RETOUR À L'ACCUEIL ET AU MENU

Retour à la liste

Fidèle Belliveau
1845 - 1891
Voir l'emplacement de la pierre tombale

( Extraits du Moniteur Acadien du 4 septembre 1891 )

Le télégraphe nous transmettait une pénible nouvelle dans la soirée de lundi : Monsieur l’abbé Fidèle Belliveau, une des gloires, un des pilliers de la nationalité acadienne n’était plus! On le savait malade depuis plusieurs mois, luttant contre une maladie dont on revient rarement, mais on espérait toujours que sa consitution robuste et son courage inaltérable trionpheraient.

Le défunt naquit au Village des Belliveau le 16 févérier 1845, ( fils de François et Madeleine Landry). De bonne heure il mainifesta un vif désir de se consacrer au Seigneur et au service des autels. Après avoir enseigné pendant quelques années, il entra au College St-Joseph, dont il fut un des premiers élèves. Suite à un sérieux cours classique au collège, il embrassa l’état ecclésiastique Il se rendit au Séminaire de Montréal pour y compléter ses études théologiques et fut ordonné prêtre le 26 décembre 1876.

Monseigneur Sweeney le garda à St-Jean 9 mois après quoi il lui confia la belle paroisse de Quaco. Il fut ensuite transféré à St-Anselme et Moncton dont il fut le zélé curé pendant 9 ans. Il y a deux ans Mgr de St-Jean lui confiait la cure du Village de Richibouctou, où son zèle et son énergie lui ont valu l’estime universelle de sa paroisse. À peine avait-il rendu les derniers devoirs à ses vénérables parents, que lui-même tombait malade de la terrible maladie de Bright dans le mois de février dernier. La science médicale fut impuissante contre les ravages de l’impitoyable maladie, et enfin après six longs mois de souffrances endurées avec la plus grande résignation, ce saint prêtre s’endormait dans le Seigneur à Sussex chez son frère le Rév. P. L. Belliveau, à l’âge de 46 ans, le 31 août 1891.

Partout son zèle apostolique fut remarquable, et sa conduite et son administration excitèrent l’admiration de ses paroissiens et de tous ceux qui venaient en contact avec lui. Tout en consacrant ses efforts aux travaux de son ministère il portait le plus vif intérêt aux questions nationales et d’intérêt public, telles que l’éducation, la colonisation, etc., et la prudence et la sagesse qu’il avait déployées dans toutes les délibérations n’ont pas peu contribué à l’avancement de la cause acadienne.

D’une de nos premières familles acadiennes de Memramcook il eut le bonheur d’avoir pour père un grand ami de l’éducation, et voir, après s’être consacré lui-même au service de l’autel, un de ses frères suivre ses traces et une de ses soeurs faire sa profession religieuse.

Ses funérailles ont eu lieu à Memramcook mercredi matin, à neuf heures . La levée du corps fut faite par le T. Rév. P. Lefebvre. Le service fut chanté par le Rév. P. L. Belliveau, frère du défunt, assisté des RR. A.D. Cormier, c.s.c., diacre, et Vital LeBlanc, sous-diacre. L’absoute a été prononcée par le Rév. F.X. Cormier, de Cocagne.