CONGRÉGATION
SAINTE-CROIX


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André Cormier
1854 - 1930
Voir l'emplacement de la pierre tombale

Père André Cormier Le père Cormier naquit le 27 novembre 1854 à l’Anse-des-Cormier, un des villages de la grande paroisse de Memramcook. C’était le neuvième enfant d’une famille de onze. Porté sur les fonds baptismaux quelques jours plus tard il fut baptisé par feu l’abbé Lafrance qui insista pour qu’on lui donnât le nom d’André en l’honneur du saint dont on célébrait la fête ce jour-là. Son père, lui-même le bemjamin d’une famille de 18 enfants, était Dominique Cormier, né le 23 janvier 1812 et qui avait épousé en 1834, Henriette Léger.

Le jeune André fut envoyé très jeune au collège de St-Joseph car il n’y avait pas d’école dans le village, et il fit de rapides progrès. Il finissait son cours en 1874 à l’âge de 19 ½ ans et, trois mois après, il entrait au noviciat des Pères Ste-Croix à la Côte-des-Neiges, près Montréal. Il y passa trois ans et fut envoyé ensuite à West Farnham, P.Q., et y demeura un an. Il fit sa profession religieuse en 1875. Au cours de l’été de 1878 il revenait à St-Joseph et le 30 novembre de la même année il recevait l’onction sacerdotale des mains de Mgr Sweeney, évêque de St-Jean, dans la Cathédrale de l’Immaculée-Conception. C’était le jour de la St-André, sa fête patronale, et le nouveau prêtre était alors âgé de 24 ans.

Au collège le jeune prêtre fut d’abord chargé d’une classe au cours classique, puis il fut préfet de discipline et aumônier du pénitencier de Dorchester pendant trente ans. Mais il faut noter qu’il desservit cette institution sans résider à Dorchester à l’exception cependant des six dernières années où il s’établit en permanence dans cette paroisse.

Mais le poste le plus important qu’il eut à remplir fut sans doute celui d’économe du collège. Il assuma ces fonctions en 1893 et les conserva pendant plusieurs années. Grâce à son activité prodigieuse et à son sens des affaires il réussit à améliorer la situation financière de cette importante institution de façon sensible et à faire exécuter des travaux importants. C’est sous son administration que furent construits le gymnase, la première écluse du lac St-Camille et le monument Lefebvre entrepris sous le patronage des anciens élèves, oeuvre importante dont il fut le secrétaire-trésorier. C’est sous son administration aussi que fut érigée la statue du bon père Lefebvre.

En 1914, après une quarantaine d’années passées chez les RR. PP. Ste-Croix, le Père Cormier demandait à être relevé de ses voeux d’obéissance et de pauvreté et se rendait en Colombie Britannique. Il y exerça le ministère séculier jusqu’en 1919, époque à laquelle il revint en Acadie.

On y avait alors commencé les pourparlers qui devaient aboutir à l’achat du terrain de Grand’Pré par la Société nationale l’Assomption et à l’érection de l’église-souvenir. On demanda au Père Cormier de se metter à la tête de ce mouvement qu’il accepta. Il y a quelques années la santé du Révérend Père faiblissait, il dut cesser toute participation active aux travaux du comité de Grand’Pré. Le 5 août dernier, se sentant plus faible il demanda à être admis à l’Hôtel-Dieu où il est mort mercredi de la semaine dernièe. Paru dans L’Évangéline du 9 et 16 octobre 1930