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Vol. 2 no1, août, 1988

 

La Croix de la Montain

 

Comme certaines personnes de la régions et surtout nos jeune connaissent peu de détails au sujet de cette croix; il nous a paru important de profiter de notre journal pour donner quelques reseignements sur le sujet. Il faut bien dire tout de suite que nous n'avons pas l'intention de pouvoir donner une réponse à toutes les questions, à savoir, par exemple, les dimensions de la croix, son coût original, etc.

 

Ainsi, la Croix fut érigée en 1906 sous la direction de Sylvain (Cook) Gaudet et installée par feu Marcel D. LeBlanc et Emile S. Léger. Cette croix fut forgée et assemblée à l’atelier de M. Gaudet. (1) C’est Emile à Sylvain Léger qui a fait la croix de la Montain. (2) Les instigateurs de ce projet furent le curé d’alors le Rév. père A. Roy, c. s. c. et le syndic local feu Sylvain T. Léger. (3)

 

En souvenir de l'année du bicentenaire 1955 (de la déportation), la Succursale Lefebvre de la Société l'Assomption locale et le curé actuel, le Rév. père Arcade Goguen, c.s.c. prirent l'initiative de faire illuminer d'un système néon cette croix commémorative. (4)

 

Nous savons que le père Lefebvre avait déjà érigé une croix en cèdre "avant 1880". (5) Selon M. Vital Gaudet, "une autre croix aurait été installée durant le stage des curés LaFrance ou Gauvreau." Celle-ci gisait sur le sol en 1873". (6)

 

On dit que la croix actuelle serait située dans le cimetière. En plus, selon la tradition, 92 personnes furent inhumées dans ce lieu sacré. Vers 1804 ou 1814 dix-huit dépouilles furent exhumées et déposées au nouveau cimetière. (7) A un certain temps , une clôture en indiquait l'emplacement.

 

Notes

 

1. Vital Gaudet, "Notes sur les origines de Memramcook" Société historique acadienne, deuxième cahier, 1962, pp.52-53

 

2. MEMRAMCOOK: Initiation historique, la Société de la Vallée de Memramcook, p. 53.

 

3. Vital Gaudet, "Notes sur les origines de Memramcook", Société historique acadienne, deuxi;me cahier, 1962, pp. 52-53.

 

4. Ibid.; 5. Ibid.; 6. Ibid.; 7. Ibid.

 

Mot du président

 

Il me fait plaisir de pouvoir vous informer, grâceà notre journal, du traavail accompli par la Société historique de la Vallée de Memramcook depuis quelques années et aussi de vous présenter les projets que nous espérons réaliser durant l'année '88 Grâce à des octrois des gouvernements, à des dons d'organismes de la région et au travail de certaines personnes, nous avons réussi à publier deux livres: Memramcook-initiation historique, par un groupe d'étudiants, et Memramcooke, Petcoudiac et la Reconstruction de l'Acadie, par Paul Surette. Aussi, nous avons parrain quelques lancements de livres, tels que Sir Pierre-Amand Landry, par Margaret Stanley, et Zélika à Cochon Vert, par Laurier Melanson.

 

Durant plusieurs années, la Société historique a consacré beaucoup de temps et d'énergie en vue de la conservation du Monument Lefebvre et de son utilisation, quand on pense seulement aux multiples démarches faites auprès de Parc Canada. L'automne passé, nous avons contribué financièrement à l'achat d'une plaque en bronze qui fut placée en avant de l'Institut et dont le dévoilement eut lieu le 22 octobre. Elle rappelle le bicentenaire (1955) de la dispersion des Acadiens.

 

Je dois dire que vous n'avez là qu'un aperçu général de ce qui a été fait depuis un certain temps dans la région de Memramcook.

