yolande

Gaudet, Valmont

Gautreau, Anita

Gautreau, Béatrice

Gautreau, Cléophas

Gautreau, Huberte

Gautreau, Stella

Gobbie, Irene (Richard)

Gould, Angela

L'Association des Locataires du Foyer St-Thomas

Landry, Alfred

Landry, Charles

Landry, Edgar

Landry, Emery

Landry, Gérald

Landry, Jean

Landry, Juliette

Landry, Lucille

Landry, Normand

Landry, Paul

Landry, Zella

LeBlanc, Adolphe

LeBlanc, Alma

LeBlanc, Alonzo, Me

LeBlanc, Anita

LeBlanc, Anita

LeBlanc, Anna

LeBlanc, Antoinette

LeBlanc, Arthur

LeBlanc, Bernadette

LeBlanc, Dollard

LeBlanc, Don

LeBlanc, Donald

LeBlanc, Dorine

LeBlanc, Dorine

LeBlanc, Doris

LeBlanc, Edgar A.

LeBlanc, Édouard A.

LeBlanc, Euclide H.

LeBlanc, Eugène R.

LeBlanc, Fernande

LeBlanc, Flore-Yvonne

LeBlanc, Francine

LeBlanc, Géraldine

LeBlanc, Gilbert

Léger-LeBlanc, Hélène

LeBlanc, Henri

LeBlanc, Henri A.

LeBlanc, Hermance

LeBlanc, Jackie

LeBlanc, Jean E.

LeBlanc, Jeannine

LeBlanc, Joseph

LeBlanc, Laurie J.

LeBlanc, Léon

LeBlanc, Léonard J.

LeBlanc, Léo-Paul, Rév.

LeBlanc, Lomer

LeBlanc, Lomer Dr.

LeBlanc, Marcel Denis

LeBlanc, Murielle

LeBlanc, Nellie

LeBlanc, Norm

LeBlanc, Normand A.

LeBlanc, Oliva

Gaudet-LeBlanc, Patricia

LeBlanc, Patsy

LeBlanc, Pius Y.

LeBlanc, Ralph

LeBlanc, René

LeBlanc, Robairte

LeBlanc, Rodolphe F.

LeBlanc, Bernard R.

LeBlanc, Bertrand

LeBlanc, Clovis

LeBlanc, Corinne

LeBlanc, Cy

LeBlanc, Dolan

LeBlanc, Roger

LeBlanc, Roland C.

LeBlanc, Ronald

LeBlanc, Ronald

LeBlanc, Ulysse, Rév.

LeBlanc, Ulysse

LeBlanc, Victor

LeBlanc, Yolande

Legendre, Béatrice

Legendre, Guy, Rév.

Léger, Alban

Léger, Benoït

Léger, Blanche

Léger, Camille Léger, Cécile

Léger, Charles-Auguste

Léger, Honorable Claudius I.L.

Léger, Diane Carmel

Léger, Dorine

Léger, Edith

Léger, Edna

Léger, Eliza

Léger, Évangéline

Léger, Francis

Léger, Gérard P.

Léger, Gérard S.

Léger, Guy, Rév.

Léger, Ida

Léger, Jean-Guy

Léger, Lauraine

Léger, Léonard

Léger, Léonel

Léger, Lorraine

Léger, Louise L.

Léger, Marielle

Léger, Marie-Thérèse

Léger, Michel

Léger, Pamphile

Léger, Paul-Emile

Léger, Roméo

Léger, Ronald

Léger, Ulysse

Léger, Yvonne

Légère, Alyre

McCaie, Aldéric

Melanson, Thérèse

Melanson, Yvon

Morrison, Alva

Poirier, Aurore

Richard, Aline

Richard, Aurore

Léger-Ryan, Gisèle

Gaudet-Sapp, Claudette

Saulnier, Rachel

Savoie, Guy N.

Smith, Simone

Société Historique Acadienne

Utley, Patricia

Utley, Suzanne

Village de Memramcook

Ville de Dieppe

Young, Aurèle

Young, Rita B.

Richard, Célina

Richard Diane

Richard, Géraldine

Richard, Gilles

Richard, Ida

Richard, Lorenzo

Richard, Oscar

Robichaud, Claudette

Robichaud, Della