CONGRÉGATION
SAINTE-CROIX


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Philéas Bourgeois
1855 - 1913
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Père Philéas Bourgeois L'Acadie vient de perdre un de ses enfants les mieux doués. Au presbytère de St-Thomas de Memramcook, N.B. est décédé jeudi, le 3 courant, après une longue et douloureuse maladie, le Rév. Père Philias F. Bourgeois, prêtre de la congrégation de Ste-Croix à l’âge de 58 ans et quatre mois et demi.

En lui s'éteint l'un des plus brillants professeurs et écrivains de l'Acadie et du Canada. Dès ses premières années de collège il affectionna l'histoire et ses études consciencieuses lui ont permis de publier un bon nombre de travaux historiques qui font aujourd'hui autorité.

Le regretté défunt naquit au Village-des-Beaumont, en la paroisse de Memramcook, le 17 novembre 1855, de Frédéric Bourgeois, cultivateur, et d’Osithe Boudreau.

Au mois d’avril 1865, il fut inscrit sur la liste des élèves du Collège St-Joseph de Memramcook, où il fit un brillant cours d’études, qu’il termina en juin 1873. À l’automne de la même année, il entra chez les Pères Sainte-Croix à Saint-Laurent près de Montréal et prononça ses voeux dans l’église St-Thomas de Memramcook en 1877. Deux ans plus tard, le 25 septembre 1879, il fut ordonné à Moncton, N.B. par Mgr Sweeney. De 1879 à 1882, il fut professeur de Belles-Lettres et de Rhétorique.

En 1880, il fut choisi comme représentant des Acadiens, pour porter la parole aux séances solennelles de la grande Convention de Québec. Le 21 août 1881, il fut nommé membre correspondant du Cercle Catholique de Ouébec. Le 10 octobre de la même année, il reçut le litre de Maitre-es-Arts de l'Université Laval, de Québec.

En 1882, de sérieux embarras de famille obligèrent le Père Bourgeois, fils unique, à sortir de sa communauté pour venir en aide à ses parents. Il passa d'abord une année à titre de vicaire à Ste-Marie de Manchester, N. H, avec Mgr Hervey. Puis il revint dans les provinces Maritimes en 1883 pour recevoir de Mgr Cameron, évêque d'Antigonish, la cure de Main-à-Dieu et Louisbourg, au Cap-Breton. De Main-à-Dieu il passa, en 1886, à la cure de Hâvre-à-Boucher, qu’il résigna à l'automne de 1889, pour revenir à la vie religieuse.

Il prit alors presqu'un an de repos pendant lequel, il se livra toutefois à l’étude sérieuse et suivie de l’Ancien Testament avec notes d’Allioli. Puis il voyagea pendant six mois aux États-Unis, et en Europe, se rendant jusqu’à Rome et Sud de l’Italie. Après son retour, il sollicita son admission dans l’institut des Eudistes où il est entrée le 11 août 1891.

En 1890, il redevint professeur de Belles-Lettres et de Rhétorique, jusqu’en 1911. À l’automne de 1911, il se retira à l’Oratoire de Saint-Joseph à la côte des Neiges. C’est là qu'il fut atteint en février 1912 d’une violente attaque de jaunisse qui vient de le conduire au tombeau. Après avoir passé quelques mois à l’hôpital de Notre-Dame, à Montréal, le bon Père Bourgeois retourna à Memramcook et se retira au presbytère où, hier, il rendait le dernier soupire.
Paru dans le Moniteur Acadien du 10 avril 1913

Voir également Biographie - BOURGEOIS, PHILÉAS-FRÉDÉRIC