 

En relisant les premiers numéros de notre journal, soit '79 et '80, j'ai constaté que la Société historique a réalisé en partie les objectifs qu'elle s'était donnés lors de sa fondation, à savoir sauvegarder le Monument Lefebvre et faire connaître l'histoire de notre région. Eh bien, on peut sde demander aujourd'hui ce que serait devenu le Monument Lefebvre sans la vigilence de notre Société. Présentement la Société historique est représentée par deux membres, soit Bertholet Charron et moi-même, à la Société du Monument Lefebvre Inc; laquelle est présidée par Madame Muriel Roy. Nous avons assisté à plusieurs réunions déjà. La dernière a eu lieu au début de juin à l'Institut avec de hauts représentants de différents ministères. Selon les explications données, nous pourrons être fiers du Monument un jour lorsque tout aura été fait.

 

Parmi nos projets, il y en a un qui nous préoccupe le plus, savoir l'achèvement du deuxième volume sur l'histoire de Memramcook. Nous aurions besoin de 6 000,00$ pour terminer le projet. Nous avons sollicité plusieurs organismes de la régions, mais les sommes promises ne pourront suffire. Aussi, depuis un certain temps, nous parlons d'ériger un monument avec plaque en bronze en l'honneur des premiers Acadiens de la région. Ce projet devrait être réalisé au courant de l'année. En plus, nous suivons de très près le travail qui s'est fait et qui va se faire au sujet de la primière chapelle qui aurait pu être construite vers les années 1730-1740 à la Pointe-aux-Boulots, non loin de l'ancien pout de Rockland. A ce sujet, nous avons un document préparé par les historiens et les archéologues du Ministère du Tourisme, des Loisirs et du Patrimoine. On peut y trouver des renseignements sur des fouilles qui ont été faites en 1985. Nous vous donnerons plus de détails dans le prochain journal.

 

Enfin, je représente la Société historique à un comité qui regroupe toutes les sociétés historiques francophones du Nouveau-Brunswick et qui a comme objectif l'érection d'un monument en l'honneur des Acadiens qui s'étaient réfugiés à la Pointe-à-Wilson, tout près du parc Enclosure, non loin de newcastle. Près de 800 Acadiens seraient morts durant les hivers 1756-1757 sur un total possible de 3500. Plusieurs de nos ancêtres sont passés par ce camp appelé le "Camp de l'Espérance". Ils s'étaient cachés là durant la dispersion. Nous avons à ce sujet un document de plusieurs pages. J'espère que nous pourrons vous donner plus de détails plus tard. Nous avons eu trois réunions à Newcastle. Le 13 février, nous avons rencontré à Fredericton, lors déun banquet, le Ministre Roland Beaulieu qui nous a adressé la parole. Chaque société a présenté un rapport de ses activités et de ses projets futurs.

 

A titre de présidents, je souhaiterais que notre Société s'enrichisse de quelque membres de plus en '88. Les seules qualifications exigées, c'est que vous soyez intéressé-e-s à l'histoire de notre région. Vite, rejoignez-nous!

 

Edmond Babineau, président

La Société historique de la Vallée de Memramcook

 

Ruisseau des Cabanes

 

Texte tiré de Vie de l'abbé Lafrance, Rév. Ph.-F. Bourgeois, ptre, c.s.c. p. 72

 

A Memramcook-Est, envirion un mille au-dessous de l'église de Notre-Dame-de-Lourdes, en droite ligne entre cette dernière église et celle de Saint-Thomas de Memramcook, sur la terre de feu Anselme Landry, on voit, dans un ravin, le site historique des cabanes.

 

La traditions raconte que, immédiatement après la capitulation de Beauséjour, en 1755, douze familles de Beaubassin se réfugiérent en cet endroit isolé. Neuf cabanes y furent construites. Les réfugiés se rendaient, en canot, à une courte distance de ce ravin par la rivière d'abord, puis par le lac qui était plus large et plus profond qu'aujourd'hui.

 

Comme toute cette région n'était pas encore défrichée, ni habitée, cette retaite offrait, au moins pour quelque temps, une assez bonne sûreté. Les douze familles y demeurèrent dix-huit mois d'où elles partirent pour aller s'établir à Shédiac ou plus au nord.

 

En aval du site des cabanes, sur la terre de Vital Saulnier, près d'un petit cours d'eau qui se décharge dans le Ruisseau-des-Cabanes lequel, à son tour, conduit ses eaux dans le lac, il y a plusieurs pierres qui portent de vieilles inscriptions assez difficiles à déchiffrer. Sur une de ces pierres on voit les caractères ou signes suivants:

 

Sur une autre, on distingue ce qui suit:

T. A./ 100 V /. 4. N E. . . . . . 50

10 E. V. B.

100

V

 

Directeurs de choeur de chant

 

Voici un résumé des directeurs de chant de la paroisse de Memramcooke entre 1862 et 1867.

 

On pense que c'est vers les années 1862, que Honoré Cormier de l'Anse-aux-Cormier a organis dans la paroisse St-Thomas de Memramcook un choeur de chant. Celui-ci a fait des études pendant deux ans, au collège de Sainte-Anne-de-la-Pacatière au Québec. Revenu par ici, il fonda un choeur et chanta une messe, probablement la Messe Royale Plein chanté et, d'après certains écrits, ce fut un événement "sensationnel".

 

Son sucesseur seraint un québecois du nom de Ringuette. Vers les années 1874 lui succéda le père Arsenault, un Saint-Croix, c.s.c., en 1890. Par après, il est devenu un père séculier.

 

Vers les années 1900, Jude LeBlanc était directeur et chantait les messes du matin. Il marchait de La Montain à l'église. Ensuite vers les années 1910 à1920, c'est Sifroi Gaudet de McGinley, qui dirigeait le choeur de chant. Un écrit du journal l'Evangéline se lit comme suit: 1915, Sifroi Gaudet dirige le choeur paroissial de Memramcook pour la messe de minuit. La messe Bordelaise et Magnus Dominus était au programme.

 

En 1920 il fut remplacé par Narcisse LEBlanc, de 1920 à1922. De 1922 à 1929, c'est Edmond Gaudet qui dirigea le choeur de chant. Celui-ci doué musicalement dirigea un orchestre, une fanfare, en plus de jouer du violon pour des solos à l'église. Alfred LeBlanc, le frère de Narcisse, dirigea de 1929 à 1940.

 

Donatien Gaudet dirigea une année, 1940-1941. Ensuite on se partagea la tâche entre Alderic Belliveau et Lucien Léger. Ce dernier fut remplacé par son fils Lorenzo Léger en 1943. C'est lui qui introduisit le chant grégorien, avec l'aide du père Quenneville, c.s.c. Il dirigea jusqu'en 1946. De 1946-1947, Lucien Léger. Lorenzo reprit de 1947-1957. Le frère de ce dernier, Charles-Auguste Léger, dirigea la chorale de 1957 à 1966. Guy Léger, en 1967-1968.

 

Ensuite ce fut le père Emery Brien, c.s.c., vicaire à la paroisse, qui s'occupa de la chorale de 1968 à 1979. Il fonda un groupe rythmé composé de dix chanteurs et quatre musiciens, qui chantait la messe du samedi soir. Ces chants furent mis sur deux disques, "Aube Nouvelle" et "Merveilleux". Ce groupe exista pendant une dizaines d'années.

 

Après avoir toujours eu des hommes comme directeurs, voilà enfin une femme qui prend la relève. C'est Géraldine Cormier qui dirigea de 1980 à 1984. L'année 1983 elle partagea la tâche avec Charles LeBlanc.

 

Les trois années suivantes: 1985, Charles-Auguste Léger; 1986, Géraldine Cormier; 1987, Alban Léger.

 

(Recherche par Charles-A. Léger)

 

Qu'elle était belle la Vallée!

 

--Arrête! Arrête que je te dis! C'est là que je restais.

--En es-tu sùr?

--Bien j'croirais. I guess so. C'est là que mon défunt père et ma défunte mère restaient...Que Dieu les garde! (Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, Ainsi-soit-il.)

--Ouais...Ouais...J'les connaissais?

--B'en j'croirais. Ferdinand à Jos à Raphaël, c'est mon père.à Agnès à François à Anselme, c'est ma mère.

--Ouais...Ouais...

--Ma mère, c'est la soeur de Tante Salomé.

--Salomé! Ta tante américaine qui reste à Waltham?

--Yes sir! Elle a été aux Etats en 1930. Elle a travaillé à Waltham. Jamais mariée...restée vieille fille.

--Ouais...Ouais...

--Ah! Elle reste encore aux Etats. J'crois b'en qu'a y restera jusqu'à la fin de ses jours.

--Ouais...Ouais...! Vieille fille... Ouais... B'en riche! J'pense b'en! Jamais mariée... Ouais... Elle vient vous voir, des fois?

--Elle aimerait b'en ça, mais elle est pas b'en. Elle perd le ballant. La tête lui vire. C"est plus une jeune poulette.... You know...

--B'en! B'en. Elle a pas pu venir cette fois icitte. Elle ça pas de bons rognons. Ses poumons sont pas le "djable" non plus. Ah! b'en, ça passe la vie! ça passe vite! ça passe vite! Ah! Well! Comme je disais, c'est là que mes vieux parents vivaient. Les souvenirs...ça fait jongler...

 

********************

 

C'est ainsi que nos deux "Américains" de Memramcook, arrivés à Lourdes par une belle après-midi de juillet l'an passé, ont eu le premier choc de leur vie quand ils se sont trouvés face à face devant le "progrès" qu'ont apporté les gens de la Vallée.

 

Cinquante ans plus tôt, en 1937, Pierre à Ferdinand à Jos à Raphaël quittait la belle Vallée de Memramcook et s'exilait aux Etats (comme on disait à l'époque) avec son ami Willie à Jérome à Manuel. A Waltham, ils ont rencontré deux jeunes filles, originaires de Pré d'en Haut, qui travaillaient dans les usines près de Boston. Ils se sont courtisés, et le mariage n'a pas tardé. Et les enfants n'ont pas tardé à venir non plus!

 

********************

 

--Eh! Willie! On peut pas rester icitte. Le monde va se demander qu"est-ce qu"on fait icitte, avec notre Ford des Etats, arrêtés sur le bord du chemin.

--Ouais...Ouais...Pierre, tu as raison. Good God! Tu as vu les maisons icitte? Hà! C'est pas des "peanutsÉ comme on dit aux Etats. Des "bungalows", des "ranchstyle houses", on se croirait quasiment en "Florine".

--For sure...I mean... Les gens sont fiers icitte. Ils ont toujours été comme ça au Village du Bois.

--Quoi? Village du Bois? Je croyais que c'était Lourdes.

--Village du Bois...Lourdes... C'est toute la même chose! You know what I mean...C'est grand la Vallée de Memramcook! On peut quasiment voir les "mountains" du comté d'Albert quand on se trouve juchés icitte, sur les hauteurs de Lourdes, comme tu dis.

--Quel beau panorama! Je me sens tout ému. Je peux voir ; perte de vue. L;, en ligne droite ; partir d'icitte, c'est le clocher de l'église Saint-Thomas. Aussi, le chemin du maris droit comme une flùche.

--b'en! B'en! Tu r;ves comme un poête, mon cher Pierre. Tu es au Village du Bois et pas aux Etats...You know. Yeah! Cone on...Regarde là. Là...C'est le curé. Non? Là, pas loin de la grotte.

--Ouais... Ouais... Tu as raison. C'est b'en le Père Curé. Oh! Père curé!

--Ah! Bonjour! Des Américains? Non? Oui, C'est ça. C'est moi le Père Curé. Vous me connaissez?

--Not really, but... On sait qui vous êtes. Ma soeur du Lac me parle souvent de vous et de la chorale.

--Vraiment? Qui êtes-vous?

--Moi, je m'appelle Pierre à Ferdinand à Jos à Raphaël. Et mon "chum", Willie à Jérome à Manuel. On arrive des Etats. Nos femmes sont restée aux Etats, mais elles vont venir nous rejoindre la semaine prochaine.

--Vous êtes fatigués. Vous arrivez de Waltham. Ça vous dirait de venir faire un tur du presbytère? Là, il ne fait pas trop chaud. La brise de la Vallée va bientôt arriver.

--Well, thank you...but... Mon frère Eustache et sa femme Philomène nous attendent. On est pressés. B'en, on reviendra. C'est promis. Mon frère Eustache reste au Lac. On leur a dit qu'on serait là à 6 heures. Mais avant ça, j'aimerais b'en d'aller faire un tour à l'église.

--D'accord! D'accord!

--Pardon? What?...

--Allons-y tout de suite. La porte de la sacristie est ouverte.

--Ah! B'en! Merci b'en, mon Père.

(Les "Américains" entrent dans la sacristie et le curé les dirige vers la porte qui mène au sanctuaire de l'église. Après quelques instants...silence... Nos "Américains" sont là, debout, saisis, comme s'ils voyaient des petits hommes verts de la planête Mars.)

--Willie, look! My God! What's going on?... What a change!... Je suis perdu. Je ncomprends plus rien. Où est l'autel? Le grand autel? La sainte table? Les autels des côtés? La chaise? Le curé pourra plus monter en chaise?

--Ouais...Ouais... Well! Well! I'll be darn! Mon grand-père avait travaillé icitte il y a b'en longtemps. Il m'a raconté toute l'histoire de l'église. For Pete's sake... Ils ont tout défait l'église... Je comprends plus rien... Really... What a change!...

--C'est que... Bien... Voilà...Vraiment... On a fait la même chose partout... l'église Saint-Thomas, c'est pire que ça. Vous irez faire un tour et vous verrez bien pour vous-mêmes.

--Ah! B'en. Je peux pas croire. C'était si beau avant. Well!... Well!... Well!... Qui a fait ça?

--Bien... Vraiment... Enfin...

--Ouais...Ouais... Really different. Yeah. That's it! Different.

--Le renouveau liturgique a fait beaucoup de choses...peut-être trop vite...Enfin... Vraiment... Je pense. Vatican II a amené beaucoup de changements. C'est ça.

--Le Vatican? Ça n'a rien à voir avec ça icitte, à Lourdes. For God's sake-- I'm all mixed up. Je peux pas croire. Je su tout bouloxé. Je peux pas croire...

--Aux Etats, on n'a rien touché dans les églises...quasiment rien pour dire. That's progress, I think.

--Enfin... On a fait la même chose partout. Le comité liturgique, je crois bien.

--Well! Well! Si mon père voyait ça! Ferdinand à Jos à Raphaël. Il retomberait mort! Aussi sûr que ça! Well! Well! Well! Ça me fait trop mal. Viens Willie! Viens! On va voir mon frère Eustache. Il nous attend... On va dévaler à Saint-Joseph demain... B'en, merci b'en, Père curé, vous êtes b'en "nice"... A la royure...

--Bien, salut. Je vous reverrai à la messe dimanche. Vous allez venir, non?

--Ah! Ouais... c'est sùr. On y sera. A la royure.

 

(N.B. A suivre au prochain numéro. Nos deux "Américains" de Memramcook vont se rendre à l'église Saint-Thomas à Saint-Joseph.)

 

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UN MONUMENT AUX PREMIERS COLONS DE MEMRAMCOOK

après la déportation

 

Pendant une époque où ce fut très difficile, voire dangereux, pour les Acadiens de revenir sur leurs anciennes terres de marais, certains surent le faire à Memramcook pour former la plus grande et importante communauté acadienne d'alors. Des colons du lieu allèrent par après fonder la majorité des villages de la côte du golfe du Saint-Laurent, Richibouctou et Bouctoutche notamment.

 

L'importance historique de Memramcook est insigne. Pourquoi n'y a-t-il pas de monument pour l'affirmer à tous, habitants et visiteurs?

 

La Société historique de Memramcook entreprend justement le projet d'ériger un tel monument et fait donc appel à tous les habitants natifs de la région. Ceux et celles qui s,intéressent à ce projet peuvnet y contribuer financièrement ou nous faire part de leurs idées, soit par écrit ou lors d'une des prochaines réunions de la Société.

 

Pour de plus amples informations, veuillez vous adresser à la Société historique de Memramcook, a/s de Charles-Auguste Léger, Saint-Joseph, N.-B. E0A 2Y0.

 

Paul Surette

 

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Merci deux fois...

Nous voulons remercier Madame Béatrice Boudreau pour le travail et le temps qu'elle a mis à la réalisation de notre journal. Aussi un merci spécial aux généreux commanditaires. Sans leurs contributions monétaires, il nous aurait été impossible de faire la distribution gratuite de mille copies du journal.

Le conseil d'administration

 

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Grâce à vos dons, nous pouvons distribuer gratuitement 1000 copies de notre journal historique. Encore une fois, merci à: La Caisse Populaire de Memramcook, l'Institut de Memramcook, les Dames d'Acadie, Thomas Gaudet Asssurance, Magasin du Coin (Metro), Dupuis Home Hardware, Magasin Save Easy, Magasin Boudreau et Imprimerie MINI Printing (Moncton).

 

La famille BREAU

 

Le 27 août 1987, JOSH BREAU, de Memramcook, célébrait son 105ième anniversaire de naissance, entouré d'un grand nombre de parents, d'amis et de voisins. Sa "petite soeur" Joséphine, agée de 97 ans, et son "jeune frère" Johnny, 91, étaient de la fête. La fille de Josh, Clara, agée de 84 ans, était aussi venue célébrer la fête de son père.

 

Nous avons pensé que l'arbre généalogique de Josh serait peut-être à propos. Nous vous le présentons ici.

 

1- VINCENT BROT, né en 1631, originaire de La Chaussée, près de Loudun, département de la Vienne, France ; arrivé en Acadie (à Port-Royal) vers 1652. En 1661, à l'âge de 30 ans, il épouse Marie Bourg (Bourque), âgée de 15 ans, dont les parents, Antoine Bourg et Antoinette Landry, étaient arrivés en Acadie de France en 1642.

 

Un recensement le 5 novembre 1671 nous fournit l'information suivante:

 

Vincent Brot, agriculteur, âgé 40 ans, et sa femme, Marie Bourg, âgée 26 ans. Enfants: quatre-Marie, 9; Antoine, 5; Marguerite, 3; et Pierre, 1 an. Bétail: 9, et 7 brebis. Terre en cultivation: 4 acres.

 

Enfants de Vincent Brot et de Marie Bourg:

 

Marie, née 1662 Anne, née 1672 Jeanne, née 1680

Antoine, né 1666 François, né 1674 René, né 1683

Marguerite, née 1668 **Jean, né 1675 Susanne, née 1685

Pierre, né 1670 Marie, née 1677

 

Vincent Brot est décédé à Port-Royal en 1686, à l'âge de 55 ans; sa veuve, Marie, est décédée en 1730, à l'âge de 84 ans.

 

2- JEAN BROT, né en 1675, fils de Vincent Brot et de Marie Bourg, marié en 1699 à Anne Chiasson fille de Gabriel Chiasson et de Marie Savoie, de Beaubassin. Ils se sont établis à Port-Royal, où Jean est décédé le 17 avril 1751, à l'âge de 76 ans.

 

Bien que Jean soit décédé quatre ans avant la déportation de 1755, certains de ses enfants ont été déportés: Pierre, né en 1712, et Simon, né en 1718, furent déportés au Massachusetts, alors qu'Antoine, né en 1717, fut déporté au Connecticut, s'est par la suite établi au Québec.

 

Enfants de Jean Brot et d'Anne Chiasson:

 

Marie, née 1700 Jeanne, née 1709 Marguerite, née 1716

Jean-Baptiste, né 1703 Pierre, né 1712 Antoine, né 1717

**Ambroise, né 1705 Anne, née 1713 Simon, né 1718

 

Le frère de Jean, Antoine (né 1666, marié en 1687 à Port-Royal à Marguerite Babin) et son fils Charles (de Pisiguit, marié à Claire Trahan), furent faits prisonniers par les Anglais le 5 septembre 1755, puis internés dans le Fort Edward, à Windsor,N.E. et le mois suivant ils furent embarqués à bord l'un de ces navires, soit le Sloop Ranger ou le Dolphin, et firent voile au Bassin des Mines le 27 octobre 1755, à destination du Maryland, aux E.U.

 

3. AMBROISE BORT, né à Port-Royal en 1705, fils de jean Brot et d'Anne Chiasson; marié à port-Royal le 29 octobre 1726 à Marie Michel, à Chipoudie, devint ensuite l'un des premiers colons et pionniers de Néguac, N.-B., en 1760.

 

Enfants d'Ambroise Brot et de Marie Michel:

 

**Joseph, né 1727 Athanase, né 1733 Victor, né 1750

Marie-Josephe, née 1729 Paul, né 1741 Anselme, né 1753

 

Ambroise et la plupart des membres de sa famille ont échappé à la déportation en se cachant d ans les bois dans la région de Beauséjour et à filer l'est de notre province actuelle du Nouveau-Brunswick, jusqu'en 1763, quelque huit années.

 

Cependant, Athanase, le fils d'Ambroise, marié à Marie LeBlanc, habitait Saint-Jacques de Cabahannocer, en Louisiane, en 1766, avec deux enfants : Joseph, 3 ans, et Anastasie, un an. Puis, en 1769 il est enregistré comme habitant le Lot No. 22, sur la rive est de la rivière du Mississippi (en Louisianne), avec un troisième enfant, Marie, née en 1768". Il y est encore en 1777, avec deux autres enfants, Anne, née en 1772, et Paul, né en 1775.

 

4. JOSEPH BREAUX, né en 1727, à Port-Royal, établi à Chipoudie, N.-B., avec ses parents en 1730. En 1760 il épouse Marie-Blanche Boudreau. Le ménage s'établit à Richibouctou, N.-B. Joseph est décédé à Memramcook, où la famille s'était enfuie lors de la déportation. Il est décédé le 20 mai 1811, à l'âge de 84 ans.

 

Enfants de Joseph Breaux et de Marie-Blanche Boudreau:

 

Euphémie-Anastasie, née 1761 Prudence, née vers 1774

Agapit-Firmin, né 1764 Marguerite, née vers 1775

Marie-Marthe, née 1767 Adelaide, née vers 1776

Hélène, née 1770 Modeste, née vers 1777

**Joachim, né vers 1772 Natalie, née vers 1780

Marie, née vers 1773

 

Joseph Breaux a donné son nom au Ruisseau-des-Breaux (Breau's Creek), à Memramcook, où il demeurait.

 

5. JOACHIM BREAUX, né à Richibouctou, N.-B., en 1772, fils de Joseph Breaux et de Marie-Blanche Boudreau. Le 10 avril 1809, à Richibouctou, il épouse Victoire Blanchard, fille de Joseph et de Marie Henri, du Village d'Aldouane. Victoire est décédée à Memramcook le 16 janvier 1859, à l'âge de 70 ans; Joachim est décédé au même endroit le 13 janvier 1864, à l'âge de 77 ans.

 

Enfants de Joachim Breau et de Victoire Blanchard:

 

Joseph, né 1810 Marie, née 1815 Rosalie, née 1823

André, né 1811 Pierre, né 1819 Natalie, née 1829

**Dominique, né 1812

 

6. DOMINIQUE BREAU, né à Memramcook le 31 décembre 1812, fils de Joachim Breau et de Victoire Blanchard. Le 22 septembre 1834 il épouse Françoise Hébert, née à Tédiche, N.-B., le 11 septembre 1813, fille de jumelle de Joseph Hébert de sa première femme, Victoire LeBlanc.

 

Enfants de Dominique Breau et de Françoise Hébert:

 

**Olivier Anne, née 1849David, b 1858

Vital Joachim, né 1835 Thaddée, né 1870

Victoire, b 1837 Sylvie, née 1852 Paul, né 1868

Thaddée, né 1846David, b 1854

 

7. OLIVIER BREAU, né à Memramcook, fils de Dominique Breau et de Françoise Hébert; le 19 juillet 1875, à Memramcook, il épouse Sylvie LeBlanc, née le 20 mai 1854, fille jumelle de Laurent LeBlanc et de Lucie DesBarres, de Menoudie, N.-E. Olivier est décédé à memramcook le 15 janvier 1920; Sylvie le 16 mars de la même année.

 

Enfants d'Olivier Breau et de Sylvie LeBlanc:

 

Joseph-Alphée, né 1878 Elizabeth-Ismérie, née 1892

Clarisse, née 1881 Marie-Anne-Belsémée, née 1892

Joachim (Josh), né 1882 Alfred, né 1893

Alphée, né 1885 Françoise, née 1894

Hélène, née 1886 Jean, né 1896

Paul, né 1888 François, né 1897

Joséphine, née 1890 Régina-Lucie, née 1879

 

8. JOACHIM (JOSH) BREAU, né 27 août 1882, fils d'Olivier Breau et de Sylvie LeBlanc, marié à memramcook le 19 octobre 1903 à Josephine LeBlanc, fille de Dosithée LeBlanc et de Ausithe LeBlanc, aussi de Memramcook.

 

Enfants de Josh Breau et de Joséphine LeBlanc:

Clarisse Alphée Adolphe Willie

Léo Kenneth Arthur Emma

Adrien Olivier SylvieAntoine

Dosithée

 

Recherche faite par Béatrice Boudreau

 

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PREMIER HABITANTS A MEMRAMCOOK

après la déportation

 

Six chefs de famille vienrent s'établir en bas du collège sur un rayon d'environ de deux cents pas.

 

Ces premiers colons permanents à Memramcook après le traité de paris sont:

 

Pierrot à Pitre Gaudet, à de Marie-Madeleine Aucoin;

Jean à Pitre Gaudet, son frère;

Bonaventure LeBlanc, époux de Rosalie Belliveau;

Joseph LeBlanc, époux de Agnès Belliveau;

Charlitte LeBlanc, époux de Théotiste Belliveau, et

Joseph Granger dit don Jacques, époux de Marie-Madeleine Gaudet, fille de Pierrot à Pitre Gaudet.

Bonaventure, Joseph et Charlitte LeBlanc sont frères, mariés à trois soeurs. Ces six familles avant de venir s'établir à Memramcook avaient séjourné sept à huit ans à Beauséjour et à Pigiquit.

 

-Notes de Placide Gaudet-1. 28-6 C.E.A. Univ. Moncton

-A partir de listes de prisonniers Acadiens au Fort Edward publiées dans le 25ime cahier, Vol 111, no 5, p. 191, La société Historique Acadienne, oct., nov. Et dèc 1969, on trouve les noms de Joseph Granger, Bonan (Bonaventure?) LeBlanc, Chr s LeBlanc, Pierre Gaudet, Pierre Gaudet jun.

-En plus dans une pétition datée du 1er avril 1768, "Pettion of the accadians for a priest and provision"

 

Monseiner

Winsort April 1 1768

 

Nous prenons la lieberté te demandé la Bondé a votes Seifier pour avoir un preter de de quebec cet eté, et Si le Roi que lave la Bondé pour donné la Provision pour un ans quand nous Sirions etabli Noter tere

 

Nous serion bien ess Si le gourvernement donni un Erpanter pour Erbanté la terre avec Nous

 

Sinigé

 

et votre Exelent Lieutenant

Gouvernor Nous some Les tres

humble et les tres obeissants

 

Parmi les 38 noms, j'ai pris ceux qui nous intéressent...qui ont signé...Joseph X du Blan Bon ans X du Blan Carles X du Blan Joseph X Granger

 

-Cela suppose donc que ces gens sont encore dans la région du Fort Edward le 1er avril 1768. On constate qu'ils demandent un prêtre et des provisions pour un an lorsqu'ils seront établis sur leurs terres. De là, ils se rendent à Saint-Joseph, je suppose.

Edmond Babineau

 

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